Je partage la problématique des organisateurs de cette rencontre car les processus de démocratisation en cours en Afrique ne constituent pas un but en soi, mais doivent concourir à améliorer la gouvernance aux plans politique et économique de manière à promouvoir le bien-être des Africains par la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit dans toutes les sous/régions de l’Afrique. Le but ultime de la démocratisation est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations africaines ; cette amélioration est étroitement liée aux réponses collectives apportées aux grands défis que lancent les questions majeures de gouvernance que sont à titre d'exemple les questions de la gestion des ressources naturelles, le combat contre la corruption, la question de l'endettement, la problématique de la satisfaction des besoins sociaux de base par les populations africaines ... .

Les questions majeures de gouvernance dessinent en toile de fonds et le profile des gouvernants dont l’Afrique a besoin et la nécessité de la responsabilisation des citoyens face aux vrais enjeux des processus de démocratisation. En aucun cas, celles-ci ne devraient constituer un moment de distraction collective qui exposerait les pays africains aux affres des violences destructives. Elles doivent plutôt nous aider à définir le cap, l’équipe de commandement et les matelots du bateau Afrique en route vers un développement solidaire et intégral.