Raréfaction des ressources halieutiques : La Commission sous-régionale des pêches propose un antidote



Les législateurs des pays de la sous-région sont invités à taxer de façon différentielle la pêcherie. Quitte à augmenter les prix des licences. Cette combinaison des actions des différents décideurs dissuadera certainement les pêcheurs étrangers et participera d’une manière ou d’une autre, à la captation de la rente par les économies.

La surexploitation des ressources halieutiques impacte négativement sur la rentabilité économique et financière du secteur de la pêche de nos pays. Une situation qui, selon le coordinateur du Projet de mise en œuvre du plan sous-régional d’actions pour la conservation et la gestion durable des populations de requins (Psra-Requins), appelle à une plus grande mobilisation des pouvoirs publics pour renverser la tendance. Et c’est dans ce cadre qu’il a été proposé aux pays de la Commission sous-régionale des pêches (Csrp) d’adopter un certain nombre de mesures pour freiner les tendances lourdes à la surexploitation des ressources en sélaciens. Le Dr Mika Diop invite ainsi les législateurs à inscrire leurs actions dans ce sens. ‘Les législations doivent tenir compte des espèces menacées. Dès lors, elles sont invitées à taxer de façon différentielle la pêcherie et à augmenter les prix des licences’, pense le Dr Diop pour qui, cette combinaison des actions des différents décideurs dissuadera certainement les pêcheurs étrangers et participera d’une manière ou d’une autre, à la captation de la rente par les pays.Selon le coordinateur du Psra-Requins, l’exemple de ces dernières espèces est des plus illustratifs. De son avis, les travaux de recherche menés dans le cadre de la première phase de leur projet, exécuté par la Commission sous-régionale des pêches (Csrp) avec l’appui technique et financier de la Fondation internationale du banc d’Arguin (Fiba) ont montré que les pêcheries de Requins de l’espace Csrp sont caractérisées essentiellement par une chute rapide et régulière des captures malgré un effort de pêche soutenu. Au Sénégal, par exemple, les captures de requins sont passées de 10 000 tonnes en 2001 à environ 7 400 tonnes en 2002. Ce qui nous met en face d’une surexploitation biologique qui se traduit par la baisse des rendements et de la taille moyenne des requins débarqués. Ceci, pense-t-il, a eu comme corollaire une rentabilité financière de l’exploitation en baisse constante. Cette situation a provoqué des changements rapides et profonds dans les conditions économiques (diversification des marchés), sociales (multiplicité des acteurs, migration à grande échelle à la recherche du Requin) et technologiques (engins et techniques de pêche plus performantes, nouvelles techniques de transformation) pour continuer à tirer profit de cette pêcherie. Face à cette situation, une nouvelle dynamique d’organisation de l’exploitation des requins doit être mise en place dans un souci de préservation de ces espèces et de leur gestion durable en respect de l’équilibre nécessaire dans les écosystèmes, croit savoir M Diop.

Ibrahima DIAW
Wal Fadjri

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Economie maritime-Pêches-aquaculture


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