Plus de 900 femmes composant l’union des groupements de promotion féminine de Sanghé ( Sanghé, Paléo, Bomboye, Thiéo, Tatène, Kissane, Ngolfagning, Mbirbitène, ) entre autres, s’activent depuis quelques années, dans des activités génératrices de revenus qui leur ont permis, aujourd’hui, de sortir totalement du cycle de la pauvreté qui sévissait dans cette zone à forte prédominance sérère.
Située à quelques kilomètres de Thiès, Sanghé est aussi une localité riche en histoire. Ses populations fortement ancrées dans leurs traditions ancestrales, cohabitent harmonieusement avec toutes les autres ethnies. Si les femmes affichent actuellement le sourire, elles le doivent sans nul doute, à sœur Euphrasie, d’origine béninoise, de l’Immaculée et Conception de cette paroisse. Celle qui a vite été adoptée par les sérères du Diobass profond ne regrette nullement d’avoir déposé son baluchon dans ce patelin. Elle même reconnaît sans ambages que les débuts ont été difficiles à cause des pesanteurs sociales, mais surtout des réticences.
Arriver à bout de la pauvreté
C’est ainsi qu’elle sillonna la presque totalité du Diobass, une mission qui n’était rien d’autre que celle de contribuer de manière efficace au mieux-être des populations. Après une étude du milieu rondement menée, des séances de causeries, les femmes de Sanghé ont finalement souscrit à sa démarche. La religieuse Euphrasie qui a également une solide formation d’animatrice sociale, mit toute son expérience et son expertise au service des femmes du Diobass. " Mon combat de tous les jours a été d’aider mes sœurs à se prendre totalement en charge, en mettant une croix sur l’exode massif rural vers les centres urbains", explique la sœur de l’Immaculée et Conception. Laquelle est parvenue à regrouper les femmes de Sanghé et ses environs autour de l’essentiel, c’est à dire arriver à bout de la pauvreté, et à assurer un développement endogène de leur localité. Il a fallu enclencher des activités relatives à la formation, la dynamique de groupe, la formation sur la gestion de l’eau, les maladies hydriques et la conduite à tenir, la puériculture, l’élaboration de programmes d’activités cohérents, etc... . " Ce fut véritablement payant" confie la sœur Euphrasie.
Réalisations des amazones
Grâce à elle, les femmes de cette zone, issues des groupements de promotion féminine et même celles qui travaillaient de manière individuelle, se sont orientées avec bonheur dans la transformation des fruits et légumes. Leur slogan étant " Consommer ce que nous produisons et non pas produire ce que nous ne consommons pas". En plus de cette activité qui connaît actuellement un grand succès, elles sont fortement présentes dans d’autres activités non moins importantes. Il suffit tout simplement de faire un crochet à Sanghé pour constater de visu les belles réalisations des amazones, une appellation qu’elles n’ont nullement usurpée, car elles croient dur comme fer qu’en ménageant sa monture, on peut aller bien loin.
A partir du minimum, les femmes de sanghé, sous la houlette de leur dynamique présidente Rose Ciss et de son staff, ont réussi à fabriquer du savon bien prisé par la clientèle et efficace contre les dermatoses. Quant aux graines, elles sont utilisées dans le massage, la lutte contre la teigne, entre autres. Utilisée dans de l’eau tiède, elles donnent d’excellents résultats dans la lutte contre les insectes.S’agissant du caïlcédrat, sœur Euphrasie révèle que cet arbre a incontestablement des vertus thérapeutiques. Selon elle, son écorce a fait ses preuves dans le traitement de certaines maladies de la peau, le paludisme, pour ne citer que celles là. Utilisée sous forme de tisane, elle combat efficacement la fièvre, voire les parasitoses intestinales. S’agissant de la posologie, l’animatrice sociale conseille de prendre par jour la moitié d’un verre et pas plus. Pour ce qui est des légumes, Euphrasie indique que la carotte très riche en vitamine A est utilisée sous forme de savon et qu’elle donne de bons résultats sur la peau qu’elle rend lisse. C’est également le cas du concombre qui est très efficace dans la peau sèche, tandis que le savon de miel (miel et argile) est également prisé par la gent féminine. Quid de la transformation des fruits et légumes ? Là également, on peut bien apprécier leur confiture, le sirop à partir du bissap (oseille), de la banane, des patates, du gingembre, et du tamarin. La liste est longue. Pour faire face à la forte demande, les amazones de Sanghé possède un périmètre maraîcher. C’est dire qu’à Sanghé, la transformation des fruits et légumes est devenue une activité bien assimilée par les filles de cette zone qui ne demandent qu’à être accompagnées par les autorités locales et même par l’Etat. Conscientes qu’il existe encore des groupes vulnérables laissés pour compte, faute de moyens. A cet effet, Mme Rose Ciss, au nom des amazones, lance un cri du cœur en direction des autorités, voire des institutions financières pour l’obtention de financements conséquents.
Abdourahmane Sarr GONZALES
Le Soleil
Située à quelques kilomètres de Thiès, Sanghé est aussi une localité riche en histoire. Ses populations fortement ancrées dans leurs traditions ancestrales, cohabitent harmonieusement avec toutes les autres ethnies. Si les femmes affichent actuellement le sourire, elles le doivent sans nul doute, à sœur Euphrasie, d’origine béninoise, de l’Immaculée et Conception de cette paroisse. Celle qui a vite été adoptée par les sérères du Diobass profond ne regrette nullement d’avoir déposé son baluchon dans ce patelin. Elle même reconnaît sans ambages que les débuts ont été difficiles à cause des pesanteurs sociales, mais surtout des réticences.
Arriver à bout de la pauvreté
C’est ainsi qu’elle sillonna la presque totalité du Diobass, une mission qui n’était rien d’autre que celle de contribuer de manière efficace au mieux-être des populations. Après une étude du milieu rondement menée, des séances de causeries, les femmes de Sanghé ont finalement souscrit à sa démarche. La religieuse Euphrasie qui a également une solide formation d’animatrice sociale, mit toute son expérience et son expertise au service des femmes du Diobass. " Mon combat de tous les jours a été d’aider mes sœurs à se prendre totalement en charge, en mettant une croix sur l’exode massif rural vers les centres urbains", explique la sœur de l’Immaculée et Conception. Laquelle est parvenue à regrouper les femmes de Sanghé et ses environs autour de l’essentiel, c’est à dire arriver à bout de la pauvreté, et à assurer un développement endogène de leur localité. Il a fallu enclencher des activités relatives à la formation, la dynamique de groupe, la formation sur la gestion de l’eau, les maladies hydriques et la conduite à tenir, la puériculture, l’élaboration de programmes d’activités cohérents, etc... . " Ce fut véritablement payant" confie la sœur Euphrasie.
Réalisations des amazones
Grâce à elle, les femmes de cette zone, issues des groupements de promotion féminine et même celles qui travaillaient de manière individuelle, se sont orientées avec bonheur dans la transformation des fruits et légumes. Leur slogan étant " Consommer ce que nous produisons et non pas produire ce que nous ne consommons pas". En plus de cette activité qui connaît actuellement un grand succès, elles sont fortement présentes dans d’autres activités non moins importantes. Il suffit tout simplement de faire un crochet à Sanghé pour constater de visu les belles réalisations des amazones, une appellation qu’elles n’ont nullement usurpée, car elles croient dur comme fer qu’en ménageant sa monture, on peut aller bien loin.
A partir du minimum, les femmes de sanghé, sous la houlette de leur dynamique présidente Rose Ciss et de son staff, ont réussi à fabriquer du savon bien prisé par la clientèle et efficace contre les dermatoses. Quant aux graines, elles sont utilisées dans le massage, la lutte contre la teigne, entre autres. Utilisée dans de l’eau tiède, elles donnent d’excellents résultats dans la lutte contre les insectes.S’agissant du caïlcédrat, sœur Euphrasie révèle que cet arbre a incontestablement des vertus thérapeutiques. Selon elle, son écorce a fait ses preuves dans le traitement de certaines maladies de la peau, le paludisme, pour ne citer que celles là. Utilisée sous forme de tisane, elle combat efficacement la fièvre, voire les parasitoses intestinales. S’agissant de la posologie, l’animatrice sociale conseille de prendre par jour la moitié d’un verre et pas plus. Pour ce qui est des légumes, Euphrasie indique que la carotte très riche en vitamine A est utilisée sous forme de savon et qu’elle donne de bons résultats sur la peau qu’elle rend lisse. C’est également le cas du concombre qui est très efficace dans la peau sèche, tandis que le savon de miel (miel et argile) est également prisé par la gent féminine. Quid de la transformation des fruits et légumes ? Là également, on peut bien apprécier leur confiture, le sirop à partir du bissap (oseille), de la banane, des patates, du gingembre, et du tamarin. La liste est longue. Pour faire face à la forte demande, les amazones de Sanghé possède un périmètre maraîcher. C’est dire qu’à Sanghé, la transformation des fruits et légumes est devenue une activité bien assimilée par les filles de cette zone qui ne demandent qu’à être accompagnées par les autorités locales et même par l’Etat. Conscientes qu’il existe encore des groupes vulnérables laissés pour compte, faute de moyens. A cet effet, Mme Rose Ciss, au nom des amazones, lance un cri du cœur en direction des autorités, voire des institutions financières pour l’obtention de financements conséquents.
Abdourahmane Sarr GONZALES
Le Soleil