Un atelier de réflexion sur « Institutionnalisation et pérennisation du budget sensible au genre » est ouvert depuis hier à Dakar. Les participants ont appelé à des actes concrets dans la prise en compte de la dimension genre dans les budgets.
Réunis depuis hier à Dakar, à l’initiative du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (l’Unifem), des experts ont plaidé pour l’institutionnalisation de la dimension genre dans la mise en œuvre des budgets des ministères et autres établissements publics.
L’application de cette recommandation serait un respect des engagements du gouvernement à propos des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd), selon Mme Safiétou Bâ, coordonnatrice du projet « Budget sensible au genre », mené par l’Unifem, en partenariat avec le gouvernement du Sénégal. « Le respect de ces engagements implique non seulement la mise en place de politiques tenant compte des disparités de genre, mais aussi une affectation plus efficace et plus efficiente », a souligné la coordonnatrice. Il s’agit « d’aider à une redéfinition des priorités et d’allouer des ressources pertinentes qui répondent aux besoins de toutes les catégories de la population, en prenant en compte, de façon explicite, la position désavantagée des femmes ».
Du lobbying en direction des autorités publiques, le partenariat avec les organisations de la société civile ont, entre autres, jalonné les activités du projet. Les participants demandent plus. Ils souhaitent un renforcement de la coopération avec l’Etat, ainsi qu’une synergie entre les différents acteurs intéressés par le genre. Cela permettrait de « dépasser les déclarations d’intention par des actes concrets et bâtir une appropriation nationale de l’initiative ».
L’appropriation devrait toucher les populations locales, a précisé Ngoné Ndoye, ex-maire de la Commune d’arrondissement de Rufisque-Est où le projet est intervenu. « L’institutionnalisation au niveau étatique est une bonne chose, mais le niveau local est aussi à prendre en charge », a dit la sénatrice qui fait remarquer que sur le terrain, il a fallu deux ans pour vaincre les réticences.
De son côté, le directeur de l’Unifem, Cécile Mukarvibuga, a souligné que la problématique d’institutionnalisation et de pérennisation de l’approche impose une consolidation des acquis à inscrire dans la durabilité. D’où la nécessité de renforcer les plaidoyers.
Babacar GUEYE
Le Soleil
Réunis depuis hier à Dakar, à l’initiative du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (l’Unifem), des experts ont plaidé pour l’institutionnalisation de la dimension genre dans la mise en œuvre des budgets des ministères et autres établissements publics.
L’application de cette recommandation serait un respect des engagements du gouvernement à propos des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd), selon Mme Safiétou Bâ, coordonnatrice du projet « Budget sensible au genre », mené par l’Unifem, en partenariat avec le gouvernement du Sénégal. « Le respect de ces engagements implique non seulement la mise en place de politiques tenant compte des disparités de genre, mais aussi une affectation plus efficace et plus efficiente », a souligné la coordonnatrice. Il s’agit « d’aider à une redéfinition des priorités et d’allouer des ressources pertinentes qui répondent aux besoins de toutes les catégories de la population, en prenant en compte, de façon explicite, la position désavantagée des femmes ».
Du lobbying en direction des autorités publiques, le partenariat avec les organisations de la société civile ont, entre autres, jalonné les activités du projet. Les participants demandent plus. Ils souhaitent un renforcement de la coopération avec l’Etat, ainsi qu’une synergie entre les différents acteurs intéressés par le genre. Cela permettrait de « dépasser les déclarations d’intention par des actes concrets et bâtir une appropriation nationale de l’initiative ».
L’appropriation devrait toucher les populations locales, a précisé Ngoné Ndoye, ex-maire de la Commune d’arrondissement de Rufisque-Est où le projet est intervenu. « L’institutionnalisation au niveau étatique est une bonne chose, mais le niveau local est aussi à prendre en charge », a dit la sénatrice qui fait remarquer que sur le terrain, il a fallu deux ans pour vaincre les réticences.
De son côté, le directeur de l’Unifem, Cécile Mukarvibuga, a souligné que la problématique d’institutionnalisation et de pérennisation de l’approche impose une consolidation des acquis à inscrire dans la durabilité. D’où la nécessité de renforcer les plaidoyers.
Babacar GUEYE
Le Soleil