L’analphabétisme constitue un facteur de blocage dans la lutte contre la pauvreté en milieu rural. Consciente de cette situation, la Fédération des groupements paysans du Boudié Baluh-na entend combattre le mal par la racine. Cette organisation a bénéficié d’un vaste programme d’alphabétisation qui concerne 150 femmes membres de ladite fédération.
(Correspondance) - La lutte contre la pauvreté en milieu rural se heurte à de nombreuses difficultés dans la région de Sédhiou. Parmi ces entraves figure en bonne place la question de l’analphabétisme, notamment chez les femmes qui sont les plus touchées par ce phénomène. Forte de ce constat qui réduit considérablement les chances de réussite des nombreux programmes de développement déroulés jusque-là dans la région de Sédhiou, la Fédération des groupements paysans du Boudié Baluh-na compte combattre le mal par la racine. Et elle a entamé un vaste programme d’alphabétisation en direction de 150 femmes membres de la fédération.
Selon les responsables de cette organisation implantée dans la communauté rurale de Bambaly, dans le sud du département de Sédhiou, ce programme devra permettre aux femmes bénéficiaires de pouvoir lire et écrire en langue locale ‘mandinka’ et, par ricochet, d’avoir une meilleure maîtrise des activités développées. ‘L’analphabétisme a toujours été un facteur handicapant dans le cadre de nos activités de développement. Nous avons déroulé de très bons programmes, mais ils n’ont pas suffisamment d’impact chez les femmes à cause de ce phénomène. Elles ont, en effet, du mal à gérer à elles seules des projets qui leur sont destinés. Alors que l’implication forcée des hommes qui n’ont pas la même rigueur que les femmes, peut fausser les résultats attendus. Elles ont aussi des problèmes pour comprendre les tenants et les aboutissants des différents programmes. Nous avons plusieurs fois fait cette remarque’, soutient Younouss Massaly, le président de la fédération des groupements paysans du Boudié Baluh-na. C’est pourquoi, poursuit-il, ‘nous pensons qu’il faut donc essayer de combattre le mal par la racine, en formant ces femmes pour qu’elles sachent lire et écrire dans la langue la plus parlée dans le milieu. Ce n’est qu’en ce moment, que les différents programmes de renforcement des capacités pourront avoir une certaine portée. Il suffit qu’elles maîtrisent les règles élémentaires de gestion, pour qu’elles réussissent leurs projets. Parce que leur engagement et leur détermination dans le travail ne sont plus à démontrer’, rassure-t-il.
Du point de vue de Boubacar Massaly, le chargé du volet alphabétisation à l’inspection départementale de l’enseignement à Sédhiou, si ce programme est bien mené, ‘ces femmes peuvent combattre facilement la pauvreté avec les différents programmes dont bénéficie la fédération du Boudié. Parce qu’en réalité, l’éducation est à la base de toute entreprise humaine’, estime-t-il avant d’ajouter, ‘nous avons vu des exemples d’association qui ont mis l’accent sur l’alphabétisation et se sont aujourd’hui développées d’une façon rapide. C’est pourquoi nous saluons cette initiative des responsables de la fédération des groupements paysans du Boudié Baluh-na qui ont également compris que la clé du développement, c’est l’éducation’.
Moctar DIALLO
Wal Fadjri
(Correspondance) - La lutte contre la pauvreté en milieu rural se heurte à de nombreuses difficultés dans la région de Sédhiou. Parmi ces entraves figure en bonne place la question de l’analphabétisme, notamment chez les femmes qui sont les plus touchées par ce phénomène. Forte de ce constat qui réduit considérablement les chances de réussite des nombreux programmes de développement déroulés jusque-là dans la région de Sédhiou, la Fédération des groupements paysans du Boudié Baluh-na compte combattre le mal par la racine. Et elle a entamé un vaste programme d’alphabétisation en direction de 150 femmes membres de la fédération.
Selon les responsables de cette organisation implantée dans la communauté rurale de Bambaly, dans le sud du département de Sédhiou, ce programme devra permettre aux femmes bénéficiaires de pouvoir lire et écrire en langue locale ‘mandinka’ et, par ricochet, d’avoir une meilleure maîtrise des activités développées. ‘L’analphabétisme a toujours été un facteur handicapant dans le cadre de nos activités de développement. Nous avons déroulé de très bons programmes, mais ils n’ont pas suffisamment d’impact chez les femmes à cause de ce phénomène. Elles ont, en effet, du mal à gérer à elles seules des projets qui leur sont destinés. Alors que l’implication forcée des hommes qui n’ont pas la même rigueur que les femmes, peut fausser les résultats attendus. Elles ont aussi des problèmes pour comprendre les tenants et les aboutissants des différents programmes. Nous avons plusieurs fois fait cette remarque’, soutient Younouss Massaly, le président de la fédération des groupements paysans du Boudié Baluh-na. C’est pourquoi, poursuit-il, ‘nous pensons qu’il faut donc essayer de combattre le mal par la racine, en formant ces femmes pour qu’elles sachent lire et écrire dans la langue la plus parlée dans le milieu. Ce n’est qu’en ce moment, que les différents programmes de renforcement des capacités pourront avoir une certaine portée. Il suffit qu’elles maîtrisent les règles élémentaires de gestion, pour qu’elles réussissent leurs projets. Parce que leur engagement et leur détermination dans le travail ne sont plus à démontrer’, rassure-t-il.
Du point de vue de Boubacar Massaly, le chargé du volet alphabétisation à l’inspection départementale de l’enseignement à Sédhiou, si ce programme est bien mené, ‘ces femmes peuvent combattre facilement la pauvreté avec les différents programmes dont bénéficie la fédération du Boudié. Parce qu’en réalité, l’éducation est à la base de toute entreprise humaine’, estime-t-il avant d’ajouter, ‘nous avons vu des exemples d’association qui ont mis l’accent sur l’alphabétisation et se sont aujourd’hui développées d’une façon rapide. C’est pourquoi nous saluons cette initiative des responsables de la fédération des groupements paysans du Boudié Baluh-na qui ont également compris que la clé du développement, c’est l’éducation’.
Moctar DIALLO
Wal Fadjri