L’implication de la dimension genre dans la construction de l’avenir des pays africains est un levier déterminant pour l’acquisition du savoir et du savoir-faire en faveur des femmes. Conscientes de cela, les femmes africaines ont décidé de professionnaliser, avec l’appui de la communauté internationale, leur action économique et sociale sans souffrir d’aucun complexe dans ce monde de la compétitivité.
En Afrique, l’égalité des sexes en matière de droit et de participation à la vie sociale, culturelle, économique et politique est restée illusoire. Sous ce rapport, les femmes demeurent les principales victimes de la pauvreté, de l’exclusion sociale et du déficit d’accès aux services de santé et d’éducation. Pour éradiquer cette injustice qui leur est faite, des femmes des pays membres de la Cedeao se réunissent depuis hier à Dakar pour une formation de deux jours. Cette session, selon l’initiatrice, Mme Khady Fall Tall, va leur permettre d’identifier, d’analyser et de capitaliser les priorités de formation des femmes. Pour la coordinatrice du projet régional du Projet de renforcement des capacités–Renaissance africaine des femmes d’Afrique de l’Ouest (Prc-Rafao), l’implication de la dimension genre dans la construction de l’avenir des pays africains est un levier déterminant pour l’acquisition du savoir et du savoir-faire par les femmes. ‘Seule une bonne formation peut permettre aux femmes africaines d’être outillées pour faire face à certaines discriminations. C’est aussi un moyen de les rendre autonomes financièrement’, explique-t-elle, tout en révélant que c’est conscientes de cela que les femmes africaines ont décidé, avec l’appui de la communauté internationale, de professionnaliser leur action économique et sociale sans souffrir d’aucun complexe dans ce monde de la compétitivité.
C’est ainsi qu’avec une série de formations nationales pour les seize pays de l’Afrique de l’Ouest, le projet du Prc-Rafao va ériger le leadership au rang des priorités. D’autant qu’elle est un préliminaire indispensable à toute action de développement plaide la coordinatrice. ‘Renforcer les capacités des femmes est une stratégie clé pour parvenir à l’égalité entre les sexes’, justifie Mme Fall qui, après avoir reconnu le rôle de plus en plus croissant que jouent ses sœurs dans les micro-entreprises et les Pme en Afrique, fustige les contraintes auxquelles elles font face pour créer et gérer leurs entreprises. C’est pour cette raison que la gent féminine de l’Afrique de l’Ouest a senti la nécessité d’une telle formation devant lui permettre de se propulser au-devant de la scène économique du continent.
Au terme de cet atelier, et après l’évaluation des besoins en formation des cellules nationales de la Rafao, des plans d’actions nationaux seront mis en place pour répondre aux problèmes spécifiques des pays membres de la Prc-Rafao. Ainsi les femmes qui sont au centre du dispositif de développement des pays africains, seront mieux outillées, selon Khady Fall Tall, pour défendre leurs intérêts et participer activement à l’émergence de l’Afrique.
Wal Fadjri