KAOLACK / PROGRAMME NATIONAL D’EXPLOITATION DE LA FILERE MAÏS : Une production de 10 000 tonnes en vue

Dans le souci d’offrir une réponse plausible à la demande des industries locales en maïs de qualité et d’installer la chaîne de valeur maïs, les partenaires réunis autour du Projet de croissance économique (PCE) réalisent d’énormes performances dans la production du maïs dans la région de Kaolack.




KAOLACK / PROGRAMME NATIONAL D’EXPLOITATION DE LA FILERE MAÏS : Une production de 10 000 tonnes en vue
Cette année, le partenariat USAID / PCE prévoit en marge du riz, une production de 10.000 t de Maïs sur toutes les superficies emblavées du pays. Autant pour la consommation locale que pour l’approvisionnement du secteur industriel en produits locaux de base, cette production sera sans doute un record, comparée à celles des années précédentes. La nouvelle a été rendue publique les 21 et 22 Septembre derniers lors des journées d’informations destinées aux professionnels locaux de la communication en exercice dans la zone Centre où est localisée naturellement la chaîne de valeur maïs. Le Projet pour la croissance économique (PCE), pour rappel, a démarré en Avril 2009 pour une durée de cinq (5) ans d’exercice. Issu du partenariat noué entre l’USAID et le PCE pour appuyer le gouvernement du Sénégal dans sa Stratégie de croissance accélérée(Sca) à partir de son secteur agricole, ce projet est aussi créé sous forme d’une plate forme qui réunit les consolidateurs (Sodifitex, Société nationale d’encadrement agricole (SONEA), les producteurs, les institutions de financement, les fournisseurs de matériels agricoles (agriculture professionnelle (AGRIPRO) et les industriels). En dépit du besoin d’améliorer et d’accompagner le Sénégal dans sa politique de sécurité alimentaire, ce partenariat se veut aussi un accompagnateur fidèle du secteur privé.

Le maïs doit assurer l’approvisionnement du marché local

C’est surtout le prétexte d’éliminer de façon progressive l’importation des produits céréaliers au Sénégal qui justifie aussi le lancement de ce programme d’encadrement et d’accompagnement des producteurs de maïs sur le territoire national. Le Sénégal importe chaque année pour plus de 125 Milliards de francs de maïs. C’est d’ailleurs pour reconquérir son marché céréalier local, mais également la volonté de développer l’agriculture d’une manière générale que, depuis le démarrage du projet, la production enregistrée chaque année suit un rythme de progrès et prend à chaque fois une marge croissante de plusieurs centaines de tonnes (361 tonnes en 2009- 5550 tonnes en 2010 et 10.000 tonnes en 2011). Mais malgré ces performances, la demande sociale et industrielle est encore loin d’être couverte. En 2010, nous renseigne- t-on, la production nationale de maïs était de 153.000 tonnes. Ce qui, selon les statistiques, était encore loin de couvrir la demande sociale. Ainsi, quelque 109.000 tonnes était importées pour combler ce déficit d’abord en aliments de volaille et ensuite en farine pour l’alimentation humaine. En valeur absolue, cette production était estimée à 12, 230 Milliards de FCfa et représentait une partie de la production nationale dont 60 % de la demande va directement à l’alimentation animale.

Le maïs va-t-il supplanter l’arachide ?

Bon nombre d’observateurs s’interrogent sur l’avenir de la culture de l’arachide dans la Saloum, mais particulièrement la production convoyée tous les ans vers les entreprises huilières. Lors de la récente visite aux exploitations agricoles de maïs dans le département de Nioro, on s’est rendu compte que rien que pour cette saison, une superficie 8202 ha a été aménagée pour le Maïs, et qu’un effectif de 4000 producteurs a aussi été mobilisé pour ce même programme. Même si la plupart de ces producteurs sont aussi impliqués dans la culture de l’arachide et que cette même arachide, en dehors de sa vocation de culture traditionnelle de rente, sert également à nourrir des milliers personnes, on est aussi certain que la culture de l’arachide est une activité qui enregistre chaque année le plus de contentieux, de crises et autres situations déficitaires, surtout aux moments de la spéculation et des transactions commerciales. Aussi, comparé au maïs où les producteurs peuvent nouer un grand nombre de partenariats commerciaux avec les sociétés industrielles, l’arachide par rapport à son mode de spéculation, dispose quant à elle de peu d’entreprises contractantes, pour ne pas dire d’un marché fermé dans un circuit réduit. Toutefois dans le département de Nioro, les producteurs qui se livraient à la culture du maïs, constituaient un nombre réduit et n’étaient surtout opérationnels que dans la zone de Taïba Niassène. Aujourd’hui on observe un renversement de tendance avec un effectif qui s’est accru et l’exploitation d’une forme de culture ouverte sur toute l’étendue du département. Il est aussi à noter qu’en matière de financement, il est prévu cette année dans la même chaîne de valeur. Les contrats de 2011 représentent en effet une valeur d’environ 1 Milliard 350 millions de francs. Le programme a généré des crédits d’un montant d’environ 1 Milliard 300 millions contractés auprès des institutions financières pour l’achat d’intrants et de matériels agricoles.

Les producteurs réclament la main de l’Etat

Dans les villages de Boubou Deme situé à environ 7 Kms à l’Est de Paoskoto, Prokhane et Taïba Niassène dans le département de Nioro, les producteurs dans leur majorité ont fait comprendre que le caractère organisationnel du projet ne fait plus l’ombre d’un doute. Le partenariat USAID / PCE dispose de l’unique programme agricole les crédits dus aux institutions financières sont toujours remboursés à 100 %, et que la culture du maïs est devenu très exigeante en matière de technologie, il est aujourd’hui temps que l’Etat intervienne auprès du partenariat et doit surtout mettre la main à la pâte pour la subvention du matériel agricole aux producteurs, les intrants et autres produits de semences. Les producteurs du département de Nioro, outre ce besoin, estiment également que ce programme est bien parti pour, non seulement moderniser le secteur agricole, mais surtout pour permettre aux professionnels de la base d’intégrer physiquement les réseaux de transactions et d’être opérationnels à tous les niveaux des circuits, de la production jusqu’au niveau des entreprises industrielles.

Abdoulaye fall
Source Sudonline.sn


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