Pour assurer la pérennisation de leur activité : Les transformatrices agricoles exigent le soutien de l’Etat



L’association des femmes transformatrices de produits agricoles compte sur l’assistance technique et financière de l’Etat afin de pouvoir assurer la gestion durable des activités génératrices de revenus de ses membres.Aussi, exige-t-elle l’arrêt de la discrimination opérée au profit des rurales.

Pour assurer la gestion durable de leur l’activité, les transformatrices de produits agricoles de la ville de Pikine invitent à revoir sa politique de développement social. En effet, ces femmes déplorent le fait que l’Etat préfère octroyer certains projets de financements aux femmes du monde rural. Car, d’après elles, la pauvreté féminine sévit aussi en zones urbaine et péri-urbaine. ‘Nous n’allons pas continuer cette discrimination au profit d’autres alors que nous vivons dans la même précarité. Le gouvernement doit être en mesure de partager équitablement les financements destinées à la lutte contre la pauvreté féminine’, disent-elles.

Selon, Ngoné Ndour, la présidente de ladite association, leur structure a besoin d’être accompagnée par l’Etat et les autres personnes de bonne volonté afin de faire face au manque criard d’infrastructures adéquates (emballages et équipements de stockage). Pour elle, la faiblesse de l’organisation des filières de produits agricoles et celle de négociation des producteurs locaux pour obtenir des prix justes sont les maux dont souffrent les productrices agricoles. Ces manquements, d’après leurs dires, freinent l’évolution du secteur et permettent à la concurrence d’envahir le marché sénégalais. Aussi, en vue d’apporter des solutions idoines pouvant changer cette situation et faire reculer la concurrence, les femmes transformatrices de produits locaux ont interpellé leur ministre de tutelle, en l’occurrence le ministre de l’Entreprenariat féminin sur la question.

Le souhait des femmes transformatrices est de voir l’Etat les soutenir au même titre que leurs sœurs du monde rural dans la mise en œuvre d’un cadre de concertation, et la création d'un réseau de distribution organisé et rentable destiné exclusivement aux acteurs évoluant dans le domaine de la transformation des produits locaux. ‘Nous avons besoin d’avoir des sites adéquats pour la transformation et le stock des céréales, fruits, légumes, poisson, viande, produits laitiers et halieutiques, produits textiles et autres’, a indiqué la présidente de l’association des femmes transformatrices de produits fruitiers de la ville de Pikine, Ngoné Ndour. ‘Tous ces produits de qualité qui sont 100 % naturels doivent être soumis à un système de contrôle à toutes les étapes de leur production et présentés dans des emballages appropriés avant d’êtres proposés aux consommateurs. Aussi, si nous persistons à travailler dans l’informel, nous risquons d’être bannis du marché national et international, car seuls les produits de qualité peuvent compétir’, a soutenu la transformatrice.

D’après elle, ces sites doivent bénéficier d'un système de gestion informatisée et moderne qui permet la bonne gestion des ventes et des stocks ainsi que l'approvisionnement et le paiement des fournisseurs. ‘Là où il existe un secteur privé fort, vibrant et responsable, il y a plus de possibilités de développement durable et de croissance économique’, martèle Ngoné Ndour.

Paule Kadja TRAORE
Wal Fadjri

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