PROJET D’APPUI A LA COMPÉTITIVITÉ DE L’AGRICULTURE : Des lenteurs à la base des faibles taux de décaissements



Le Comité de pilotage du projet de « Promotion d’une agriculture compétitive et durable » (Pacd) est à pied d’œuvre pour mettre à profit la prorogation pour un an encore de l’appui technique et financier de la coopération française. C’est en tout cas l’objet de l’atelier qui s’est réuni hier pour valider le rapport 2008 et mettre en œuvre les activités en souffrance.

Prorogé en 2009, le projet Pacd devra « fortement accélérer la mise en œuvre » des activités de ses trois composantes pour bénéficier pleinement de l’appui technique de la coopération française qui en est le principal partenaire. C’est au terme d’un constat sans complaisance, dressé dans son rapport 2008 qui a été présenté hier au Restaurant Shéhérazade, que les acteurs ont mesuré le chemin qui reste à parcourir après un bilan mitigé qui lui a valu cette prorogation en 2009. Lancé officiellement en 2006, mais entré effectivement en vigueur en 2007, le moins que l’on puisse dire, c’est que le Pacd a eu des difficultés pour prendre ses marques. Les raisons évoquées en sont les changements institutionnels survenus entre temps au niveau de la coordination technique et organisationnelle. En effet, placé sous la tutelle administrative du ministère de l’Agriculture, coordonné par sa direction de l’analyse, de la prévision et des statistiques (Daps), le projet s’appuie sur deux béquilles qui sont la cellule de planification et de coordination des projets commerce (Cpcpc) du ministère du Commerce et le Bureau de la formation professionnelle agricole (Bfpa). Ses trois composantes sont le renforcement des capacités pour s’adapter aux marchés ; le renforcement des capacités des acteurs du monde rural et le management du projet. Le comité de pilotage, dirigé par Pape Michel Camara, a ainsi tenu sa réunion annuelle, en présence des 37 institutions et/ou organisations patronales et des représentants des associations professionnelles, sous la coprésidence du secrétaire général du ministère de l’Agriculture, du directeur de Cabinet du ministère du Commerce et du directeur général de l’Asepex. Le secrétaire général du département de l’Agriculture a d’abord campé l’évolution du dispositif d’appui technique depuis 2006-2007, laissant la latitude au comité de présenter le niveau d’exécution des différentes activités. De son côté, le directeur de Cabinet du ministre du Commerce s’est, quant à lui, félicité de la synergie entre les deux départements avant d’exhorter les acteurs à explorer des voies de solutions face aux difficultés identifiées dans le rapport. Notamment en ce qui concerne la sécurité sanitaire (la redynamisation du comité du Codex alimentarius est reversée à la Primature), le stradex (marquée par plusieurs participations à des fora à l’étranger) et le challenge de la qualité. M. Moussa Sow a particulièrement ciblé les immenses efforts qui ont été consentis dans les recherches dont les résultats méritent, selon lui, d’être vulgarisés. La réunion devait ensuite passer en revue le rapport 2008, déclinant les niveaux de mise en œuvre des différentes activités, avant validation, devant permettre leur poursuite en 2009, afin de profiter des fonds mis à disposition. Pour rappel, à la fin de la première année d’exécution (2007), les taux de décaissement n’étaient que de 34 % et les taux d’exécution de 22 %. Or rien que pour la composante 1, ce sont 391 millions qui sont mis à disposition pour le renforcement des capacités, y compris en vue des négociations commerciales et dont l’Ape.

Fara SAMBE
Le Soleil

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