BIGNONA - RESTAURATION DE LA BIODIVERSITE : La communauté rurale de Coubalan expérimente le palmier « ténéra »



En lieu et place des grands regroupements communautaires, la zone des « Kalounayes », une entité géographique qui regroupe les 13 villages de la Communauté rurale de Coubalan, dans le département de Bignona, a préféré expérimenter dans les exploitations familiales, la culture du palmier Ténéra, cette espèce hybride issue du croisement entre le palmier traditionnel « dura » et le « psifera ». Cet hivernage encore, plus de deux cents pieds de « ténéra » ont été plantés dans les fermes de Djiguinoune, Bourègue, Boulindié, entre autres villages de la communauté rurale.

La zone des « Kalounayes » est à l’heure de la plantation des palmiers ténéra. En effet, entrepris grâce à un partenariat entre la communauté rurale, les « Kalounayes » développement économique et social (Kdes), l’organisme non gouvernemental Acra de Ziguinchor et le fonds mondial pour l’environnement, cette nouvelle initiative, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de restauration participative de la biodiversité dans la communauté rurale de Coubalan, est en train de révolutionner les mœurs culturales dans certaines exploitations familiales de la zone. Les planteurs de la zone ont ainsi profité de la saison hivernale pour enfouir les centaines de pieds qu’ils ont reçus dans le cadre du projet de restauration de la biodiversité dans la zone. Dans nombre d’exploitations familiales, le palmier "ténéra" cohabite désormais avec les agrumes et les manguiers. De Boulingué à Bourègue, en passant par Djiguinoune, les premières expériences sont en train de prendre forme sur le terrain. Certains planteurs ont même bénéficié encore, cette année, d’une nouvelle dotation de palmiers « ténéra » grâce au projet initié au bénéfice des populations par l’ong Acra Ziguinchor et le fonds mondial pour l’environnement. Il s’agit, selon le chargé de l’environnement de Acra Ziguinchor, M. Insa Diédhiou, de régénérer non seulement le palmier dans la flore, mais également d’améliorer la productivité en huile de palme dans les « Kalounayes ». Une initiative qui a bénéficié d’une attention particulière de la part des populations de cette communauté rurale en plein essor. En effet, introduite aux côtés des espèces locales le palmier « ténéra », cette espèce venue du Bénin, va sans doute révolutionner la production de l’huile bientôt dans certaines localités de la Casamance. Il a non seulement une plus grande capacité de productivité, mais peut être exploité dès sa quatrième année. Dans ce projet qui l’a introduit dans la communauté rurale de Coubalan, des personnes ressources ont été formées sur place pour encadrer et accompagner les planteurs.

M. Manlafi Dièdhiou, coordinateur du comité polyvalent de gestion des ressources naturelles à Coubalan, n’a pas manqué de se réjouir de cette initiative qui, à terme, vise à restaurer la biodiversité dans la zone, car à côté de la plantation des palmiers hybrides, un projet de restauration de la mangrove dans les zones humides de la communauté rurale et de la rôneraie dans les forêts des « Kalounayes » est en cours d’exécution depuis bientôt deux ans. Cette opération tout azimut, engagée pour restaurer l’environnement dans la zone grâce à un partenariat multiple, ambitionne d’offrir à cette espace géographique de l’arrondissement de Tenghory, dans le département de Bignona, un carde de vie beaucoup plus propice au développement durable.


Le Soleil

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