EXCISION AU SENEGAL La pratique encore de mise



Les étudiants de l’Institut de population, développement et santé de la reproduction (IPDSR) de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar ont célébré, hier, mercredi 24 avril, la 9ième édition de leur journée d’animation scientifique. Moment choisi par les animateurs pour appréhender de manière systématique les aspects divers et variés liés à la problématique de l’excision.

L’Institut de population, Développement et santé de la Reproduction (IPDSR) de l’Université Cheikh Anta Diop a organisé hier, mercredi sa journée d’animation scientifique sur le thème : «Problématique de l’excision au Sénégal : pratiques et conséquences». Une journée d’animation scientifique articulée autour de la présentation de quelques travaux des étudiants, suivis d’une table interactive regroupant diverses institutions de recherche et autres invités.

Une occasion d’appréhender de manière systématique les aspects divers et variés liés à la problématique de l’excision: politique et programmatique, ethnologique, anthropologique et social, législatif et juridique, médico-obstétrical, psychologique et sensuel… Le rencontre a été aussi un prétexte pour apporter des pistes réponses aux questions d’usage. Car, les conséquences de la compromission de la santé et de la violation des droits de la personne sont intiment liées à la vulnérabilité sociale et individuelle des femmes et des filles et ont une incidence sur les perspectives de développement.

Selon le professeur Mohamadou Guélaye Sall, directeur de l’IPDSR, «les campagnes contre les mutilations génitales féminines sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus efficaces, mais il nous faut une vigilance. Attention, car il reste toujours des poches de résistance. Nous restons convaincus que l’éradication de cette pratique est du domaine du possible». A l’en croire, «les mutilations génitales féminines, un fait social, sont devenues un problème de santé publique et une question de droit humain de dimension sociale».

Lors de cette journée de partage et d’échange, les panelistes ont débattu entre autres sujets de: «L’excision et les complications obstétricales dans les régions de Tambacounda et Kolda», des problèmes liés à la prise en charge socio-médicale des fistules vésico-vaginales dans la région de Kolda, et les fistules obstétricales: la conspiration silencieuse.

Pour le professeur Mohamadou Guélaye Sall, directeur de l’IPDSR, «cet exercice d’animation scientifique, inscrit depuis 9 ans dans notre agenda annuel, nous offre l’opportunité d’une part de présenter les travaux conduits par nos étudiants auprès du public de chercheurs et surtout de décideurs politiques et d’acteurs de terrain aux fins d’une large diffusion, d’autre part, d’ouvrir de nouvelles pistes de recherche sur la base des expériences et vécus des uns et autres».

L’IPDSR a pour vocation de contribuer à apporter des réponses adéquates aux questions de population, de développement et de santé de la reproduction en offrant au marché du travail des cadres de haut niveau formés en sciences médicales et biologiques et en sciences sociales.

Cet exercice d’animation scientifique, inscrit depuis 9 ans dans notre agenda annuel, nous offre l’opportunité d’une part de présenter les travaux conduits par nos étudiants auprès du public de chercheurs et surtout de décideurs politiques et d’acteurs de terrain aux fins d’une large diffusion, d’autre part, d’ouvrir de nouvelles pistes de recherche sur la base des expériences et vécus des uns et autres.

Jean Pierre MALOU
Sud Quotidien

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