Relance de la culture du riz dans la vallée de Mbissel : Le Fonds pour l’environnement mondial appuie les femmes de Dioffior



(Correspondance) - Pour la deuxième fois, les femmes du Gie ‘Diombo Thiang’ de Dioffior viennent de bénéficier d’un financement du Fonds pour l’environnement mondial (Fem). Le financement du projet s’élève à 15 millions de francs Cfa pour une durée de deux ans. L’objectif est de lutter contre la désertification, de participer à la régénération de la biodiversité et de garantir la sécurité alimentaire dans cette localité. La nouveauté dans ce projet de ‘restauration de l’écosystème de la mangrove de la zone de Dioffior-Roh’, c’est la relance de la culture du riz dans la vallée de Mbissel. Une vallée qui s’étend sur plus d’une trentaine de kilomètres. Rien que pour l’achat de semences de riz, il en manque tellement dans la région, ainsi que des produits phytosanitaires, que le Fem a injecté 2 millions de francs Cfa, soit un million par an.

‘L’activité principale des populations de Dioffior est l’agriculture. Jadis, en dehors du mil, la culture du riz occupait une place centrale dans nos activités. Mais avec la salinité des terres, le déficit pluviométrique et le manque de moyens, l’activité a considérablement baissé’, révèle Ousmane Sène, coordonnateur du projet, avant de montrer ‘qu’à l’heure actuelle, les femmes commencent à retourner à la riziculture. Et c’est le contexte actuel, c'est-à-dire la flambée sans cesse du prix du riz importé, qui fait que les femmes veulent retourner vers la riziculture. Nous sommes tout heureux de voir que le Fonds pour l’environnement mondial a compris la nécessité de relancer la culture rizicole pour faire surtout face à la hausse vertigineuse du prix du riz’.

Pour Amy Basse, secrétaire générale du Gie ‘Diombo Thiang’, la seule façon de lutter contre la pauvreté et régler la question de l’autosuffisance alimentaire, c’est de relancer de façon durable la culture du riz. ‘Nous avons une grande vallée. Il y a la ressource humaine. Donc il suffit de mettre à notre disposition des moyens, pour que la question de l’alimentation soit complètement réglée dans notre zone. Puisque le riz est la base de notre alimentation. Nous remercions le Fem pour cet appui’, a-t-elle dit. Très satisfait de l’intervention du Fem dans sa municipalité, le maire de Dioffior, Mamadou Ndong, s’est engagé à appuyer les femmes de ce Gie en mettant surtout des brigades de surveillance au niveau des rizières. Car très souvent, selon les femmes, leurs champs de riz sont envahis par le bétail. D’où d’ailleurs la nécessité de finir le parcours du bétail au niveau de cette vallée.

En dehors de ce volet rizicole, les 1 144 femmes du Gie ‘Diombo Thiang’ ont en charge, à travers le projet, de reboiser 40 000 pieds de rhizophoras et 5 000 pieds d’avicénias dans la zone de Dioffior-Roh. Ceci permettra de récupérer les terres salées et la régénération de la biodiversité dans la localité. Consciente du grand défi qui les attend, la présidente du Gie Téning Diome compte mobiliser toutes les femmes autour du projet. ‘Car il y va de notre intérêt’, lance t-elle.

Wal Fadjri

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