Gestion des ordures ménagères au Sénégal : Le projet de décret d’application de la Soprosen sur la table des élus locaux



Dans le cadre du processus de création de la Société pour la propreté du Sénégal (Soprosen), le ministre du Cadre de Vie, Awa Ndiaye, a rencontré, hier, l’Union des associations d’Elus locaux. Elle lui a soumis le projet de décret d’application de la loi relative à la nouvelle société en charge de la gestion des ordures au Sénégal.

Le ministre d’Etat, ministre du Cadre de Vie a soumis le projet de décret d’application et de fonctionnement de la loi relative à la société pour la propreté du Sénégal (Soprosen. S.a) à l’Union des associations d’Elus locaux (Uael) qui l’accueillait, hier, à la maison des Elus à Dakar. Pour Mme Awa Ndiaye, les élus locaux sont le partenaire de l’Etat dans l’opérationnalisation de cette société. ‘Sans vous, la Soprosen ne pourra pas aller de l’avant’, a dit, aux élus locaux, le ministre du Cadre de Vie qui, répondant favorablement à la requête du député-maire de Tivaouane, El Hadji Malick Diop, par ailleurs vice-président de l’Uael, invite les collectivités locales à porter le projet de création de la Soprosen. ‘On ne peut pas parler de collecte et de traitement des ordures sans parler des collectivités locales, ce n’est pas possible’, soutient Awa Ndiaye. Le ministre d’Etat a quelque peu regretté l’agenda de cette rencontre avec les élus locaux qui devrait être tenue plus tard que prévu. ‘J’aurais souhaité avoir cette entrevue avant d’aller à l’Assemblée nationale présenter ce projet de loi aux représentants du peuple’, a-t-elle avoué ajoutant que ‘ce n’est pas pour autant un manque d’estime à votre égard’. En attendant le 9 septembre prochain, date retenue pour la poursuite du processus de concertation avec l’ensemble des acteurs de la gestion des déchets solides, le projet de décret d’application de la loi relative à la Société pour la propreté du Sénégal fera l’objet d’étude, à la demande des hôtes du ministre d’Etat, en vue de formuler des recommandations et de faire des amendements.
De la nécessité de ‘dédakariser’ le Sénégal
Selon le président de l’Uael, le député Alé Lô, la collecte et le traitement des ordures ainsi que la voirie urbaine sont restés des points essentiels que l’Entente Cadak-Car n’a pu gérer avec succès, compte tenu du fait, qu’au-delà de Dakar, d’autres villes régionales font face à ces problèmes. Ainsi, dans l’espoir qu’on arrive à un Sénégal sans ordures mal gérées, le député-maire de Tivaouane, El Hadji Malick Diop, suggère la ‘dédakarisation’ du Sénégal. ‘Le Sénégal n’est pas Dakar. Aujourd’hui, il y a le statut des villes religieuses où la problématique de la gestion des ordures se pose. Il y a les villes côtières où ce problème se pose également. Il y a, dans chaque zone écologique, des formes de déchets qui ne sont pas directement gérés ou qui ne peuvent pas être gérés par les collectivités locales’, a expliqué, pour mieux étayer son argument, M. Diop.
A son avis, les collectivités locales étant des entités de l’Etat, ‘là où ces dernières ont failli, l’Etat a le droit d’intervenir’. Le député-maire pense qu’au-delà des problèmes politiques qui sont posés, les élus locaux veulent porter le projet. ‘En tant qu’hommes politiques et gestionnaires des collectivités locales, nous pouvons répondre à nos pairs quelque soit l’angle sous lequel ils attaqueront ce dossier’, déclarera le vice-président de l’Uael. Il estime qu’aborder ce dossier sous l’angle politique serait de passer à côté de la dimension Cadre de Vie qui attend une bonne gestion des ordures. Soprosen. S.a consacre une position équidistante de l’Etat dans l’appui aux Communes et Communautés rurales qui seront désormais traitées avec la même dignité. Sa création tend à assurer, pour le compte de l’Etat, des Collectivités locales et des personnes privées ou morales, toutes les activités de nettoiement public, de pré-collecte, de collecte, de transport, de transformation/valorisation et de stockage des ordures solides. La nouvelle société a été créée pour, entre autres, mettre en place aussi des filières de gestion des déchets biomédicaux et des déchets d’abattoirs, aux fins de leur élimination, dans des conditions compatibles avec une saine gestion de la santé des populations et du respect de l’environnement.
Abdoulaye SIDY
Wal Fadjri


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