Plaidoyer pour la création de comités locaux de suivi de la réforme foncière



Kébémer, 22 mai (APS) - Le secrétaire général adjoint du Cadre de concertation et de coordination des ruraux (CNCR), Nasir Sall, a préconisé mercredi à Kébémer (Nord) la mise en place de comités locaux de suivi des travaux de la Commission nationale chargée de la réforme foncière.

"Nous avons suggéré la mise en place de comités locaux de suivi et de veille des travaux de la Commission nationale de réforme foncière. Il s’agira de permettre aux ruraux d’avoir les bonnes informations sur cette réforme et même de faire des propositions’’, a-t-il déclaré à l’APS en marge d’une réunion de concertation sur la campagne agricole.

La rencontre tenue dans la maison communautaire de la communauté rurale de Diokoul Diawrigne, située à dix kilomètre de Kébémer, entre dans le cadre d’une tournée nationale de concertation et d’échange sur la campagne agricole en gestation.

"Cette rencontre avec les acteurs locaux a porté sur la question foncière, la qualité des semences et des intrants et la vaccination du cheptel. Il s’agissait de faire le point sur la précédente campagne et d’apporter des informations sur la prochaine’’, a dit Nasir Sall.

Selon lui, la Commission nationale chargée de la réforme foncière, mise en place par le président de la République, a été maintenant ouverte aux organisations de la société civile, comme le Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement (CONGAD) et le CNCR.

L’installation officielle en avril dernier de la Commission nationale chargée de la réforme foncière dirigée par l’avocat Me Doudou Ndoye avait été suivie d’une protestation de certaines organisations de la société civile qui avaient déploré l’absence de leurs représentants au sein de ladite commission.

"Nous pensons que la Commission nationale de réforme foncière doit être inclusive et ses délibérations, transparentes, mais nous constatons que les paysans et la société civile en général n’y sont pas représentés. Nous invitons les autorités à revoir sa composition’’, avait notamment déclaré Amadou Kanouté, secrétaire exécutif du CICODEV.

"Notre inquiétude réside dans le fait que les délibérations et les conclusions de ladite commission risquent d’être purement techniques et juridiques et relégueraient au second plan les véritables aspirations du monde paysan. Cette inquiétude est légitime, car 650 000 hectares de terre dans le monde rural ont été affectés à 17 privés entre 2000 et 2012’’, avait-il souligné au cours d’un entretien exclusif.

L’Institut panafricain de recherche, de formation et d'action pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV) et le CNCR sont parties prenantes d’un différend qui oppose un promoteur, qui a érigé une ferme agricole sur plus de 2000 hectares de terres, à des paysans qui en revendiquent l’appartenance dans la communauté rurale de Diokoul.

L’affaire portée devant la justice sera jugée le 29 mai après plusieurs renvois motivés par la non convocation de la partie civile.



AKS/ASG

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