Les hommes sont les plus grands bénéficiaires des 5 000 hectares de terres aménagés par la Sodagri dans le bassin de l’Anambé. Une discrimination qui est le fait des différentes communautés rurales entourant le bassin de l’Anambé et que dénoncent les femmes du Fouladou.
Les femmes du Fouladou ont des difficultés pour accéder à la terre à cause de certaines considérations sociales et culturelles. Elles ont dénoncé cette injustice au cours d’un forum organisé dimanche dans la commune de Kounkané située au sud du département de Vélingara par Actionaid. Le thème de ce forum est : ‘Problématique de l’accès des femmes à la terre et enjeux des biocarburants’. L’objectif de cette rencontre est de sensibiliser les populations, notamment les femmes, sur leurs droits à la terre et aux moyens de production, précise Alhassane Cissé d’Actionaid-Sénégal.
Le choix de Kounkané pour abriter cette rencontre s’explique parce que c’est dans la zone que la Sodagri a aménagé 5 000 hectares dans le bassin de l’Anambé qui produit annuellement plus de 10 000 tonnes de riz. Cependant, pour les nombreuses femmes issues de ces zones rurales, ces terres sont affectées de manière discriminatoire par les différentes communautés rurales qui entourent le bassin de l’Anambé. Ce sont les hommes qui sont les plus grands bénéficiaires de ces parcelles, les femmes étant traitées en parents pauvres. Ce qui ne favorise pas le développement socio-économique de la zone.
Témoignage d’Aminata Diaby de la nouvelle commune de Diaobé-Kabendou : ‘Nous ne parvenons pas à obtenir des terres pour faire du maraîchage, malgré les demandes formulées auprès des collectivités locales.’ Ce que confirme sa concitoyenne de Soutouré Aïssatou Diao : ‘Dans mon village, on préfère affecter les terres aux hommes qu’aux femmes. Ce qui est une aberration, d’autant plus que toutes les demandes de terres aménagées autour de mon village n’ont jamais été satisfaites’. Ce qui fera dire à Adama Diao de Kandiaye ‘que dans mon village, toutes les terres familiales appartiennent aux hommes. Alors que tout le monde sait que nous satisfaisons nos propres besoins et ceux de nos enfants’.
Au cours de ces moments d’échanges, les femmes ont révélé qu’en plus du problème d’accès à la terre, elles font face à des difficultés d’écoulement de leurs produits maraîchers et agricoles. Il s’y ajoute que, selon Mme Ndèye Khady Mané, chargé des organisations féminines à la Sodagri, ‘au Fouladou, la femme ne reçoit en don qu’une génisse. Et on s’arrange à la mettre tout le temps dans une situation de dépendance vis-à-vis de l’homme’. C’est pourquoi dira le juriste Kabirou Ndiaye, ‘la seule condition constitutionnelle d’accès à la terre est de vivre dans la communauté et d’avoir les capacités de l’exploiter’. L’autre combat des femmes, c’est d’accéder au crédit qui fait défaut dans le Fouladou.
Pour l’heure, le forum d’hier a retenu, selon Alhassane Cissé de Actionaid-Sénégal, de renforcer les capacités des femmes et des élus locaux sur la loi sur le domaine national. Ensuite, de former les femmes aux techniques de lobbying et de leadership. Le forum a également recommandé une amélioration de la gestion foncière par les communautés et de faciliter l’accès au crédit des femmes rurales.
Cheikh DIENG
Wal Fadjri
Les femmes du Fouladou ont des difficultés pour accéder à la terre à cause de certaines considérations sociales et culturelles. Elles ont dénoncé cette injustice au cours d’un forum organisé dimanche dans la commune de Kounkané située au sud du département de Vélingara par Actionaid. Le thème de ce forum est : ‘Problématique de l’accès des femmes à la terre et enjeux des biocarburants’. L’objectif de cette rencontre est de sensibiliser les populations, notamment les femmes, sur leurs droits à la terre et aux moyens de production, précise Alhassane Cissé d’Actionaid-Sénégal.
Le choix de Kounkané pour abriter cette rencontre s’explique parce que c’est dans la zone que la Sodagri a aménagé 5 000 hectares dans le bassin de l’Anambé qui produit annuellement plus de 10 000 tonnes de riz. Cependant, pour les nombreuses femmes issues de ces zones rurales, ces terres sont affectées de manière discriminatoire par les différentes communautés rurales qui entourent le bassin de l’Anambé. Ce sont les hommes qui sont les plus grands bénéficiaires de ces parcelles, les femmes étant traitées en parents pauvres. Ce qui ne favorise pas le développement socio-économique de la zone.
Témoignage d’Aminata Diaby de la nouvelle commune de Diaobé-Kabendou : ‘Nous ne parvenons pas à obtenir des terres pour faire du maraîchage, malgré les demandes formulées auprès des collectivités locales.’ Ce que confirme sa concitoyenne de Soutouré Aïssatou Diao : ‘Dans mon village, on préfère affecter les terres aux hommes qu’aux femmes. Ce qui est une aberration, d’autant plus que toutes les demandes de terres aménagées autour de mon village n’ont jamais été satisfaites’. Ce qui fera dire à Adama Diao de Kandiaye ‘que dans mon village, toutes les terres familiales appartiennent aux hommes. Alors que tout le monde sait que nous satisfaisons nos propres besoins et ceux de nos enfants’.
Au cours de ces moments d’échanges, les femmes ont révélé qu’en plus du problème d’accès à la terre, elles font face à des difficultés d’écoulement de leurs produits maraîchers et agricoles. Il s’y ajoute que, selon Mme Ndèye Khady Mané, chargé des organisations féminines à la Sodagri, ‘au Fouladou, la femme ne reçoit en don qu’une génisse. Et on s’arrange à la mettre tout le temps dans une situation de dépendance vis-à-vis de l’homme’. C’est pourquoi dira le juriste Kabirou Ndiaye, ‘la seule condition constitutionnelle d’accès à la terre est de vivre dans la communauté et d’avoir les capacités de l’exploiter’. L’autre combat des femmes, c’est d’accéder au crédit qui fait défaut dans le Fouladou.
Pour l’heure, le forum d’hier a retenu, selon Alhassane Cissé de Actionaid-Sénégal, de renforcer les capacités des femmes et des élus locaux sur la loi sur le domaine national. Ensuite, de former les femmes aux techniques de lobbying et de leadership. Le forum a également recommandé une amélioration de la gestion foncière par les communautés et de faciliter l’accès au crédit des femmes rurales.
Cheikh DIENG
Wal Fadjri