Malgré son expansion, le secteur de la microfinance reste confronté à un certain nombre de problèmes. Leur résolution boostera, certainement, le taux de bancarisation au Sénégal.
L’atteinte des objectifs des institutions de microfinance passe par la concentration des ressources humaines. C’est la conviction du directeur général de Pamecas. Mamadou Touré qui prend part, depuis hier, à un séminaire de 3 jours sur les enjeux de communication des associations professionnelles du secteur de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) est d’avis que la dispersion des personnes n’est pas pour favoriser la démocratisation du service financier décentralisé. Ce, au regard des charges inhérentes à la gestion des dossiers. Toutes choses qui font que, aujourd’hui, malgré la prolifération des institutions de microfinance, le taux de bancarisation atteint à peine les 10 % au Sénégal. Un point qui vient compléter le tableau quelque peu terni par des points faibles localisés çà et là. Une étude a déjà fustigé la faiblesse de la régulation des Imf au Sénégal. ‘La régulation et la supervision des Imf, du fait de l’accroissement de leur nombre, sont de plus en plus difficiles pour la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) et les gouvernements’, conclut-elle. A cela s’ajoute le manque de transparence constaté dans le secteur. Un secteur où les multiples initiatives donnent une impression d’opacité. Ce qui fait dire aux auteurs de cette étude que les initiatives pour publier de l’information existent, mais le secteur reste mal connu.
L’accès au refinancement est souvent insuffisant aux yeux des professionnels. Ce qui fragilise l’institution dans la période précédant l’équilibre financier. Pour les professionnels du secteur, les Imf ont aussi besoin de personnel qualifié pour faciliter l’accès à la formation et à l’information. Quid de la recherche de l’équilibre financier ? Il est avéré que la pérennisation de l’activité peut prendre entre 5 et 15 ans. Les financiers les plus avertis sont d’avis que cet équilibre est difficile à atteindre. Dès l’instant qu’il suppose une structure aussi légère que possible, un nombre de bénéficiaires suffisamment important pour couvrir les frais de structure en regard des taux d’intérêts pratiqués.
En revenant sur l’importance de cette rencontre organisée avec le soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) et la Fédération nationale des caisses d’épargne de France (Fnce), l’un des animateurs du séminaire soutient qu’elle revêt une grande importance au regard de la gigantesque crise financière ayant entraîné une véritable crise de confiance vis-à-vis des institutions financières du monde. Jean-François Grimaud invite les participants à travailler, à bâtir une stratégie de communication pour convaincre et créer les conditions favorables de la confiance. Et de son avis, la communication doit servir une vision. Elle permet de décrypter, expliquer, promouvoir un message, un métier, un produit. Ce qui peut, pour le secteur de la finance en général, permettre de maintenir ou renforcer la confiance. Sous ce rapport, les participants seront formés à l’utilisation du lobbying, du plaidoyer, d’Internet, parmi d’autres aspects de leur métier.
Il faut rappeler que l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Sénégal (Apsefds) et le ministère sénégalais de la Culture et de la Francophonie prennent part à cette rencontre qui prend fin demain
Wal Fadjri
L’atteinte des objectifs des institutions de microfinance passe par la concentration des ressources humaines. C’est la conviction du directeur général de Pamecas. Mamadou Touré qui prend part, depuis hier, à un séminaire de 3 jours sur les enjeux de communication des associations professionnelles du secteur de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) est d’avis que la dispersion des personnes n’est pas pour favoriser la démocratisation du service financier décentralisé. Ce, au regard des charges inhérentes à la gestion des dossiers. Toutes choses qui font que, aujourd’hui, malgré la prolifération des institutions de microfinance, le taux de bancarisation atteint à peine les 10 % au Sénégal. Un point qui vient compléter le tableau quelque peu terni par des points faibles localisés çà et là. Une étude a déjà fustigé la faiblesse de la régulation des Imf au Sénégal. ‘La régulation et la supervision des Imf, du fait de l’accroissement de leur nombre, sont de plus en plus difficiles pour la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) et les gouvernements’, conclut-elle. A cela s’ajoute le manque de transparence constaté dans le secteur. Un secteur où les multiples initiatives donnent une impression d’opacité. Ce qui fait dire aux auteurs de cette étude que les initiatives pour publier de l’information existent, mais le secteur reste mal connu.
L’accès au refinancement est souvent insuffisant aux yeux des professionnels. Ce qui fragilise l’institution dans la période précédant l’équilibre financier. Pour les professionnels du secteur, les Imf ont aussi besoin de personnel qualifié pour faciliter l’accès à la formation et à l’information. Quid de la recherche de l’équilibre financier ? Il est avéré que la pérennisation de l’activité peut prendre entre 5 et 15 ans. Les financiers les plus avertis sont d’avis que cet équilibre est difficile à atteindre. Dès l’instant qu’il suppose une structure aussi légère que possible, un nombre de bénéficiaires suffisamment important pour couvrir les frais de structure en regard des taux d’intérêts pratiqués.
En revenant sur l’importance de cette rencontre organisée avec le soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) et la Fédération nationale des caisses d’épargne de France (Fnce), l’un des animateurs du séminaire soutient qu’elle revêt une grande importance au regard de la gigantesque crise financière ayant entraîné une véritable crise de confiance vis-à-vis des institutions financières du monde. Jean-François Grimaud invite les participants à travailler, à bâtir une stratégie de communication pour convaincre et créer les conditions favorables de la confiance. Et de son avis, la communication doit servir une vision. Elle permet de décrypter, expliquer, promouvoir un message, un métier, un produit. Ce qui peut, pour le secteur de la finance en général, permettre de maintenir ou renforcer la confiance. Sous ce rapport, les participants seront formés à l’utilisation du lobbying, du plaidoyer, d’Internet, parmi d’autres aspects de leur métier.
Il faut rappeler que l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Sénégal (Apsefds) et le ministère sénégalais de la Culture et de la Francophonie prennent part à cette rencontre qui prend fin demain
Wal Fadjri