Commune de Diourbel : Le Programme Eco-quartier pour bouter dehors les ordures



Les 123 600 habitants de la commune de Diourbel éprouvent des difficultés réelles pour enlever les 74,16 tonnes d’ordures qu’ils produisent quotidiennement, parce que la municipalité qui est chargée de le faire n’a pas les moyens. Avec le lancement du programme Eco-quartier, c’est une épine qui vient d’être ôtée de leur pied avec la mise à sa disposition de 6 tricycles, 4 casques, 4 masques, 4 paires de chaussures de protection, 8 paires de gants, 8 brouettes, 20 râteaux, 20 pelles rondes, 20 fourches, et 20 balais cantonniers, en attendant l’arrivée de camions saoudiens. Diourbel est sale. La capitale du Baol offre un visage hideux qui se traduit par des dépôts sauvages d’ordures. L’attention du voyageur, qui débarque pour la première fois dans cette ville, est marquée par les tas d’immondices qui jonchent les rues, tout le long de son parcours. Comble du mal, la municipalité ne dispose d’aucun moyen logistique pour enlever les déchets.

Ce problème des ordures, dira Docteur Oumar Wone, le premier adjoint au maire de la commune, est «un casse-tête impossible à résoudre. Malgré quelques coups de poing effectués de temps en temps, les immondices continuent d’encombrer Ndoumbé Diop notre marché central, les places publiques, les marchés secondaires et toutes les rues». Avant de faire part de leurs inquiétudes : «Elles ont fortement augmenté avec le début de l’hivernage.» Ce tableau peu reluisant peint par l’autorité municipale va trouver une solution durable avec le lancement du programme Eco-quartier, un programme de développement social au niveau des quartiers et des villages visant une nette amélioration de la salubrité et un meilleur cadre de vie pour les populations.

Venue procéder à son lancement, le ministre d’Etat en charge du Cadre de vie, laissera entendre : «Ce lancement est sans aucun doute l’occasion de faire une première appréciation sur le processus de mise en place des cellules Eco-quartier, mais également de prendre les bonnes résolutions pour l’avenir. Il est initié en partenariat avec les Collectivités locales dont celle de Diourbel et en collaboration avec les acteurs locaux.»

Sur les raisons de la mise en place du programme Eco-quartier, Awa Ndiaye dira : «Nous avons besoin de citoyens imbus des principes d’hygiène et de propreté pour pérenniser l’amélioration de notre cadre de vie. Des équipements de stockage et des infrastructures adéquates sont, bien entendu, nécessaires. Sur ce point, nous pouvons être rassurés par l’action du chef de l’Etat qui entend dans un futur proche, faire disposer de toutes les Collectivités locales du pays d’équipements et d’infrastructures de gestion des déchets.» Avant de poursuivre : «En outre, le programme Eco-quartier dont nous procédons au lancement offre des perspectives intéressantes avec l’’organisation d’une opération de nettoiement et d’éradication des dépôts sauvages de la ville sous la supervision de l’Aprosen, la dotation de poubelles réglementaires subventionnées aux ménages pour faciliter le conditionnement des ordures ; le lancement d’un système de pré-collecte des ordures ménagères par tricycle dans les deux quartiers-test ; le suivi du programme par la mise en œuvre du renforcement des capacités des acteurs et la sensibilisation et l’accompagnement des cellules Eco-quartier pour la mise en place de filières-test de récupération et de valorisation des déchets notamment par le compostage.»

Le ministre d’Etat a aussi confié que le royaume d’Arabie saoudite va s’impliquer dans le nettoiement des villes du Sénégal, en remettant sous peu dans le cadre d’un appui, un important lot de camions.
Aux populations de Diourbel venues nombreuses assister au lancement du programme Eco-quartier et à l’inauguration de la Délégation régionale de l’Aprosen, Madame le ministre d’Etat a tenu à les rassurer face aux promesses que le chef de l’Etat avait faites, en son temps, et qui sont restées lettres mortes. «Le chef de l’Etat a à cœur de réaliser tout ce qu’il avait promis à Diourbel. Il a à cœur de le faire et de le réussir», dixit Awa Ndiaye, que ses camarades de la Génération du concret avaient tenu à accompagner. Elle répondait ainsi au Dr Oumar Wone qui lui demandait d’être leur interprète auprès du chef de l’Etat pour que les deux promesses, à savoir le programme Indépendance et la rétrocession de l’hôtel Baobab à la municipalité, soient tenues.

badiallo@lequotidien.sn
Le Quotidien

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