KAOLACK - GESTION DU CENTRE HOSPITALIER EL HADJI IBRAHIMA NIASSE LES IMPAIRS DE L’ACTE III SE FONT SENTIR



Le centre hospitalier El Hadj Ibrahima Niasse commence à faire les frais de l’Acte III de la décentralisation. Malgré sa fréquentation assidue par les populations, l’hôpital est sevré depuis deux ans des fonds de dotation que doit annuellement lui verser le conseil départemental. Fixée au début à 180 millions FCFA avant l’éclatement de la région de Kaolack en deux, cette enveloppe est ensuite réduite à 60 millions FCFA. Voilà que depuis maintenant deux ans, coïncidant avec la mise en vigueur de l’Acte III, l’hôpital ne reçoit plus ces fonds.

Depuis deux années consécutives le centre hospitalier El Hadj Ibrahima Niasse de Kaolack ne reçoit plus les fonds de dotation du conseil départemental. Ce qui entraine des situations difficiles au sein dudit hôpital. Les raisons sont à chercher dans l’Acte III de la décentralisation. En dépit de cet imprévu, il est constaté que le président du défunt conseil régional qui avait aussi le privilège d’occuper le poste de président du conseil d’Administration de l’hôpital est démis de manière spontanée de ses fonctions. Il est aujourd’hui remplacé à ce poste par le Médecin chef régional. La direction de l’hôpital est ainsi confrontée à une kyrielle d’impairs liés au renforcement des dispositifs d’accueil et des prises en charge.

DE NOUVELLES REALISATIONS A RENFORCER

Avec son projet d’établissement étalé sur une durée de cinq ans, une sorte de plan stratégique pour une meilleure prise en charge de la gestion de l’hôpital, une garantie d’accueil équitable et un internat qualitatif pour les patients exigent de grands moyens matériels et financiers. Il faut aussi compter avec la capacité d’accueil, le niveau du plateau technique existant, l’effectif du personnel soignant et le nombre de malades qui fréquentent souvent l’hôpital. Déjà en 2014, l’équipe de Saliou Tall, actuel directeur de l’établissement, a entamé un large programme de réhabilitation infrastructurelle. Une initiative ministérielle qui a d’ailleurs donné fruit à la réalisation d’un nouveau service d’Accueil et d’Orientation et le renouvellement de trois salles des Blocs opératoires des services de chirurgie avec (scialytique, tables opératoires, machine d’Anesthésie, etc.). Aussi des deux salles de la maternité, le matériel du service des laboratoires et de Radiologie qui a également bénéficié d’une nouvelle unité de soins intenses. Des interventions dites lourdes qui d’ailleurs étaient réalisées grâce aux financements tirés du contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens (CPOM) pour la période 2014-2016. Aujourd’hui, l’hôpital dispose d’un scanner, d’une unité d’hémodialyse d’une capacité de sept places, de trois Blocs opératoires dont le bloc central connecté à trois salles, le bloc de la maternité rallié à deux salles et celui des urgences.

PLUS DE MOYENS FINANCIERS POUR RECRUTER DU PERSONNEL SOIGNANT

Depuis sa reconversion en établissement sanitaire sous-régional, couvrant ainsi l’essentiel des pays de la sous-région, l’hôpital régional El Hadji Ibrahima Niasse de Kaolack souffre en permanence d’un manque de personnels soignants et de spécialistes. Un simple tour aux différents services suffit pour s’en rendre compte. Dans chaque département, seul un spécialiste est en activité en marge du personnel subalterne. C’est seulement dans le pavillon de la maternité qu’on a pu enregistrer un effectif de trois Gynécologues, 22 sages-femmes dont 12 d’Etat. Ainsi en dehors de la direction de l’hôpital, les personnes interrogées par rapport au déficit en personnel estiment que seule la rehausse des subventions annuelles peut aider au recrutement du personnel escompté. D’après le directeur Saliou Tall, c’est surtout le partenariat avec la Faculté de Médecine de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) qui permet à l’établissement d’alléger ses carences en personnels soignants. Pour une structure qui fonctionne avec un budget de 311 millions FCFA et qui vient à peine d’essuyer une dette d’un montant de 100 millions FCFA, beaucoup parmi les usagers plaident la révision à la hausse de ses allocations annuelles.

Sud Quotidien

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