L’élevage est "un secteur clé" de l’économie sénégalaise (ministre)



Saly-Portudal, 8 fév (APS) - L’élevage constitue "un secteur clé" de l’économie sénégalaise de par les revenus qu'il génère, mais également de par sa contribution à la croissance des activités du secteur primaire, a affirmé samedi le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aminata Mbengue Ndiaye.

Toutefois, du fait de son caractère extensif, il reste confronté à des problèmes récurrents de sécurisation du foncier pastoral et de vol de bétail, a-t-elle fait observer, en présidant à Saly un atelier de concertation avec les parlementaires sur l’avant-projet de Code pastoral et de lutte contre le vol de bétail.

Selon elle, l’ampleur que prend le fléau de vol de bétail, en contribuant à l’appauvrissement de la population, du fait d'une perte évaluée à plus de deux (02) milliards de francs CFA par an, a incité l’Etat du Sénégal à mettre en place la Cellule de lutte contre le vol du bétail, structure directement rattachée au cabinet du ministre de l’Elevage et des Productions animales.

Cette cellule sert de cadre de mise en place de politiques et de réformes, telles que la création d’un comité de réflexion sur la stratégie de prévention et de lutte contre le vol de bétail, installé officiellement le 2 mars 2013 à Ndiaganiao.

L'atelier de Saly, qui prend fin dimanche, regroupe une cinquantaine de parlementaires et de membres du Conseil économique, social et environnemental (CESE), entre autres. Il est organisé en partenariat avec le Programme d’appui au développement agricole et à l’entreprenariat rural (PADER).

D’après Aminata Mbengue Ndiaye, la situation difficile que rencontre le secteur de l’élevage est ‘’la raison fondamentale’’ qui a présidé au vote et à la promulgation de la Loi d’orientation agro-sylvo-pastrorale (LOASP) n°2004-16 du 04 juin 2004.

‘’Cependant, force est de constater que la mise en place d’un code pastoral consensuel s’avère nécessaire, parce que contribuant à rendre opérationnelle la LOASP et à actualiser l’arsenal des textes législatifs et réglementaires régissant les ressources pastorales’’, a souligné Mme Ndiaye.

Elle a signalé que c’est à la demande des parlementaires, à l’occasion de la présentation du budget 2014 de son département ministériel, que décision a été prise d’organiser cette rencontre de partage et d’échanges sur le projet du Code pastoral qui était, selon Mme elle, en train d’être élaboré au niveau de son cabinet.

‘’Nous avons suivi une démarche participative, consensuelle et inclusive dans l’élaboration du Code. Tous les segments qui devaient être associés à son élaboration l’ont été dans le cadre des différentes rencontres que nous avons organisées au niveau des cinq zones réparties dans le pays’’, a expliqué Mme Ndiaye.

Il s’agit des axes Ziguinchor-Kolda-Sédhiou, Tambacounda-Kédougou, Diourbel-Fatick-Kaolack-Kaffrine, Louga-Saint-Louis et, enfin, Dakar-Thiès.

‘’Dans ces zones, nous avons associé les autorités administratives, les services techniques et surtout les organisations professionnelles de l’élevage et de l’agriculture, ainsi que les organisations non gouvernementales (ONG) qui s’activent dans le pastoralisme et autour des questions qui concernent l’élevage’’, a-t-elle dit.

Pour Mme Ndiaye, du fait de la nature complexe du phénomène du vol de bétail et de sa recrudescence, plusieurs concertations ont eu lieu entre les différents acteurs du développement durable pour aboutir à la mise en place d’une stratégie nationale de prévention et de lutte contre le vol de bétail.

‘’Cette approche stratégique participative, adoptée par les autorités dans cette lutte, consiste à impliquer les populations par leur responsabilisation par rapport à ce phénomène, en systématisant l’identification et l’assurance du bétail, mais également en alourdissant les peines infligées aux voleurs’’, a insisté Aminata Mbengue Ndiaye.

Elle pense que cet atelier va permettre aux parlementaires de donner leurs points de vue, parce que le gouvernement veut avoir ‘’un document consensuel’’, avant même que ça n’arrive au niveau de l’Assemblée nationale. Après cet exercice, ce document sera soumis au gouvernement pour sa validation avant qu’il n’aille au niveau de cette institution.

‘’Une large campagne de sensibilisation est aussi prévue pour que tous les acteurs soient informés du contenu de ce code pastoral et qu’en toute connaissance de cause, tout le monde puisse agir ensemble’’, a annoncé le ministre de l’Elevage et des Productions animales qui soutient que les textes seront finalisés au mois de mars prochain.

‘’Nous espérons qu’à la suite de cette rencontre, il y aura une compréhension mutuelle de ce code. Ce qui permettra de résoudre les problèmes récurrents des conflits entre les agriculteurs et les pasteurs. Parce que toutes les dispositions qui devront être prises, nous les avons déjà intégrées dans le projet de code. Et l’ensemble des ministères qui doivent être impliqués l’ont été du début jusqu’à maintenant’’, a soutenu Aminata Mbengue Ndiaye


ADE/ASG

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