L’éclatement de la chefferie lébou à l’origine des conflits fonciers (maire)



Dakar, 19 déc (APS) – L’éclatement de la chefferie au sein de la collectivité léboue explique pas mal de conflits liés au foncier, a déclaré mercredi le maire de la commune de Ouakam (Dakar), Djibril Ndoye, annonçant que l’institution municipale a initié des actions de médiation pour trouver un terrain d’entente entre les différents chefs lébou.

‘’Le problème foncier se résume à un conflit au sein de la chefferie Lébou. C’est une chefferie éclatée et chaque partie revendique la prérogative de procéder à la distribution des terrains’’, a dit M. Ndoye en marge d’un forum sur le développement communautaire, organisé mercredi à la mairie de Ouakam.

‘’Pour être clair, il y a trois tendances et chaque tendance a son jaraaf (chef traditionnel lébou). Chacune des parties veut que la distribution des espaces soit dans son ressort exclusif. C’est tout le problème des conflits portés parfois par des jeunes appartenant à des tendances différentes’’, a-t-il encore expliqué.

Face à ce constat, l’institution municipale a déjà initié des actions de médiation pour que les conflits en rapport avec le foncier ne puissent pas éclater au sein des familles lébou.

‘’Notre institution fait toujours de la conciliation, et nous ne cesserons de nous inscrire dans cette dynamique. Il n’y a pas longtemps, nous avons consulté les trois jaraaf pour les inviter à une discussion. Tous les trois nous ont fait preuve de leur disponibilité’’, a-t-il indiqué.

‘’A notre niveau, a poursuivi Djibril Ndoye, nous avons déclenché un processus dans le but de trouver un consensus. Nous espérons que bientôt nous allons trouver un terrain d’entente entre les différentes chefferies de la communauté lébou.’’

S’adressant à des journalistes, le maire de la commune de Ouakam est largement revenu sur le niveau de développement de cette localité.

‘’Dans l’esprit populaire, Ouakam est avant tout un village. Il y a aussi une occupation anarchique parce que la moitié du territoire de Ouakam n’est pas structurée. Il y a une situation de concentration d’activités non organisée qui fait que l’économie ne peut pas se développer’’, a-t-il dit.

‘’Ouakam reste une zone d’habitations dépourvue d’espaces pour mener certaines activités tels que le commerce ou autres. Nous ne disposons pas d’unités de production capables d’absorber les ressources qui y vivent. Il y a un phénomène de paupérisation assez forte’’, a insisté Djibril Ndoye.



MTN/ASG


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Village de Ouakam


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