KEDOUGOU : LUTTE CONTRE LES PIRES FORMES DE TRAVAIL DES ENFANTS 218 familles vulnérables reçoivent un financement



Pour lutter contre la déperdition scolaire et les pires formes de travail des enfants, Ong «La Lumière», en collaboration avec l’Union des institutions mutualistes d’épargne et de crédit du Sénégal (UIMECS) viennent de tirer d’affaires plus de deux cent dix huit (218) familles vulnérables issues de dix groupements de femmes de Khossanto et Missirah Sirimana. Ils ont profité de l’atelier tenu du 24 au 28 février au Cdeps de Kédougou pour remettre à chaque groupement un montant de 350.000 F Cfa considéré comme un crédit revolving.

L’exploitation artisanale de l’or ne fait pas que des heureux dans la région de Kédougou. Au moment où les adultes gagnent souvent quelques pépites qui leur permettent d’assurer leur survie, leurs enfants en pâtissent du fait de l’abandon scolaire pour la recherche effrénée de l’or. Conscients de ce fléau dont sont victimes les enfants, les amis d’Ibrahima Sory Diallo se sont ligués avec l’Union des Institutions mutualistes d’épargne et de crédit du Sénégal (UIMECS) sous la supervision du ministère du Travail pour venir en aide à des familles nécessiteuses.

Il s’agit de familles originaires du Missirah Sirimana et du Bélédougou. «On est aujourd’hui à Kédougou dans le cadre d’un renforcement de capacité pour réfléchir sur la lutte contre les pires formes de travail des enfants et la mise en place d’un cadre institutionnel», déclare Ibra Ndoye, coordonnateur de la Cellule de lutte contre le travail des enfants au sein du ministère de la Fonction publique, du Travail, du Dialogue social et des Organisations professionnelles.

Les groupements de femmes ont subi beaucoup de formation en entrepreneuriat et gestion afin que leur financement soit utilisé à bon escient. Selon Mme Fatou Kane Sarr, les outils de formation ont été traduits en langues pular et malinké. «A cause de la pauvreté, les familles font de l’orpaillage traditionnel et pour avoir plus de bras leurs enfants sortent de l’école», clame Mme Sarr. Elle poursuit: «on leur accorde un crédit revolving pour permettre à ces familles vulnérables de lutter considérablement contre le travail des enfants dans les sites d’orpaillage».

Interpellé sur la gestion de cet argent remis à chaque groupement féminin, Ibrahima Sory Diallo, secrétaire exécutif de l’organisation non gouvernementale «La Lumière» se veut clair. «Chaque groupement reçoit la somme de 350.000 F Cfa qui est gérée par l’UIMECS. Et, c’est un crédit revolving, c’est-à-dire, l’argent se prête entre les femmes et chacune a l’obligation de rembourser afin de permettre aux autres femmes de la communauté de bénéficier de ces petits prêts», renchérit Sory Diallo.

A l’issue de cet atelier, un comité intersectoriel régional sera mis sur pied afin que l’exploitation des enfants dans les sites d’orpaillage devienne un vieux souvenir dans la région de Kédougou.

MAMADOU CHEIKH FALL
Sud Quotidien



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ONG La Lumière


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