MUSIQUE - Manifestation de l’Union des femmes de l’île à Morphil : Baba Maal dans ses habits d’acteur du développement
Le concert donné mercredi dernier par Baaba Maal à Cas-Cas, sur l’île à Morphil (département de Podor), a mis en valeur la facette d’acteur du développement de cet artiste qui s’est bâti une solide réputation artistique depuis plus de vingt ans qu’il est présent sur la scène musicale.
Devant plus de 5 000 spectateurs, tous enchantés à l’idée de faire face à l’enfant du terroir, le leader du Dande Lenol s’est produit, pendant près de 2 heures, à l’invitation de l’Union des femmes de l’île à Morphil, un regroupement de 72 associations féminines avec 1 500 membres.
Déjà, à l’annonce de son arrivée, les populations se mobilisent pour lui réserver le meilleur accueil. Le soir, à la place du feu de bois, un ordinateur portable placé à même la natte diffuse du son et des images de la star. Un petit écran, seul point lumineux dans l’obscurité de la cour d’une maison suscite aussitôt la curiosité des visiteurs.
C’est alors qu’une discussion très animée est lancée sur le sens et la portée esthétique de tel ou tel morceau. La richesse de la langue pulaar y est en même temps magnifiée, avec une telle fierté que l’on comprend aisément pourquoi Baaba Maal est, ici, un véritable porte-drapeau pour des milliers de personnes. A l’aise sur scène, l’émissaire du Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud) qu’il est, livre des messages à la jeunesse du Fouta dans le sens d’une appropriation des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Au cours du spectacle, de multiples facettes de la culture hal pulaar sont montrées, notamment à des invités néerlandais, partenaires des organisations de femmes dans la prise en charge de leurs préoccupations.
Cette collaboration entre paysans néerlandais et sénégalais est le prolongement de l’assistance d’un autre ressortissant des Pays-Bas, Tom David, qui y a séjourné à la fin des années 90, à l’écoute des populations. Un documentaire est en cours de réalisation pour rendre visible ce partenariat entre paysans du Nord et du Sud. Baaba Maal, lui, est salué en promoteur de la culture hal pulaareen et en acteur du développement qui ne ménage pas ses efforts pour venir partager avec les siens les fruits d’une notoriété. Et c’est au beau milieu du concert que le speaker annonce l’octroi d’un moulin à mil aux femmes de la zone.
«Si je suis devenu, aujourd’hui, un artiste reconnu à travers le monde, je n’ai pas le droit d’oublier que c’est à vous que je le dois», lance le chanteur à un public ayant bravé la poussière et la fraîcheur de la nuit pour venir écouter El Hadji, ainsi qu’on l’appelle au Fouta.
Et Baaba Maal de poursuivre : «Je sais que tout ce que je présente dans mes productions et à travers mes prestations vient de ce terroir qui m’a vu naître et grandir. Vos soutiens et prières n’ont jamais manqué pour accompagner le développement de ma carrière.»
Il a chanté, mercredi soir sur la grande place de Cas-Cas, en plein cœur de l’île à Morphil des morceaux de son répertoire, accompagnés par des applaudissements et repris en chœur par jeunes, femmes, enfants. Gorel, Mbaye Sy, Thiaroye, Ngalu, Bouyel, Yo Allah Addu Jamm, entre autres titres, ont tenu en haleine le public jusqu’à quatre heures du matin.
Le séjour de Baaba Maal, ponctué par ce concert de Cas-Cas, a aussi confirmé le rôle d’ambassadeur que le musicien tente de jouer en portant la culture de la localité, les revendications et aspirations des jeunes et des femmes. Partout dans le monde.
Aps -
Devant plus de 5 000 spectateurs, tous enchantés à l’idée de faire face à l’enfant du terroir, le leader du Dande Lenol s’est produit, pendant près de 2 heures, à l’invitation de l’Union des femmes de l’île à Morphil, un regroupement de 72 associations féminines avec 1 500 membres.
Déjà, à l’annonce de son arrivée, les populations se mobilisent pour lui réserver le meilleur accueil. Le soir, à la place du feu de bois, un ordinateur portable placé à même la natte diffuse du son et des images de la star. Un petit écran, seul point lumineux dans l’obscurité de la cour d’une maison suscite aussitôt la curiosité des visiteurs.
C’est alors qu’une discussion très animée est lancée sur le sens et la portée esthétique de tel ou tel morceau. La richesse de la langue pulaar y est en même temps magnifiée, avec une telle fierté que l’on comprend aisément pourquoi Baaba Maal est, ici, un véritable porte-drapeau pour des milliers de personnes. A l’aise sur scène, l’émissaire du Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud) qu’il est, livre des messages à la jeunesse du Fouta dans le sens d’une appropriation des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Au cours du spectacle, de multiples facettes de la culture hal pulaar sont montrées, notamment à des invités néerlandais, partenaires des organisations de femmes dans la prise en charge de leurs préoccupations.
Cette collaboration entre paysans néerlandais et sénégalais est le prolongement de l’assistance d’un autre ressortissant des Pays-Bas, Tom David, qui y a séjourné à la fin des années 90, à l’écoute des populations. Un documentaire est en cours de réalisation pour rendre visible ce partenariat entre paysans du Nord et du Sud. Baaba Maal, lui, est salué en promoteur de la culture hal pulaareen et en acteur du développement qui ne ménage pas ses efforts pour venir partager avec les siens les fruits d’une notoriété. Et c’est au beau milieu du concert que le speaker annonce l’octroi d’un moulin à mil aux femmes de la zone.
«Si je suis devenu, aujourd’hui, un artiste reconnu à travers le monde, je n’ai pas le droit d’oublier que c’est à vous que je le dois», lance le chanteur à un public ayant bravé la poussière et la fraîcheur de la nuit pour venir écouter El Hadji, ainsi qu’on l’appelle au Fouta.
Et Baaba Maal de poursuivre : «Je sais que tout ce que je présente dans mes productions et à travers mes prestations vient de ce terroir qui m’a vu naître et grandir. Vos soutiens et prières n’ont jamais manqué pour accompagner le développement de ma carrière.»
Il a chanté, mercredi soir sur la grande place de Cas-Cas, en plein cœur de l’île à Morphil des morceaux de son répertoire, accompagnés par des applaudissements et repris en chœur par jeunes, femmes, enfants. Gorel, Mbaye Sy, Thiaroye, Ngalu, Bouyel, Yo Allah Addu Jamm, entre autres titres, ont tenu en haleine le public jusqu’à quatre heures du matin.
Le séjour de Baaba Maal, ponctué par ce concert de Cas-Cas, a aussi confirmé le rôle d’ambassadeur que le musicien tente de jouer en portant la culture de la localité, les revendications et aspirations des jeunes et des femmes. Partout dans le monde.
Aps -
