La crise alimentaire a révélé le rôle crucial des acteurs des zones rurales dans la production. D’où le choix du réseau africain de la microfinance (AFMIN) de tenir sa 8ème conférence annuelle à Dakar autour du thème : « construire des systèmes financiers ruraux en Afrique : Propositions concrètes de la microfinance ».
L’AFMIN réunit du 8 au 12 décembre au Méridien Président, l’ensemble de ses réseaux membres répartis dans plus de vingt pays des 5 régions du continent. Cette 8ème Conférence annuelle fait suite à celle de Brazzaville en 2008 et se passe dans un contexte marqué par la crise financière dont l’impact sur la sécurité alimentaire a jeté une lumière crue sur le secteur agricole qui occupe la majeure partie des populations africaines. Ces dernières constituent une niche pour les services financiers adaptés à la production et non plus seulement au commerce, comme c’est généralement le cas en milieu urbain où les Systèmes financiers décentralisés (Sfd) ont essentiellement concentré leurs activités. C’est en substance le message délivré par M. Ousmane Thiongane, le président du Comité d’organisation, directeur général d’une institution membre de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés (AP/SFD), en conférence de presse samedi au Café de Rome. Entouré du directeur exécutif, le Béninois Serge Davy Azakpame, de Meïssa Lam et Mme Maguette Wade du comité d’organisation de la rencontre de Dakar, M. Thiongane a expliqué comment, après les premières années où elles avaient tiré profit de la concentration de l’activité et des infrastructures, les Sfd se sont peu à peu rapprochées des populations les plus démunies et les plus nombreuses en zone rurale. Le directeur exécutif Sidy Lamine Ndiaye démontrera quant à lui que c’est l’épargne réalisée en ville qui permet aux Sfd de financer, de manière inclusive, les services ruraux. Etant entendu, comme l’a dit M. Thiongane, que l’Etat qui est leur partenaire incontournable, est appelé à combler les gaps en matière d’infrastructures et d’accès aux services connexes. D’ailleurs, la réunion de Dakar qui s’est félicitée du patronage du Président Wade, a également bénéficié de l’appui des ministres concernés, notamment ceux de l’Agriculture, Fatou Gaye Sarr, de l’Elevage, Oumou Khaïry Guèye Seck et de la Pêche, Khoureïchi Thiam, à côté de Mme Khady Diop, chargée de la Microfinance. Car, en dépit de l’existence de ce département, démontrant l’importance que le Sénégal accorde au secteur, les principales cibles sont aujourd’hui les 3P (paysans, pasteurs, pêcheurs). A cette réunion des réseaux (pas de participation individuelle), d’autant plus cruciale pour sa contribution à la sécurité alimentaire, l’Ap/sfd n’attend pas moins de 600 participants, dont les représentants des 22 pays membres et des pays africains observateurs d’Afrique centrale comme le Gabon ou le Cameroun et d’Afrique australe, alors que d’autres invités viendront d’Europe, d’Asie et d’Amérique. A noter que le Sénégal est représenté par son seul réseau reconnu, l’Ap/sfd qui regroupe 52 institutions de microfinance. Plusieurs panels seront organisés pour un partage d’expériences sur les meilleures pratiques. L’Ap/sfd salue en particulier la participation de l’association des professionnels des banques et établissements financiers dont les membres sont de plus en plus présents sur le secteur, avec les mêmes services financiers qui vont du mico-crédit (la base) aux transferts d’argent et à la monnaie électronique, en passant par l’épargne à vue. Avec un portefeuille de 1,2 million de sociétaires (clients en terminologie bancaire), les institutions de microfinance qui se prévalent aujourd’hui d’une masse monétaire insoupçonnée de 110 milliards en épargne ordinaire et d’un encours de crédit de 120 milliards Fcfa, sont évidemment en concurrence avec les banques qui n’étaient pas présentes sur ce créneau durant la vingtaine d’années pendant lesquelles les démunis ne voyaient que les Sfd à leurs côtés, ajoute M. Lmm.
Fara Sambe
Le Soleil
L’AFMIN réunit du 8 au 12 décembre au Méridien Président, l’ensemble de ses réseaux membres répartis dans plus de vingt pays des 5 régions du continent. Cette 8ème Conférence annuelle fait suite à celle de Brazzaville en 2008 et se passe dans un contexte marqué par la crise financière dont l’impact sur la sécurité alimentaire a jeté une lumière crue sur le secteur agricole qui occupe la majeure partie des populations africaines. Ces dernières constituent une niche pour les services financiers adaptés à la production et non plus seulement au commerce, comme c’est généralement le cas en milieu urbain où les Systèmes financiers décentralisés (Sfd) ont essentiellement concentré leurs activités. C’est en substance le message délivré par M. Ousmane Thiongane, le président du Comité d’organisation, directeur général d’une institution membre de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés (AP/SFD), en conférence de presse samedi au Café de Rome. Entouré du directeur exécutif, le Béninois Serge Davy Azakpame, de Meïssa Lam et Mme Maguette Wade du comité d’organisation de la rencontre de Dakar, M. Thiongane a expliqué comment, après les premières années où elles avaient tiré profit de la concentration de l’activité et des infrastructures, les Sfd se sont peu à peu rapprochées des populations les plus démunies et les plus nombreuses en zone rurale. Le directeur exécutif Sidy Lamine Ndiaye démontrera quant à lui que c’est l’épargne réalisée en ville qui permet aux Sfd de financer, de manière inclusive, les services ruraux. Etant entendu, comme l’a dit M. Thiongane, que l’Etat qui est leur partenaire incontournable, est appelé à combler les gaps en matière d’infrastructures et d’accès aux services connexes. D’ailleurs, la réunion de Dakar qui s’est félicitée du patronage du Président Wade, a également bénéficié de l’appui des ministres concernés, notamment ceux de l’Agriculture, Fatou Gaye Sarr, de l’Elevage, Oumou Khaïry Guèye Seck et de la Pêche, Khoureïchi Thiam, à côté de Mme Khady Diop, chargée de la Microfinance. Car, en dépit de l’existence de ce département, démontrant l’importance que le Sénégal accorde au secteur, les principales cibles sont aujourd’hui les 3P (paysans, pasteurs, pêcheurs). A cette réunion des réseaux (pas de participation individuelle), d’autant plus cruciale pour sa contribution à la sécurité alimentaire, l’Ap/sfd n’attend pas moins de 600 participants, dont les représentants des 22 pays membres et des pays africains observateurs d’Afrique centrale comme le Gabon ou le Cameroun et d’Afrique australe, alors que d’autres invités viendront d’Europe, d’Asie et d’Amérique. A noter que le Sénégal est représenté par son seul réseau reconnu, l’Ap/sfd qui regroupe 52 institutions de microfinance. Plusieurs panels seront organisés pour un partage d’expériences sur les meilleures pratiques. L’Ap/sfd salue en particulier la participation de l’association des professionnels des banques et établissements financiers dont les membres sont de plus en plus présents sur le secteur, avec les mêmes services financiers qui vont du mico-crédit (la base) aux transferts d’argent et à la monnaie électronique, en passant par l’épargne à vue. Avec un portefeuille de 1,2 million de sociétaires (clients en terminologie bancaire), les institutions de microfinance qui se prévalent aujourd’hui d’une masse monétaire insoupçonnée de 110 milliards en épargne ordinaire et d’un encours de crédit de 120 milliards Fcfa, sont évidemment en concurrence avec les banques qui n’étaient pas présentes sur ce créneau durant la vingtaine d’années pendant lesquelles les démunis ne voyaient que les Sfd à leurs côtés, ajoute M. Lmm.
Fara Sambe
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