RECONSTRUCTION DE LA CASAMANCE : La dynamique communautaire au chevet des populations de Toubacouta
Les populations du village de Toubacouta, une bourgade située à 9 kilomètres de Ziguinchor sur l’axe de Mpack, n’ont pas attendu l’intervention de l’Etat pour enclencher une dynamique communautaire pour la relance des affaires et la reconstruction de leur village après plusieurs années de souffrance liées à la crise en Casamance.
A Toubacouta, les actions menées depuis deux ans par l’Union pour le développement économique et social de ladite localité (Udest), en partenariat avec certaines structures de développement comme la coopération allemande en Casamance, Procas et l’Agence du fonds de développement social sont de plus en plus visibles sur le terrain. En effet, le processus de reconstruction et de retour enclenché sous l’impulsion des populations elles-mêmes dans cette localité meurtrie par la crise en Casamance est devenu une réalité. Toubacouta vient d’étrenner un nouveau poste de santé, un bloc maraîcher et une nouvelle école de six classes aux côtés de plusieurs réalisations effectuées dans le village en matière d’infrastructures sociales de base.
L’élan de retour enclenché par les populations déplacées du village de Toubacouta est en train de bénéficier d’une attention particulière de la part des partenaires au développement évoluant en Casamance. En effet, cette localité, jadis effacée de la carte géographique dans le Sud de Ziguinchor à l’image de l’ensemble des villages de la zone de la forêt classée des Bayottes-Est est en train de sortir de sa torpeur. Le processus de retour des populations, entrepris en synergie avec l’ensemble des forces vives du village, est soutenu aujourd’hui par la construction des maisons et la réhabilitation de certaines infrastructures sociales de base. Grâce à une combinaison des efforts entre la Coopération allemande en Casamance (Procas) et l’ancienne Agence du fonds de développement social (Afds), Toubacouta a fini d’étrenner un nouveau poste de santé et une maternité financés à hauteur de 15 millions de francs Cfa. Cette nouvelle infrastructure sanitaire, qui va polariser onze villages de la zone des Bayottes, (dans le Nyassia) a été également équipée en matériel par les partenaires. Une initiative qui a été vivement saluée par les populations déjà installées dans le village. Elles souhaiteraient que cette dynamique communautaire enclenchée depuis bientôt trois ans bénéficie d’un appui conséquent des pouvoirs publics et des partenaires au développement. En effet, le poste de santé construit grâce à un apport financier des « populations retournées » en sus de l’enveloppe allouée par les partenaires au développement attend toujours un infirmier et le logement de ce dernier pour être fonctionnel. Lors d’une rencontre tenue de concert avec leurs voisins des villages environnants, les responsables de Toubacouta n’ont pas manqué de revenir sur cette question. L’ouverture du poste de santé demeure une des préoccupations pour ces « retournés » de la communauté rurale de Nyassia. Ils ont fini d’afficher leur volonté de tourner définitivement les pages sombres et les stigmates du conflit en Casamance au niveau de leur bourgade. L’objectif est de renouer, selon Oumar Sané, coordonnateur de l’Union pour le développement économique et social de Toubacouta, avec le développement afin que Toubacouta, célèbre pour avoir abrité la signature du premier accord de cessez-le-feu en Casamance, en 1991, puisse renouer avec son lustre d’antan.
Une chaîne de solidarité pour la reconstruction des maisons
Depuis deux ans, sous la conduite de l’Union pour le développement économique et social du village, les populations sont en train de mettre en œuvre plusieurs initiatives pour encourager leurs concitoyens déplacés vers des horizons divers au fort de la crise en Casamance à revenir au bercail. On peut citer, entre autres, la chaîne de solidarité tissée par les populations elles-mêmes dans une parfaite dynamique communautaire pour la reconstruction de leurs habitats, les nombreuses missions entreprises hors de nos frontières en Guinée-Bissau et en Gambie pour sensibiliser les déplacés et autres réfugiés du village et des environs à entreprendre le chemin du retour et les congrès villageois et prières organisés régulièrement pour la réconciliation et la consolidation de la paix grâce à l’appui de certains partenaires au développement depuis deux ans. Un plan villageois de développement a été également créé par les jeunes et les femmes. Grâce à ces actions, les populations ont pu mobiliser un appui qui a conduit aujourd’hui à la construction et à la réhabilitation de six salles de classe au niveau de l’école élémentaire du village.
Le Soleil
A Toubacouta, les actions menées depuis deux ans par l’Union pour le développement économique et social de ladite localité (Udest), en partenariat avec certaines structures de développement comme la coopération allemande en Casamance, Procas et l’Agence du fonds de développement social sont de plus en plus visibles sur le terrain. En effet, le processus de reconstruction et de retour enclenché sous l’impulsion des populations elles-mêmes dans cette localité meurtrie par la crise en Casamance est devenu une réalité. Toubacouta vient d’étrenner un nouveau poste de santé, un bloc maraîcher et une nouvelle école de six classes aux côtés de plusieurs réalisations effectuées dans le village en matière d’infrastructures sociales de base.
L’élan de retour enclenché par les populations déplacées du village de Toubacouta est en train de bénéficier d’une attention particulière de la part des partenaires au développement évoluant en Casamance. En effet, cette localité, jadis effacée de la carte géographique dans le Sud de Ziguinchor à l’image de l’ensemble des villages de la zone de la forêt classée des Bayottes-Est est en train de sortir de sa torpeur. Le processus de retour des populations, entrepris en synergie avec l’ensemble des forces vives du village, est soutenu aujourd’hui par la construction des maisons et la réhabilitation de certaines infrastructures sociales de base. Grâce à une combinaison des efforts entre la Coopération allemande en Casamance (Procas) et l’ancienne Agence du fonds de développement social (Afds), Toubacouta a fini d’étrenner un nouveau poste de santé et une maternité financés à hauteur de 15 millions de francs Cfa. Cette nouvelle infrastructure sanitaire, qui va polariser onze villages de la zone des Bayottes, (dans le Nyassia) a été également équipée en matériel par les partenaires. Une initiative qui a été vivement saluée par les populations déjà installées dans le village. Elles souhaiteraient que cette dynamique communautaire enclenchée depuis bientôt trois ans bénéficie d’un appui conséquent des pouvoirs publics et des partenaires au développement. En effet, le poste de santé construit grâce à un apport financier des « populations retournées » en sus de l’enveloppe allouée par les partenaires au développement attend toujours un infirmier et le logement de ce dernier pour être fonctionnel. Lors d’une rencontre tenue de concert avec leurs voisins des villages environnants, les responsables de Toubacouta n’ont pas manqué de revenir sur cette question. L’ouverture du poste de santé demeure une des préoccupations pour ces « retournés » de la communauté rurale de Nyassia. Ils ont fini d’afficher leur volonté de tourner définitivement les pages sombres et les stigmates du conflit en Casamance au niveau de leur bourgade. L’objectif est de renouer, selon Oumar Sané, coordonnateur de l’Union pour le développement économique et social de Toubacouta, avec le développement afin que Toubacouta, célèbre pour avoir abrité la signature du premier accord de cessez-le-feu en Casamance, en 1991, puisse renouer avec son lustre d’antan.
Une chaîne de solidarité pour la reconstruction des maisons
Depuis deux ans, sous la conduite de l’Union pour le développement économique et social du village, les populations sont en train de mettre en œuvre plusieurs initiatives pour encourager leurs concitoyens déplacés vers des horizons divers au fort de la crise en Casamance à revenir au bercail. On peut citer, entre autres, la chaîne de solidarité tissée par les populations elles-mêmes dans une parfaite dynamique communautaire pour la reconstruction de leurs habitats, les nombreuses missions entreprises hors de nos frontières en Guinée-Bissau et en Gambie pour sensibiliser les déplacés et autres réfugiés du village et des environs à entreprendre le chemin du retour et les congrès villageois et prières organisés régulièrement pour la réconciliation et la consolidation de la paix grâce à l’appui de certains partenaires au développement depuis deux ans. Un plan villageois de développement a été également créé par les jeunes et les femmes. Grâce à ces actions, les populations ont pu mobiliser un appui qui a conduit aujourd’hui à la construction et à la réhabilitation de six salles de classe au niveau de l’école élémentaire du village.
Le Soleil
