FORMATION PROFESIONNELLE AGRICOLE Le repositionnement des programmes des établissements publics en vue

Les centres de formation professionnelle publics en agriculture sont désormais attendus sur un nouveau terrain. Au lieu de se cramponner sur leur mission d’enseignement de modules et de délivrance de diplômes, l’Etat les invite à faire de sorte qu’ils influent sur les niveaux de production et la productivité des actifs agricoles.



FORMATION PROFESIONNELLE AGRICOLE  Le repositionnement des programmes des établissements publics en vue
Face à la crise alimentaire persistante, l’Etat veut rationaliser ses dépenses dans le secteur agricole. Sur cette lancée, les centres de formation professionnelle agricole ne sont pas épargnés. Ces derniers sont désormais dans l’obligation de justifier l’efficacité de leur budget dans la production agricole. Compte tenu des nombreuses limites relevées dans les programmes spéciaux initiés par le gouvernement, l’Etat mise désormais sur la Goana qui est présentée comme un cadre fédérateur pour mobiliser toutes les énergies, et transformer les potentialités agricoles en avantages comparatifs. Dans ce cadre, tous les acteurs du développement rural sont interpellés, et parmi eux, les formateurs au premier chef. Selon le Bureau de la formation professionnelle agricole (Bfpa), la capacitation des acteurs de la production sera un facteur clé de la réussite attendue, et les structures de formation sont appelées à être au centre de la renaissance visée.

C’est dans ce cadre que le Bfpa a ouvert ce mardi 17 février, à Dakar, un atelier de « repositionnement de tous les établissements de formation agricole publics ». Une initiative qui, selon le Bfpa, est partie du fait qu’à un moment, l’activité des centres de formation n’avait que peu de rapport avec les préoccupations du monde rural et de ses principaux acteurs. En effet, en raison de leur tutelle précédente, les établissements étaient davantage centrés sur les politiques éducatives et la délivrance de diplômes. Pour rectifier le tir, les centres sont, désormais, appelés à comprendre qu’ils peuvent influer sur les niveaux de production et sur la productivité des actifs agricoles. Dès lors, il leur revient de se positionner sur la formation et l’accompagnement des producteurs et des productrices. Cette nouvelle donne entre dans le cadre de l’option qu’avait prise le gouvernement de planification par objectifs pour l’élaboration du CDSMT 2009-2012, dans le souci de mieux valoriser les allocations de ressources financières aux programmes sectoriels.

Le directeur du Bfpa, M. Daouda Fall, a rappelé aux participants du séminaire, constitués de responsables de centres de formation professionnelle agricole, que le budget 2009 a été élaboré sur la base d’objectifs à atteindre. Ce qui, selon M. Fall, va permettre de voir par exemple en quoi les centres de formation professionnelle agricole contribuent au développement de l’agriculture et la lutte contre l’insécurité alimentaire. Selon lui, il s’agit de voir l’efficacité des ressources allouées aux centres de formation agricole du service public et voir ce qui peut être retenu comme axe de travail de manière à aider l’autorité à prendre les bonnes décisions.

Cette rencontre, dont les deux jours se déroulent au centre de formation professionnelle en horticulture de Cambérène, doit permettre au Bfpa de formaliser une ligne d’orientation qui sera soumise au ministre de l’Agriculture de manière à repositionner le dispositif public dans les stratégies du renouveau agricole. Cela devra également permettre d’organiser un plaidoyer fort de la formation professionnelle agricole, en rapport avec les professionnels et les diverses institutions impliquées dans le développement rural.

Sud Quotidien

Accueil | Envoyer à un ami | Version imprimable | Augmenter la taille du texte | Diminuer la taille du texte
Agriculture


Nouveau commentaire :


Dans la même rubrique :
1 2 3 4 5 » ... 17
Inscrivez-vous.entrez votre email pour garder le contact car nous avons besoin de vos avis et suggestions.merci d'avance