Actualités ACP-EU: L'unité des membres ACP, les droits de douane et le 'Paradoxe de Singapore'

Le Secrétaire général, Dr Ibn Chambas a toujours exprimé son inquiétude concernant la manque d’unité du côté du groupe ACP. Cette question a fait la une la semaine dernière.



Actualités ACP-EU: L'unité des membres ACP, les droits de douane et le 'Paradoxe de Singapore'
Les ambassadeurs de Samoa et de Jamaïque ont souligné qu’il est nécessaire de maintenir unité et innovation parmi les membres ACP. Ils ont averti que le groupe qui compte 79 membres devrait revoir tant sa pertinence auprès de ses électeurs que sa valeur ajoutée et son importance stratégique en tant que partenaire de l’Union pour le futur. Le Dr. Fatumanava Pao Luteru, qui est le nouvel ambassadeur samoan auprès de l’UE a fait le constant : « Le partenariat ACP-UE se trouve désormais à un tournant. Le plus inquiétant pour le groupe, ce sont les signaux subtils mais pas moins manifestes émanant de l’UE en ce qui concerne leur point de vue sur l’avenir – signes de désengagement ». Quelques jours après de ces discussions, Ronald Sanders, un consultant international et ancien diplomate de la région caribéenne, a écrit un article sur ce sujet. L’auteur, conscient de l’unité forte démontrée par le groupe entre 1975 et 2000 « lorsque ses membres trouvaient suffisamment de force dans leur unité pour sécuriser les traités conclus avec l’UE en matière d’aide, de commerce et d’investissement », a déclaré que le groupe des États ACP « a autorisé l’UE à les fragmenter dans ses négociations pour un Accord de partenariat économique (APE) », ce qui a mené, selon lui, à un arrangement inéquitable. Il a ajouté enfin que l’élaboration d’APE insatisfaisants n’incombe pas seulement à l’UE: « Le groupe ACP a également échoué dans sa collaboration effective à analyser les forces et faiblesses des États membres et régions ainsi qu’à fournir collectivement leur pôle d’experts afin de surmonter les obstacles et de profiter des opportunités et des financements que les APE fournissent. » Des questions liées au commerce ont été soumises à la discussion. Les producteurs africains de bananes sont inquiets. En effet, en septembre, la Commission européenne pourrait valider une nouvelle réduction des droits de douane pour les exportateurs d'Amérique centrale (Équateur, Colombie, Costa Rica...). Selon les projections de l'African Pineapples and Bananas Association (Apibana), les exportations africaines vers l'Europe pourraient chuter de 15 %, quand les exportations américaines augmenteraient de 17 %. Sur une note plus positive, les États membres de CARICOM seront bénéficiaires des financements de l’UE. La banque de développement caribéenne (CDB) se lance dans un accord de contribution avec l’UE pour un fonds de réserve pour l’EPA d’un montant de 3,5 millions d’euros. Même si la période d’élaboration de ce fonds s’étale sur trente-six mois, les deux parties se sont accordées sur une extension. Ce sont les unités de mise en œuvre des EPA des pays bénéficiaires qui doivent utiliser ces fonds; pour tout soutien administratif, technique ou autre des points centraux nationaux, pour l’assistance technique visant à conseiller et à assister afin de bénéficier des opportunités couvertes par l’EPA. En continuant avec les articles publiés il y a quelques semaines sur le rôle de la Chine en Afrique, un article du Réseau des relations internationales et de sécurité (ISN), qui analyse l’impact Investissements directs étrangers (IDE) en Afrique de l’Ouest, a souligné « les changements dramatiques » liés aux sources des IDE au sein de l’Afrique de l’Ouest lors des trois dernières décennies. Tandis que dans les années 80, les États-Unis et l’Union européenne représentaient 40% des IDE de la région, la Chine ne représentait alors que 0,1%. Aujourd’hui, la part chinoise d’IDE en Afrique de l’ouest est grimpée jusqu’à 27,5%, faisant passer la participation de l’Asie à 37% de l’intégralité des projets en agriculture financés par les IDE. Enfin, comme le Sous-secrétaire général des Nations Unies, M. Cheick Sidi Diarra, nous a récemment expliqué dans une interview, les petits États insulaires en développement (PEID) sont plus vulnérables aux chocs externes que d'autres pays ou régions en développement. En approfondissant le sujet, Lino Briguglio, Directeur de l'Institute des îles et des petits États (Université de Malte) a parlé du «Paradoxe de Singapore ». Il a énuméré des avantages et des inconvénients des APE pour les PEID qui font partie du groupe ACP. Site web: http://bruxelles.cta.int/


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