Le complexe sportif de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb) a accueilli samedi les activités de la première étape de la tournée sur le leadership féminin. Des femmes parmi les 50 qui se sont fait distinguer en février ont, au cours du forum, donné des leçons aux femmes de Saint-Louis. C’est pour éperonner leurs qualités dans leurs domaines respectifs.
(Correspondance) - Après la consécration, au mois de février, de 50 femmes leaders d’exception, c’est au tour du leadership féminin national d‘être promu. Pour ce faire, une tournée nationale du leadership féminin a été lancée. A l’initiative du magazine Intelligence, ces distinguées se sont engagées à dénicher les talents cachés des régions dans le but de les épauler. ‘Nous avons décidé d’aller ensemble au cœur du Sénégal pour rendre hommage à des milliers de femmes qui, avec peu de moyens, se battent pour assurer un meilleur avenir pour leur entourage’, lance la patronne du magazine Intelligence.
L’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis a accueilli, samedi, la première étape de cette caravane. Il a été démontré que ne sont pas seulement leaders celles identifiées sur le plan national. ‘Il y a d’autres femmes qui, au niveau national, sont des leaders qui se battent au travail et gagnent beaucoup d’argent sans pour autant avoir un financement’, souligne Ousmane Masseck Ndiaye venu présider la cérémonie. Pour le président du Conseil économique et social (Ces), ces femmes méritent d’être identifiées, soutenues et assistées. Plus encore, vu le nombre important que représente la gent féminine dans le pays. ‘On ne peut pas avoir 52 % de femmes au niveau local et ignorer complètement ces femmes locales’, martèle Ousmane Masseck Ndiaye, pour qui il ne saurait y avoir de développement durable sans prise en compte de la femme. ‘Le leadership anticipe les crises et s’inscrit dans l’action’. Le président du Ces ne s’est pas retenu de louer l’efficacité de celles-ci : ‘Les femmes se sont davantage localisées sur les résultats à délivrer que sur elles-mêmes. Elles sont plus efficaces dans les prises de décision, elles sont plus fédératrices. Elles ont une exigence de qualité dans le travail’. En plus de s’associer à cette initiative, le Conseil économique et social s’engage, d’après son président, à appuyer cet engagement : l’atteinte de l’objectif d’identification de leadership féminin dans notre pays.
‘Ici, à l’Ugb, nous faisons nôtre cet impératif de valorisation des femmes, et les postes de responsabilités connaissent un renouvellement sans précédent dans leur composition’, a soutenu le recteur de l’Université, lors du forum. Selon Mary Tew Niane, depuis des années, les femmes démontrent leur aptitude à réussir brillamment à divers programmes de formation du niveau Master, Dut, Bts, Bt... ‘Les étudiantes ont, à plusieurs reprises, prouvé que la réussite n’est pas l’apanage de la gent masculine. Les statistiques de ces dernières années montrent une tendance rassurante quant à la capacité des étudiantes à faire aussi bien, sinon mieux que les étudiants’. Ce temple du savoir inscrit, cependant, dans ses priorités, la promotion de la composante féminine à des positions stratégiques dans la conception, selon son recteur. Il en est également de la prise de décision, du pilotage et de l’évaluation du plan stratégique.
On ne naît pas leader, on le devient, ont unanimement reconnu ces femmes présentes au forum. Pour cause, elles en ont injecté une bonne dose de connaissance dans leur domaine, à leurs pairs de la capitale du Nord. Des milliers de femmes, venues de divers horizons de la région, ont eu l’opportunité de recevoir des leçons d’excellence dans leurs domaines respectifs. Aminata Sow Fall, Amsatou Sow Sidibé, Fatoumata Zahra Diop, entre autres, ont tour à tour animé une séance de coaching. Et c’est pour suggérer à ces femmes plus de persévérance et de croire en elles. ‘Travaillez et ayez plus de confiance’, dira la romancière à ses pairs. La directrice de la Bceao, elle, a axé ses propos sur les jeunes femmes. ‘Les jeunes constituent la relève de demain et ont beaucoup de défis à relever. Nous sommes plus de la moitié de ce pays. Aucun développement économique ne peut se réaliser dans un quelconque pays en oubliant la moitié du pays. C’est à nous de faire en sorte de devenir la femme qu’il faut, compétente et citoyenne, qui joue son rôle dans la cité’, a souligné Fatoumata Zahra Diop.
Pour Evelyne Tall, la femme doit réussir doublement. ‘On doit contribuer à la vie économique de nos pays et organiser nos foyers. On n’a pas le choix’. Le leadership ne se construit pas, il s’exerce naturellement, soutient-elle. Ainsi, il s’exerce même dans nos foyers. Toutefois, il doit, suggère la banquière, sortir et se prouver pleinement dans la vie économique de notre pays. L’administrateur et directeur général de la zone Uemoa de Ecobank n’a, toutefois, pas manqué d’énumérer quelques qualités qu’exige son domaine. ‘Pour pouvoir arriver à un haut niveau de bancarisation, indique-t-elle, la performance, la rigueur, l’ambition et la passion sont nécessaires’. Elle a également demandé aux femmes d’exercer les qualités de leader non pas en tant qu’hommes, mais en tant que femmes. ‘Nous devons tout faire pour atteindre une masse critique de femmes dans les instances de décision’, lâche-t-elle.
‘Le travail n’est pas seulement le travail salarié, c’est le travail qu’on peut créer par nous-mêmes et aussi le mettre à la disposition d’autres personnes’, a fait savoir Soukeyna Ndiaye Ba. L’occasion est ainsi donnée aux femmes de la région de Saint-Louis de gagner leurs éperons et vivre autant que les leaders nationaux.
Aïda Coumba DIOP
Wal Fadjri
(Correspondance) - Après la consécration, au mois de février, de 50 femmes leaders d’exception, c’est au tour du leadership féminin national d‘être promu. Pour ce faire, une tournée nationale du leadership féminin a été lancée. A l’initiative du magazine Intelligence, ces distinguées se sont engagées à dénicher les talents cachés des régions dans le but de les épauler. ‘Nous avons décidé d’aller ensemble au cœur du Sénégal pour rendre hommage à des milliers de femmes qui, avec peu de moyens, se battent pour assurer un meilleur avenir pour leur entourage’, lance la patronne du magazine Intelligence.
L’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis a accueilli, samedi, la première étape de cette caravane. Il a été démontré que ne sont pas seulement leaders celles identifiées sur le plan national. ‘Il y a d’autres femmes qui, au niveau national, sont des leaders qui se battent au travail et gagnent beaucoup d’argent sans pour autant avoir un financement’, souligne Ousmane Masseck Ndiaye venu présider la cérémonie. Pour le président du Conseil économique et social (Ces), ces femmes méritent d’être identifiées, soutenues et assistées. Plus encore, vu le nombre important que représente la gent féminine dans le pays. ‘On ne peut pas avoir 52 % de femmes au niveau local et ignorer complètement ces femmes locales’, martèle Ousmane Masseck Ndiaye, pour qui il ne saurait y avoir de développement durable sans prise en compte de la femme. ‘Le leadership anticipe les crises et s’inscrit dans l’action’. Le président du Ces ne s’est pas retenu de louer l’efficacité de celles-ci : ‘Les femmes se sont davantage localisées sur les résultats à délivrer que sur elles-mêmes. Elles sont plus efficaces dans les prises de décision, elles sont plus fédératrices. Elles ont une exigence de qualité dans le travail’. En plus de s’associer à cette initiative, le Conseil économique et social s’engage, d’après son président, à appuyer cet engagement : l’atteinte de l’objectif d’identification de leadership féminin dans notre pays.
‘Ici, à l’Ugb, nous faisons nôtre cet impératif de valorisation des femmes, et les postes de responsabilités connaissent un renouvellement sans précédent dans leur composition’, a soutenu le recteur de l’Université, lors du forum. Selon Mary Tew Niane, depuis des années, les femmes démontrent leur aptitude à réussir brillamment à divers programmes de formation du niveau Master, Dut, Bts, Bt... ‘Les étudiantes ont, à plusieurs reprises, prouvé que la réussite n’est pas l’apanage de la gent masculine. Les statistiques de ces dernières années montrent une tendance rassurante quant à la capacité des étudiantes à faire aussi bien, sinon mieux que les étudiants’. Ce temple du savoir inscrit, cependant, dans ses priorités, la promotion de la composante féminine à des positions stratégiques dans la conception, selon son recteur. Il en est également de la prise de décision, du pilotage et de l’évaluation du plan stratégique.
On ne naît pas leader, on le devient, ont unanimement reconnu ces femmes présentes au forum. Pour cause, elles en ont injecté une bonne dose de connaissance dans leur domaine, à leurs pairs de la capitale du Nord. Des milliers de femmes, venues de divers horizons de la région, ont eu l’opportunité de recevoir des leçons d’excellence dans leurs domaines respectifs. Aminata Sow Fall, Amsatou Sow Sidibé, Fatoumata Zahra Diop, entre autres, ont tour à tour animé une séance de coaching. Et c’est pour suggérer à ces femmes plus de persévérance et de croire en elles. ‘Travaillez et ayez plus de confiance’, dira la romancière à ses pairs. La directrice de la Bceao, elle, a axé ses propos sur les jeunes femmes. ‘Les jeunes constituent la relève de demain et ont beaucoup de défis à relever. Nous sommes plus de la moitié de ce pays. Aucun développement économique ne peut se réaliser dans un quelconque pays en oubliant la moitié du pays. C’est à nous de faire en sorte de devenir la femme qu’il faut, compétente et citoyenne, qui joue son rôle dans la cité’, a souligné Fatoumata Zahra Diop.
Pour Evelyne Tall, la femme doit réussir doublement. ‘On doit contribuer à la vie économique de nos pays et organiser nos foyers. On n’a pas le choix’. Le leadership ne se construit pas, il s’exerce naturellement, soutient-elle. Ainsi, il s’exerce même dans nos foyers. Toutefois, il doit, suggère la banquière, sortir et se prouver pleinement dans la vie économique de notre pays. L’administrateur et directeur général de la zone Uemoa de Ecobank n’a, toutefois, pas manqué d’énumérer quelques qualités qu’exige son domaine. ‘Pour pouvoir arriver à un haut niveau de bancarisation, indique-t-elle, la performance, la rigueur, l’ambition et la passion sont nécessaires’. Elle a également demandé aux femmes d’exercer les qualités de leader non pas en tant qu’hommes, mais en tant que femmes. ‘Nous devons tout faire pour atteindre une masse critique de femmes dans les instances de décision’, lâche-t-elle.
‘Le travail n’est pas seulement le travail salarié, c’est le travail qu’on peut créer par nous-mêmes et aussi le mettre à la disposition d’autres personnes’, a fait savoir Soukeyna Ndiaye Ba. L’occasion est ainsi donnée aux femmes de la région de Saint-Louis de gagner leurs éperons et vivre autant que les leaders nationaux.
Aïda Coumba DIOP
Wal Fadjri