Aussi bien les notabilités coutumières et religieuses que les autorités administratives et les femmes et adolescents des arrondissements de Fongolimbi et Balaki, tous ont mis sur la table le besoin très urgent de concevoir et mettre en œuvre un programme transfrontalier de sensibilisation de Tostan sur les effets jugés dévastateurs des mariages précoces et de l’excision encore en vogue, surtout du côté guinéen. « Si ces pratiques néfastes à la santé de la mère et de l’enfant disparaissent du côté sénégalais et qu’elles demeurent en Guinée, le problème restera entier dans la mesure où il est connu de tous que ce sont les mêmes peuples qui vivent de part et d’autre de la frontière, donc les mêmes pratiques culturelles », expliquera le président de la communauté rurale de développement de Balaki. Mr Keita fondera son argument sur le fait que ce sont essentiellement des Diallonké et peuls tous venus de Sangalang et de Mali en Guinée, qui constituent ces communautés. Il ajoutera que les démarches entreprises auprès des responsables de Tostan Guinée tardent à porter leurs fruits.
Le sous-préfet de Balaki embouchera la même trompette pour exhorter les autorités préfectorales de Mali à opérer un plaidoyer et un lobbying auprès des responsables de Tostan Sénégal afin que le programme déroulé dans la toute nouvelle région de Kédougou puisse s’étendre du côté guinéen. Sur le sujet, le capitaine Fahindo Nakivogui, Préfet de Mali dira prendre son bâton de pèlerin, parce que pertinemment convaincu qu’il est du ressort des administratifs de veiller au bien être de leurs administrés, surtout sur des questions aussi vitales que la santé.
Le capitaine Nakivogui laissera entendre que la lutte contre les mariages précoces et l’excision cadre parfaitement avec la politique de développement sanitaire de la république de Guinée. Conscient du fait que les efforts consentis par Tostan pourraient s’avérer vains si d’autres stratégies ne sont pas élaborées et mises en œuvre le long de la frontière, il signifiera porter cette forte demande exprimée par les communautés et autorités guinéennes sur la table des responsables au plus haut sommet de son ONG.
LES IMPACTS POSITIFS DES CENTRES TOSTAN DANS FONGOLIMBI MIS EN RELIEF.
Ce sont les populations des villages guinéens adoptés par les villages de Fongolimbi abritant les centres de Tostan qui ont-elles mêmes mis en exergue les changements notoires de comportement qu’elles ont eu à observer dans cette contrée où tout était pratiquement sujet à caution. Les femmes n’y avaient pas droit à la parole et ne participaient point à une quelconque prise décision. Les longues et éprouvantes randonnées à la recherche de bois mort était leur lot quotidien, les enfants étaient exposés au paludisme et autres maladies diarrhéiques. Leur croissance normale posait problème. S’il arrivait que des filles accèdent à l’école, elles terminaient rarement leur cycle secondaire du fait de la prépondérance des mariages précoces érigés en norme sociale. Des pratiques comme l’excision avaient encore droit de citer. En vingt mois d’activités, ces populations guinéennes diront observer un bouleversement de perspectives dans le bon sens.
Les femmes, imprégnées de leurs droits fondamentaux, participent aux prises de décision, et pour illustrer cela, les communautés mettront sur la table l’exemple du conseil rural de Fongolimbi qui a maintenant six conseillères sur trente au lieu d’une seule pour le conseil sortant. Des techniques de gestion rationnelle des ressources naturelles leur sont apprises avec la mise en place dans la quasi-totalité des villages, des foyers améliorés qui leur permettent d’économiser à grande échelle du bois. Le paludisme recule du fait des séances hebdomadaires d’assainissement des villages, de l’utilisation des moustiquaires imprégnés et du dépistage rapide de la maladie.
Le planning familial et les visites pré et post natales sont devenus un dogme. « Je me suis marié à l’âge de 5 ans et en l’espace de 6 ans j’ai fais 4 enfants. Quand Tostan est arrivé, j’ai senti la nécessité de pratiquer le planning familial. Vous voyez comment je suis bien portante car je me repose à merveille », expliquera la dame Ami Diop Diallo du village de Kounsi.
Halimatou Diallo de Less Fallo, très tôt mariée elle aussi du fait du dictat des parents, et mère de deux bouts de bois de dieu, dira divorcer après l’implantation des centres Tostan qui lui ont fait avoir une idée de ses droits. Aujourd’hui, elle a repris ses études et est en classe de 3e au CEM de Fongolimbi. Elle soutiendra avoir une moyenne de 11 au sortir du premier semestre. L’appui aux comités de gestion communautaire d’un montant de 400 000 F par comité, leur permet, sur la base de techniques de gestion apprises dans les centres, permet aux femmes de développer des activités génératrices de revenus.
Autant de bonnes choses qui font qu’à Horé Fello tout comme Foulaya et dans tout l’arrondissement guinéen de Balaki, des centres Tostan sont ardemment désirés, et c’est le capitaine Fahindo Nakivogui, préfet de Mali qui dira personnellement prendre son bâton de pèlerin pour ce faire.
Sud Quotidien
Le sous-préfet de Balaki embouchera la même trompette pour exhorter les autorités préfectorales de Mali à opérer un plaidoyer et un lobbying auprès des responsables de Tostan Sénégal afin que le programme déroulé dans la toute nouvelle région de Kédougou puisse s’étendre du côté guinéen. Sur le sujet, le capitaine Fahindo Nakivogui, Préfet de Mali dira prendre son bâton de pèlerin, parce que pertinemment convaincu qu’il est du ressort des administratifs de veiller au bien être de leurs administrés, surtout sur des questions aussi vitales que la santé.
Le capitaine Nakivogui laissera entendre que la lutte contre les mariages précoces et l’excision cadre parfaitement avec la politique de développement sanitaire de la république de Guinée. Conscient du fait que les efforts consentis par Tostan pourraient s’avérer vains si d’autres stratégies ne sont pas élaborées et mises en œuvre le long de la frontière, il signifiera porter cette forte demande exprimée par les communautés et autorités guinéennes sur la table des responsables au plus haut sommet de son ONG.
LES IMPACTS POSITIFS DES CENTRES TOSTAN DANS FONGOLIMBI MIS EN RELIEF.
Ce sont les populations des villages guinéens adoptés par les villages de Fongolimbi abritant les centres de Tostan qui ont-elles mêmes mis en exergue les changements notoires de comportement qu’elles ont eu à observer dans cette contrée où tout était pratiquement sujet à caution. Les femmes n’y avaient pas droit à la parole et ne participaient point à une quelconque prise décision. Les longues et éprouvantes randonnées à la recherche de bois mort était leur lot quotidien, les enfants étaient exposés au paludisme et autres maladies diarrhéiques. Leur croissance normale posait problème. S’il arrivait que des filles accèdent à l’école, elles terminaient rarement leur cycle secondaire du fait de la prépondérance des mariages précoces érigés en norme sociale. Des pratiques comme l’excision avaient encore droit de citer. En vingt mois d’activités, ces populations guinéennes diront observer un bouleversement de perspectives dans le bon sens.
Les femmes, imprégnées de leurs droits fondamentaux, participent aux prises de décision, et pour illustrer cela, les communautés mettront sur la table l’exemple du conseil rural de Fongolimbi qui a maintenant six conseillères sur trente au lieu d’une seule pour le conseil sortant. Des techniques de gestion rationnelle des ressources naturelles leur sont apprises avec la mise en place dans la quasi-totalité des villages, des foyers améliorés qui leur permettent d’économiser à grande échelle du bois. Le paludisme recule du fait des séances hebdomadaires d’assainissement des villages, de l’utilisation des moustiquaires imprégnés et du dépistage rapide de la maladie.
Le planning familial et les visites pré et post natales sont devenus un dogme. « Je me suis marié à l’âge de 5 ans et en l’espace de 6 ans j’ai fais 4 enfants. Quand Tostan est arrivé, j’ai senti la nécessité de pratiquer le planning familial. Vous voyez comment je suis bien portante car je me repose à merveille », expliquera la dame Ami Diop Diallo du village de Kounsi.
Halimatou Diallo de Less Fallo, très tôt mariée elle aussi du fait du dictat des parents, et mère de deux bouts de bois de dieu, dira divorcer après l’implantation des centres Tostan qui lui ont fait avoir une idée de ses droits. Aujourd’hui, elle a repris ses études et est en classe de 3e au CEM de Fongolimbi. Elle soutiendra avoir une moyenne de 11 au sortir du premier semestre. L’appui aux comités de gestion communautaire d’un montant de 400 000 F par comité, leur permet, sur la base de techniques de gestion apprises dans les centres, permet aux femmes de développer des activités génératrices de revenus.
Autant de bonnes choses qui font qu’à Horé Fello tout comme Foulaya et dans tout l’arrondissement guinéen de Balaki, des centres Tostan sont ardemment désirés, et c’est le capitaine Fahindo Nakivogui, préfet de Mali qui dira personnellement prendre son bâton de pèlerin pour ce faire.
Sud Quotidien