Les relations entre les agents des institutions de microfinance et leurs partenaires que sont les clients doivent reposer plus sur la confiance que sur les chiffres. Et c’est dans ce cadre que s’inscrit, depuis avant-hier, un séminaire de formation à l’intention des acteurs du secteur. Au terme de cette session organisée par l’Organisation internationale de la Francophonie, les séminaristes devront être imprégnés des outils nécessaires pour une prise en charge harmonieuse de la clientèle.
L’importance de la microfinance pour les pays les moins nantis n’est plus à démontrer. Ceci dans la mesure où ce secteur contribue grandement à la résolution des problèmes de pauvreté et à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Or, il se trouve que très souvent les rapports entre les institutions bancaires et les clients dont l’ambition et le courage sont proportionnels en grandeur à la faiblesse des capacités matérielles butent sur les relations de confiance qui ne s’établissent qu’en de rares exceptions. Pour l’avoir compris, l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), dans le cadre de l’exécution du projet de renforcement des capacités des institutions d’appui aux économies de proximité et la Fédération nationale des caisses d’épargne (Fnce) de France, en partenariat avec l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Sénégal (Apsfd), a organisé, avant-hier à Dakar et ce, jusqu’aujourd’hui, un séminaire national dans le domaine de la microfinance axé sur : ‘Le crédit : de l’approche client à la gestion des risques’.
Selon Jean-Pierre Lacarrieu, l’un des deux formateurs au cours de ce séminaire dédié aux agents des institutions de microfinance du Sénégal, ‘il sera question de la relation humaine entre l’agent de crédit et ses partenaires, c’est-à-dire sa clientèle’. A ce sujet, l’expert bénévole en microfinance fera remarquer que, de nos jours, on oublie très souvent que la clé de la gestion du risque est la connaissance que nous avons de nos interlocuteurs. ‘Plus on connaît son interlocuteur, plus on peut lui faire confiance’, enseigne M. Lacarrieu d’après qui il n’y a aucun doute que ‘le crédit repose plus sur la confiance que sur les chiffres’. A l’en croire, c’est l’esprit même de cette présente session de formation qui devra outiller les séminaristes d’une pile d’approches techniques pouvant leur permettre de privilégier la relation humaine et d’accorder une attention à leurs partenaires.
Lorsqu’un domaine touche à l’économie ou aux finances, la mentalité populaire l’affuble facilement de valeurs négatives telles que la domination du fort sur le faible, l’exploitation, l’injustice etc. Pour le directeur de cabinet du ministre de la Culture, ‘une telle conception, couramment partagée, n’est pas née ex-nihilo’. M. Sahite Sarr Samb est d’avis que ‘la dernière crise financière a révélé, en effet, les ravages d’une conception des finances fondée sur le seul profit avec la circulation désincarnée des flux financiers à travers le monde’. A l’en croire, ‘vouloir continuer dans cette dynamique revient à oublier que toute entreprise doit avoir l’homme comme moyen et finalité’. C’est la raison pour laquelle, relève le directeur de Cabinet du ministre de la Culture, ‘certains observateurs avertis ont pu analyser la crise financière de 2009 comme une crise des valeurs et de la morale avant tout’.
Le secteur de la microfinance s’adresse souvent à des personnes aux moyens limités. Ces hommes et ces femmes, pour sortir de la pauvreté, prendre en charge leurs familles et, de manière générale, assurer leur émancipation, font recours aux organismes de microfinance lorsqu’ils existent dans leur environnement immédiat. D’où l’interpellation directe du directeur de Cabinet du ministre de la Culture aux agents bancaires en formation. ‘Il appartient à ces organismes de mettre à hauteur d’homme tout le système complexe du crédit dont vous êtes les gestionnaires au quotidien’, a déclaré M. Samb. Qui, s’adressant toujours aux séminaristes, pense que ‘au-delà des liens traditionnels entre un banquier et son client, c’est la relation humaine, la compréhension de l’autre qui doivent être votre credo, car il s’agit aussi, surtout dans nos sociétés, de préserver le sens de nos valeurs culturelles que sont : l’honneur, la dignité, la solidarité’. M. Samb estime que c’est le seul moyen pour que ne se distende pas le lien social et que les actions de la microfinance contribuent à renforcer la cohésion sociale.
Abdoulaye SIDY
Wal Fadjri
L’importance de la microfinance pour les pays les moins nantis n’est plus à démontrer. Ceci dans la mesure où ce secteur contribue grandement à la résolution des problèmes de pauvreté et à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Or, il se trouve que très souvent les rapports entre les institutions bancaires et les clients dont l’ambition et le courage sont proportionnels en grandeur à la faiblesse des capacités matérielles butent sur les relations de confiance qui ne s’établissent qu’en de rares exceptions. Pour l’avoir compris, l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), dans le cadre de l’exécution du projet de renforcement des capacités des institutions d’appui aux économies de proximité et la Fédération nationale des caisses d’épargne (Fnce) de France, en partenariat avec l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Sénégal (Apsfd), a organisé, avant-hier à Dakar et ce, jusqu’aujourd’hui, un séminaire national dans le domaine de la microfinance axé sur : ‘Le crédit : de l’approche client à la gestion des risques’.
Selon Jean-Pierre Lacarrieu, l’un des deux formateurs au cours de ce séminaire dédié aux agents des institutions de microfinance du Sénégal, ‘il sera question de la relation humaine entre l’agent de crédit et ses partenaires, c’est-à-dire sa clientèle’. A ce sujet, l’expert bénévole en microfinance fera remarquer que, de nos jours, on oublie très souvent que la clé de la gestion du risque est la connaissance que nous avons de nos interlocuteurs. ‘Plus on connaît son interlocuteur, plus on peut lui faire confiance’, enseigne M. Lacarrieu d’après qui il n’y a aucun doute que ‘le crédit repose plus sur la confiance que sur les chiffres’. A l’en croire, c’est l’esprit même de cette présente session de formation qui devra outiller les séminaristes d’une pile d’approches techniques pouvant leur permettre de privilégier la relation humaine et d’accorder une attention à leurs partenaires.
Lorsqu’un domaine touche à l’économie ou aux finances, la mentalité populaire l’affuble facilement de valeurs négatives telles que la domination du fort sur le faible, l’exploitation, l’injustice etc. Pour le directeur de cabinet du ministre de la Culture, ‘une telle conception, couramment partagée, n’est pas née ex-nihilo’. M. Sahite Sarr Samb est d’avis que ‘la dernière crise financière a révélé, en effet, les ravages d’une conception des finances fondée sur le seul profit avec la circulation désincarnée des flux financiers à travers le monde’. A l’en croire, ‘vouloir continuer dans cette dynamique revient à oublier que toute entreprise doit avoir l’homme comme moyen et finalité’. C’est la raison pour laquelle, relève le directeur de Cabinet du ministre de la Culture, ‘certains observateurs avertis ont pu analyser la crise financière de 2009 comme une crise des valeurs et de la morale avant tout’.
Le secteur de la microfinance s’adresse souvent à des personnes aux moyens limités. Ces hommes et ces femmes, pour sortir de la pauvreté, prendre en charge leurs familles et, de manière générale, assurer leur émancipation, font recours aux organismes de microfinance lorsqu’ils existent dans leur environnement immédiat. D’où l’interpellation directe du directeur de Cabinet du ministre de la Culture aux agents bancaires en formation. ‘Il appartient à ces organismes de mettre à hauteur d’homme tout le système complexe du crédit dont vous êtes les gestionnaires au quotidien’, a déclaré M. Samb. Qui, s’adressant toujours aux séminaristes, pense que ‘au-delà des liens traditionnels entre un banquier et son client, c’est la relation humaine, la compréhension de l’autre qui doivent être votre credo, car il s’agit aussi, surtout dans nos sociétés, de préserver le sens de nos valeurs culturelles que sont : l’honneur, la dignité, la solidarité’. M. Samb estime que c’est le seul moyen pour que ne se distende pas le lien social et que les actions de la microfinance contribuent à renforcer la cohésion sociale.
Abdoulaye SIDY
Wal Fadjri