Les planteurs de la Casamance réclament au gouvernement un projet fruitier pour mettre en valeur les potentialités de la région. C’était à l’occasion du démarrage de la série d’ateliers de formation aux techniques de lutte contre les mouches des fruits, qui a eu lieu ce week-end à Adéane, dans l’arrondissement de Niaguis. La formation a été initiée par l’ong Apran/Sdp en collaboration avec le Paderca et la Drdr de Ziguinchor.
M. Mame Moussé Gueye, le président des groupements de producteurs et de planteurs de la région demande à ce que l’Etat débloque des fonds pour permettre la mise sur pied de ce projet fruitier, signalant que les oranges dont le sac de 100 kg se vendait à 1200f Cfa il y a trente ans s’obtenaient au bout de dix ans de labeur, alors qu’actuellement avec le système de greffage et la méthode d’arrosage basée sur le goutte à goutte, on a besoin que de cinq ans pour passer à la récolte. Selon lui, un tel projet permettra de sauver les milliers de tonnes de fruits qui pourrissent chaque année par terre au niveau de la région. A l’en croire, seul un projet portant exclusivement sur les fruits peut régler toutes les questions auxquelles ce secteur est confronté et ainsi pouvoir atteindre l’objectif d’exporter 30 000 tonnes de mangues à l’horizon 2012.
Il souligne que si rien n’est fait, l’anacarde va prendre toute la terre en Casamance. Or, un seul hectare de manguiers greffés vaut plus que quatre hectares d’anacardiers, mentionne t-il. « Les potentialités de la Casamance ne sont pas exploitées et surtout en matière agricole et notamment les fruits. On peut dire que c’est la seule région qui est à 100 % horticole. Malheureusement, le gouvernement ne le considère pas comme tel. Il y a tous les fruits ici, on peut dire que les 2/3 des mangues consommées au Sénégal viennent de la Casamance », indique Mame Moussé Diagne. « Pourquoi donc depuis l’indépendance, il n’y a jamais eu ici un projet fruitier ? La première arme pour lutter contre la pauvreté et la malnutrition dans cette région ce sont les fruits », insiste-t-il, notant que les plantations constituent une véritable culture de rente pour les paysans de la Casamance.
Réagissant par rapport à cette demande exprimée par les planteurs, le directeur régional du développement rural de Ziguinchor, Elhadj Mamadou Conté donne des assurances à ces derniers, notant que ses services ont décidé d’avoir une approche filière. « C’est pourquoi, ce projet fruitier est en train d’être mûri par le chef de division de la provision des végétaux, au niveau de la Drdr. Ce projet ne peut pas se faire cependant sans les producteurs, donc ils seront associés », a-t-il assuré, relevant que les fruits constituent aujourd’hui la principale ressource sur laquelle on peut compter au niveau de la région. « Donc c'est un élément qu’on va prendre en compte.
Et nous sommes en train de nous battre pour mettre sur pied ce projet fruitier », annonce t-il, soulignant que cela sera très bénéfique pour les populations de la Casamance. « Si on arrive à développer de façon assez fine les fruits, on peut se permettre d’être parmi les premiers exportateurs en Afrique au sud du Sahara », insiste M. Conté qui indique que l’arboriculture a connu un essor extraordinaire en Casamance depuis vingt ans et c’est seulement le fléau lié aux mouches qui y a bloqué le secteur ces dernières années
Le Matin
M. Mame Moussé Gueye, le président des groupements de producteurs et de planteurs de la région demande à ce que l’Etat débloque des fonds pour permettre la mise sur pied de ce projet fruitier, signalant que les oranges dont le sac de 100 kg se vendait à 1200f Cfa il y a trente ans s’obtenaient au bout de dix ans de labeur, alors qu’actuellement avec le système de greffage et la méthode d’arrosage basée sur le goutte à goutte, on a besoin que de cinq ans pour passer à la récolte. Selon lui, un tel projet permettra de sauver les milliers de tonnes de fruits qui pourrissent chaque année par terre au niveau de la région. A l’en croire, seul un projet portant exclusivement sur les fruits peut régler toutes les questions auxquelles ce secteur est confronté et ainsi pouvoir atteindre l’objectif d’exporter 30 000 tonnes de mangues à l’horizon 2012.
Il souligne que si rien n’est fait, l’anacarde va prendre toute la terre en Casamance. Or, un seul hectare de manguiers greffés vaut plus que quatre hectares d’anacardiers, mentionne t-il. « Les potentialités de la Casamance ne sont pas exploitées et surtout en matière agricole et notamment les fruits. On peut dire que c’est la seule région qui est à 100 % horticole. Malheureusement, le gouvernement ne le considère pas comme tel. Il y a tous les fruits ici, on peut dire que les 2/3 des mangues consommées au Sénégal viennent de la Casamance », indique Mame Moussé Diagne. « Pourquoi donc depuis l’indépendance, il n’y a jamais eu ici un projet fruitier ? La première arme pour lutter contre la pauvreté et la malnutrition dans cette région ce sont les fruits », insiste-t-il, notant que les plantations constituent une véritable culture de rente pour les paysans de la Casamance.
Réagissant par rapport à cette demande exprimée par les planteurs, le directeur régional du développement rural de Ziguinchor, Elhadj Mamadou Conté donne des assurances à ces derniers, notant que ses services ont décidé d’avoir une approche filière. « C’est pourquoi, ce projet fruitier est en train d’être mûri par le chef de division de la provision des végétaux, au niveau de la Drdr. Ce projet ne peut pas se faire cependant sans les producteurs, donc ils seront associés », a-t-il assuré, relevant que les fruits constituent aujourd’hui la principale ressource sur laquelle on peut compter au niveau de la région. « Donc c'est un élément qu’on va prendre en compte.
Et nous sommes en train de nous battre pour mettre sur pied ce projet fruitier », annonce t-il, soulignant que cela sera très bénéfique pour les populations de la Casamance. « Si on arrive à développer de façon assez fine les fruits, on peut se permettre d’être parmi les premiers exportateurs en Afrique au sud du Sahara », insiste M. Conté qui indique que l’arboriculture a connu un essor extraordinaire en Casamance depuis vingt ans et c’est seulement le fléau lié aux mouches qui y a bloqué le secteur ces dernières années
Le Matin