Le Forum des éducatrices africaines a gagné la confiance des bailleurs des fonds qui ont décidé de financer leur plan stratégique quinquennal (2008-2012). Cette Ong qui s’engage dans la lutte pour la scolarisation des filles a besoin de 23 millions de dollars, soit plus de dix milliards de francs Cfa.
«L’éducation : un droit pour tous». Un slogan qu’on peut lire à travers une affiche accrochée sur le mur de la salle qui a abrité le conclave de trois jours des responsables du Forum des éducatrices africaines (Fawe en anglais) et les bailleurs de fonds. Une rencontre à l’issue de laquelle, cette Ong panafricaine qui «plaide pour une demande accrue de la scolarisation des filles pour combler l’écart du genre, a eu à bénéficier à nouveau de la confiance» des partenaires. Ces derniers se sont, en effet, engagés à financer le plan stratégique quinquennal (2008-2012).
L’annonce a été faite lors d’un point de presse qui a clôturé leur séminaire. «Les résultats ont été probants», se réjouit Dr Codou Diaw, secrétaire exécutif de Fawe qui renseigne : «Le montant du financement (sollicité) pour le plan stratégique s’élève à 23 millions de dollars (10 milliards 35 millions de francs cfa).» La mission s’est, ainsi fixée, selon Dr Diaw, six objectifs : continuer à influer sur les politiques d’éducation pour une sensibilité face au genre ; continuer à renforcer la prise de conscience des parties prenantes ; démontrer à travers les interventions sur le terrain comment améliorer l’accès à l’école et la performance des filles désavantagées ; renforcer les partenariats stratégiques et collaborations ; entreprendre le développement organisationnel pour assurer la viabilité de l’organisation et une réponse efficace au mandat de Fawe, faire le suivi de l’évaluation de l’efficacité et de l’impact des interventions du Fawe.
Mais le financement du plan stratégique par les bailleurs de fonds n’est pas sans conditions. «Nous devons présenter nos rapports d’audit. Nous devons aussi présenter des formulaires à chaque fois que des fonds sont décaissés. Il ne faut pas que le coût du personnel soit en deçà du programme donné à savoir 15% ou 7%, selon les bailleurs», renseigne Simone de Comarmond, présidente de Fawe/ Afrique qui milite, d’ailleurs, pour l’assouplissement des conditions posées par les partenaires sociaux.
Interpellée sur le caractère élitiste dans l’octroi des bourses scolaires aux jeunes filles par l’Ong, Mme Diaw, se défend : «C’est une mauvaise perception que les gens ont à cause de l’appellation Club d’excellence. Mais nous prenons en charge les filles en entier même si l’excellence est privilégiée.»
Se prononçant sur l’actif de l’Ong, Mame Bousso Diack, présidente de Fawe/Séngal soutient que 96 000 filles ont eu à bénéficier d’une bourse scolaire depuis 15 ans. Une bourse octroyée à partir de la classe de 6e et qui varie, renseigne-t-elle, d’un pays à un autre.
Créé en 1993 à Naïrobi (Kenya), le Fawe compte 33 antennes nationales actuelles dont 14 francophones.
Le Quotidien
«L’éducation : un droit pour tous». Un slogan qu’on peut lire à travers une affiche accrochée sur le mur de la salle qui a abrité le conclave de trois jours des responsables du Forum des éducatrices africaines (Fawe en anglais) et les bailleurs de fonds. Une rencontre à l’issue de laquelle, cette Ong panafricaine qui «plaide pour une demande accrue de la scolarisation des filles pour combler l’écart du genre, a eu à bénéficier à nouveau de la confiance» des partenaires. Ces derniers se sont, en effet, engagés à financer le plan stratégique quinquennal (2008-2012).
L’annonce a été faite lors d’un point de presse qui a clôturé leur séminaire. «Les résultats ont été probants», se réjouit Dr Codou Diaw, secrétaire exécutif de Fawe qui renseigne : «Le montant du financement (sollicité) pour le plan stratégique s’élève à 23 millions de dollars (10 milliards 35 millions de francs cfa).» La mission s’est, ainsi fixée, selon Dr Diaw, six objectifs : continuer à influer sur les politiques d’éducation pour une sensibilité face au genre ; continuer à renforcer la prise de conscience des parties prenantes ; démontrer à travers les interventions sur le terrain comment améliorer l’accès à l’école et la performance des filles désavantagées ; renforcer les partenariats stratégiques et collaborations ; entreprendre le développement organisationnel pour assurer la viabilité de l’organisation et une réponse efficace au mandat de Fawe, faire le suivi de l’évaluation de l’efficacité et de l’impact des interventions du Fawe.
Mais le financement du plan stratégique par les bailleurs de fonds n’est pas sans conditions. «Nous devons présenter nos rapports d’audit. Nous devons aussi présenter des formulaires à chaque fois que des fonds sont décaissés. Il ne faut pas que le coût du personnel soit en deçà du programme donné à savoir 15% ou 7%, selon les bailleurs», renseigne Simone de Comarmond, présidente de Fawe/ Afrique qui milite, d’ailleurs, pour l’assouplissement des conditions posées par les partenaires sociaux.
Interpellée sur le caractère élitiste dans l’octroi des bourses scolaires aux jeunes filles par l’Ong, Mme Diaw, se défend : «C’est une mauvaise perception que les gens ont à cause de l’appellation Club d’excellence. Mais nous prenons en charge les filles en entier même si l’excellence est privilégiée.»
Se prononçant sur l’actif de l’Ong, Mame Bousso Diack, présidente de Fawe/Séngal soutient que 96 000 filles ont eu à bénéficier d’une bourse scolaire depuis 15 ans. Une bourse octroyée à partir de la classe de 6e et qui varie, renseigne-t-elle, d’un pays à un autre.
Créé en 1993 à Naïrobi (Kenya), le Fawe compte 33 antennes nationales actuelles dont 14 francophones.
Le Quotidien