LOUGA : L’oignon des Niayes est en passe d’atteindre sa vitesse de croisière au Sénégal. Avec une production de 80 000 tonnes et un chiffre d’affaire qui a atteint cette année 15 milliards de francs cfa, les producteurs qui se frottent les mains, vont s’orienter vers l’exportation dans les pays de l’Uemoa et de la Cedeao.
Avec une production de 80 000 tonnes pour un chiffre d’affaire de 15 milliards de francs cfa cette année, l’oignon local doit s’ouvrir les marchés de l’espace communautaire. C’est la principale recommandation du ministre du Commerce Amadou Niang, qui présidait samedi, à Potou, dans la région de Louga, la fête de l’oignon organisée par l’Association nationale pour le développement de l’horticulture (Andh). Les différents acteurs se rappellent de l’histoire de cette filière qui était peu reluisante. En 2003, note le président de l’Andh, beaucoup de producteurs s’étaient découragés et avaient caressé l’idée d’abandonner la filière. « Le manque d’équipements de conservation et de transformation, les prix dérisoires qui ne permettaient pas de s’en sortir, mais également et surtout, la concurrence des importations étaient des maux dont nous avons beaucoup souffert », lance Diamyodi Bâ. Mais comme du reste l’a expliqué le ministre du Commerce « face à toutes ces contraintes, le gouvernement a engagé beaucoup d’actions avec l’Agence de régulation des marchés (Arm), en concertation avec les acteurs ». Parmi les efforts de l’Etat, note le ministre Amadou Niang, la création de magasins de stockage et des hangars dont 11 à Potou, le gel des importations, la subvention des intrants et l’accompagnement. Autant d’actions qui ont valu aujourd’hui de réels succès à l’exercice de cette filière qui jadis n’apportait pas grand chose aux horticulteurs. Aujourd’hui, souligne le ministre du Commerce, « le chiffre d’affaire qui était de moins de 2 milliards en 2003, est porté en 2009 à 15 milliards de francs cfa à la grande satisfaction des producteurs ». Avec une production estimée cette année à 80 000 tonnes et un taux de couverture national de 70 %, les producteurs d’oignon des Niayes n’ont qu’un seul souci, c’est de s’orienter vers l’exportation. Une idée encouragée par le ministre du commerce qui ajoute que « l’ambition c’est pas de satisfaire seulement le marché local, mais c’est de conquérir les marchés de l’Uemoa et de la Cedeao si l’on sait que l’oignon est vendu au Bénin et au Burkina à 2 500 voir 2 700 francs cfa le kilo là où dans notre pays le prix est à 300 francs cfa seulement ». Pour Amadou Niang, le progrès ne doit pas s’arrêter là et, avec le cadre de commercialisation mis en place et les autres mécanismes qui seront développés au niveau de son ministère, la filière oignon sera bientôt un exemple dans le pays.
Ousmane MBENGUE
Le Soleil
Avec une production de 80 000 tonnes pour un chiffre d’affaire de 15 milliards de francs cfa cette année, l’oignon local doit s’ouvrir les marchés de l’espace communautaire. C’est la principale recommandation du ministre du Commerce Amadou Niang, qui présidait samedi, à Potou, dans la région de Louga, la fête de l’oignon organisée par l’Association nationale pour le développement de l’horticulture (Andh). Les différents acteurs se rappellent de l’histoire de cette filière qui était peu reluisante. En 2003, note le président de l’Andh, beaucoup de producteurs s’étaient découragés et avaient caressé l’idée d’abandonner la filière. « Le manque d’équipements de conservation et de transformation, les prix dérisoires qui ne permettaient pas de s’en sortir, mais également et surtout, la concurrence des importations étaient des maux dont nous avons beaucoup souffert », lance Diamyodi Bâ. Mais comme du reste l’a expliqué le ministre du Commerce « face à toutes ces contraintes, le gouvernement a engagé beaucoup d’actions avec l’Agence de régulation des marchés (Arm), en concertation avec les acteurs ». Parmi les efforts de l’Etat, note le ministre Amadou Niang, la création de magasins de stockage et des hangars dont 11 à Potou, le gel des importations, la subvention des intrants et l’accompagnement. Autant d’actions qui ont valu aujourd’hui de réels succès à l’exercice de cette filière qui jadis n’apportait pas grand chose aux horticulteurs. Aujourd’hui, souligne le ministre du Commerce, « le chiffre d’affaire qui était de moins de 2 milliards en 2003, est porté en 2009 à 15 milliards de francs cfa à la grande satisfaction des producteurs ». Avec une production estimée cette année à 80 000 tonnes et un taux de couverture national de 70 %, les producteurs d’oignon des Niayes n’ont qu’un seul souci, c’est de s’orienter vers l’exportation. Une idée encouragée par le ministre du commerce qui ajoute que « l’ambition c’est pas de satisfaire seulement le marché local, mais c’est de conquérir les marchés de l’Uemoa et de la Cedeao si l’on sait que l’oignon est vendu au Bénin et au Burkina à 2 500 voir 2 700 francs cfa le kilo là où dans notre pays le prix est à 300 francs cfa seulement ». Pour Amadou Niang, le progrès ne doit pas s’arrêter là et, avec le cadre de commercialisation mis en place et les autres mécanismes qui seront développés au niveau de son ministère, la filière oignon sera bientôt un exemple dans le pays.
Ousmane MBENGUE
Le Soleil