Pour la relance de l’activité économique en Casamance, les femmes de cette région méridionale du Sénégal ne sont pas avares en recherche de voies. Ainsi, elles se distinguent depuis un certain temps dans l’élevage. Un secteur dans lequel ces dames renforcent leurs capacités pour mieux rentabiliser leurs activités et lutter contre la pauvreté.
(Correspondance) - Pendant quatre jours, les femmes leaders économiques se sont retrouvées à Ziguinchor pour un atelier de renforcement de capacités. Au-delà du caractère instructif de cette activité, ces dames démontrent leur engagement dans ce secteur qui a de beaux jours devant lui dans une région qui présente des conditions favorables au développement de l’élevage. C’est d’ailleurs tout le sens de l’atelier de Ziguinchor qui porte la signature de la direction régionale des femmes en élevage. Cette structure qui regroupe des femmes évoluant dans ce secteur d’activité ne cesse depuis des années d’outiller les femmes pour développer l’entreprenariat féminin dans le secteur de l’élevage. C’est dans cette otique que se place l’atelier de Ziguinchor qui a mobilisé des femmes venues des régions de Ziguinchor, de Tambacounda et de Kolda. Il s’agit en fait d’aider ces femmes entrepreneurs à écrire des procès verbaux, des correspondances, bref à se former en gestion administrative, indispensable dans le développement de leurs activités.
A cette activité importante s’ajoute la gestion financière. Un volet dans lequel les participantes ont pendant quatre jours reçu une formation. Avec cet outil, les femmes éleveurs devraient pouvoir renforcer leurs capacités en gestion des activités génératrices de revenus. Ce qui se fera à travers une bonne tenue des comptes d’exploitation, mais aussi, des finances. C’est en tout cas l’effet recherché par le directoire national des femmes en élevage qui veut créer ainsi un climat de confiance avec les bailleurs de fonds. Ceci, ans le cadre d’un partenariat avec le centre canadien d’études et de coopération internationale (Ceci). Cette structure accompagne ainsi les femmes dans le développement de leurs activités par la rentabilisation de leurs projets et l’augmentation de leur surface financière. De quoi inciter la gent féminine à s’activer davantage dans cette activité réduite à une exploitation familiale. Aujourd’hui, l’objectif est de booster ce secteur. Ce qui cadre avec le programme de promotion du lait local. Ce projet si cher aux autorités est une aubaine pour ces femmes éleveurs qui trouvent ainsi un motif supplémentaire de s’activer davantage dans l’élevage. Mais pour cela, il faudra rompre avec les vieilles méthodes qui ont montré leurs limites dans cette activité. C’est tout le sens de la série d’ateliers organisés par le directoire national des femmes en élevage. Pour la secrétaire comptable de cette structure, ces formations permettront aux femmes de mieux s’insérer dans le monde économique et de mieux gérer leurs entreprises. Ce qui n’a toujours pas été le cas. Aujourd’hui, l’espoir de voir le taux d’échec diminuer dans la gestion des projets est bien réel. Et pour Racky Guèye Mbengue, les femmes se voient désormais dotées de moyens pour renforcer leurs capacités financières et donc pour lutter contre la pauvreté dans une société où leur place n’est plus à discuter.
Wal Fadjri