Tambacounda, 14 mar (APS) - La section du Forum civil à Tambacounda attire l’attention des autorités sur la ‘’bombe à retardement’’ que constituent les sites d’orpaillage, suite aux affrontements qui ont causé des pertes en vies humaines dans la nuit du 5 au 6 mars à Diyabougou (département de Bakel, est), indique un communiqué transmis à l’APS.
‘’Soucieux de la paix et de la stabilité du pays seul gage de développement, la section du Forum civil de Tamba attire l’attention des autorités sur cette bombe à retardement et dénonce le mutisme et l’inertie de l’Etat face à ce fléau’’, note la même source.
‘’Le Forum civil, Section de Tambacounda dénonce le laxisme de l’Etat face aux dangers qui guettent les populations dans les sites d’orpaillages’’, ajoute le texte qui évoque le ‘’cas de Diyabougou’’.
Des incidents entre ressortissants maliens et burkinabés avaient causé des pertes en vies humaines dans la nuit du 5 au 6 mars à Diyabougou.
Le Forum civil, suite à une mission d’enquête et d’investigation effectuée par les membres de la section de Tambacounda sur la question, selon le communiqué, ‘’rappelle par la même occasion à l’Etat sa mission régalienne de veiller sur la sécurité des personnes et des biens’’.
L’antenne locale de cette organisation de la société civile, tout en s’inclinant ‘’pieusement’’ devant la mémoire des victimes, ajoute que ‘’l’on ne saurait admettre qu’une portion du territoire échappe à l’autorité publique pour devenir un far West où règne l’anarchie’’.
A ce propos, elle dit ne pas comprendre ‘’qu’une zone où la population dépasserait celle de la commune de Tamba soit exposée à des problèmes de sécurité, de santé, […] d’hygiène publique et enfin de développement au vu et au su de tous’’.
Au plan sécuritaire, elle souligne l’ ‘’absence de l’autorité de l’Etat (notamment de la Gendarmerie)’’, l’existence d’un ‘’espace de non droit’’ et la ‘’création de milices privées’’. La ‘’prolifération des bars et débits de boissons clandestins’’, la présence d’un ‘’réseau de proxénétisme’’, la ‘’détention illégale d’armes’’, le ‘’trafic et la consommation de drogue’’.
A cela s’ajoute une ‘’porosité des frontières avec la présence clandestine de plusieurs nationalités’’ et le risque permanent d’incendie, au vu de la ‘’promiscuité totale’’ qui y règne.
Aux plans de l’hygiène et de la santé, le Forum civil signale une ‘’prolifération de la prostitution clandestine’’, avec comme effets, l’ ‘’augmentation du taux de prévalence du SIDA de la région qui est passé de 0.4% en 2005 selon l’EDS4 à 1.4% en 2010-2011 selon l’EDS5 alors que le moyenne nationale est de 0.7%’’.
Le texte relève aussi une ‘’recrudescence des maladies contagieuses comme la tuberculose du fait de la promiscuité’’. Ce qui est aggravé par l’ ‘’inaccessibilité de la zone’’ du fait d’un relief accidenté qui ‘’rend difficile toute assistance ou intervention sanitaire même pour les maladies endémiques comme le paludisme’’.
L’utilisation de produits chimiques toxiques (mercure, cyanure) pouvant contaminer la nappe phréatique et l’eau du fleuve destinée à tous les usages, est aussi déplorée.
En outre, le Forum civil de Tambacounda s’interroge : ‘’Au moment où l’once d’or connait une hausse jamais égalée sur le marché mondial, comment l’Etat peut laisser d’autres nationalités exploiter clandestinement cette richesse au détriment de notre économie qui souffre d’investissements en cette période de crise mondiale ?’’.
‘’Les jeunes de Tambacounda désertent la région pour se rendre dans les zones aurifères où ils sont exposés à tous les risques et dangers cités ci-dessus’’, poursuit le communiqué qui déplore le fait que ‘’ces bras valides qui devraient servir à développer la région compromettent leur avenir et celui de notre localité’’.
Pour l’organisation de la société civile, ‘’l’Etat qui pouvait s’appuyer sur ces richesses minières pour booster le développement du pays, [verra] ses efforts annihilés si son autorité n’est pas restaurée’’.
ADI/ASG
‘’Soucieux de la paix et de la stabilité du pays seul gage de développement, la section du Forum civil de Tamba attire l’attention des autorités sur cette bombe à retardement et dénonce le mutisme et l’inertie de l’Etat face à ce fléau’’, note la même source.
‘’Le Forum civil, Section de Tambacounda dénonce le laxisme de l’Etat face aux dangers qui guettent les populations dans les sites d’orpaillages’’, ajoute le texte qui évoque le ‘’cas de Diyabougou’’.
Des incidents entre ressortissants maliens et burkinabés avaient causé des pertes en vies humaines dans la nuit du 5 au 6 mars à Diyabougou.
Le Forum civil, suite à une mission d’enquête et d’investigation effectuée par les membres de la section de Tambacounda sur la question, selon le communiqué, ‘’rappelle par la même occasion à l’Etat sa mission régalienne de veiller sur la sécurité des personnes et des biens’’.
L’antenne locale de cette organisation de la société civile, tout en s’inclinant ‘’pieusement’’ devant la mémoire des victimes, ajoute que ‘’l’on ne saurait admettre qu’une portion du territoire échappe à l’autorité publique pour devenir un far West où règne l’anarchie’’.
A ce propos, elle dit ne pas comprendre ‘’qu’une zone où la population dépasserait celle de la commune de Tamba soit exposée à des problèmes de sécurité, de santé, […] d’hygiène publique et enfin de développement au vu et au su de tous’’.
Au plan sécuritaire, elle souligne l’ ‘’absence de l’autorité de l’Etat (notamment de la Gendarmerie)’’, l’existence d’un ‘’espace de non droit’’ et la ‘’création de milices privées’’. La ‘’prolifération des bars et débits de boissons clandestins’’, la présence d’un ‘’réseau de proxénétisme’’, la ‘’détention illégale d’armes’’, le ‘’trafic et la consommation de drogue’’.
A cela s’ajoute une ‘’porosité des frontières avec la présence clandestine de plusieurs nationalités’’ et le risque permanent d’incendie, au vu de la ‘’promiscuité totale’’ qui y règne.
Aux plans de l’hygiène et de la santé, le Forum civil signale une ‘’prolifération de la prostitution clandestine’’, avec comme effets, l’ ‘’augmentation du taux de prévalence du SIDA de la région qui est passé de 0.4% en 2005 selon l’EDS4 à 1.4% en 2010-2011 selon l’EDS5 alors que le moyenne nationale est de 0.7%’’.
Le texte relève aussi une ‘’recrudescence des maladies contagieuses comme la tuberculose du fait de la promiscuité’’. Ce qui est aggravé par l’ ‘’inaccessibilité de la zone’’ du fait d’un relief accidenté qui ‘’rend difficile toute assistance ou intervention sanitaire même pour les maladies endémiques comme le paludisme’’.
L’utilisation de produits chimiques toxiques (mercure, cyanure) pouvant contaminer la nappe phréatique et l’eau du fleuve destinée à tous les usages, est aussi déplorée.
En outre, le Forum civil de Tambacounda s’interroge : ‘’Au moment où l’once d’or connait une hausse jamais égalée sur le marché mondial, comment l’Etat peut laisser d’autres nationalités exploiter clandestinement cette richesse au détriment de notre économie qui souffre d’investissements en cette période de crise mondiale ?’’.
‘’Les jeunes de Tambacounda désertent la région pour se rendre dans les zones aurifères où ils sont exposés à tous les risques et dangers cités ci-dessus’’, poursuit le communiqué qui déplore le fait que ‘’ces bras valides qui devraient servir à développer la région compromettent leur avenir et celui de notre localité’’.
Pour l’organisation de la société civile, ‘’l’Etat qui pouvait s’appuyer sur ces richesses minières pour booster le développement du pays, [verra] ses efforts annihilés si son autorité n’est pas restaurée’’.
ADI/ASG