TAMBACOUNDA : L’ECOLE ELEMENTAIRE DE KOROMADJI/NEMA, UN BEL EXEMPLE DE L’APPROCHE GENRE A MEDITER.

Situés à un vol d’oiseau de la commune de Tambacounda, les villages de Koromadji et Néma partagent une école élémentaire de deux cours. Seulement créée il y a à peine trois ans, cet établissement scolaire qui vient de célébrer la troisième édition des journées culturelles, retient l’attention. Non seulement les filles y accèdent en nombre non négligeable, mais elles dament le pion aux garçons, comme ce fut le cas en cours d’initiation.



La troisième édition des journées culturelles et sportives de l’école élémentaire de Koromadji/Néma a été le prétexte d’une visite guidée dans cet établissement en abris provisoires, situé entre les villages de Koromadji et Néma, en plein domaine de cultures. Ici, le chargé d’école a étalé l’étendue de son imagination créatrice, en faisant doter l’école de tables bancs pour les potaches des deux cours qui la constituent. Mieux, Daouda Camara s’est crée un réseau de partenaires pour faire bénéficier à l’école certaines largesses de nature à mettre les enfants dans de bonnes conditions d’apprentissage.

C’est le cas du parrain de cette troisième édition des journées culturelles, Dethié Lô, le chef d’agence de l’entreprise « Tigo », qui a offert, sur la base d’un protocole d’accord avec la dynamique association des parents d’élèves, trois tonnes de ciment, l’organisation d’un restau du cœur deux fois par semaine et des trousseaux scolaires pour chaque élève. A charge pour les parents de trouver le sable et l’eau nécessaire à la construction de deux classes. Aujourd’hui, un pas de géant est franchi. Les deux enseignants bénéficient d’un logis, et les briques sont déjà moulées, il ne reste qu’à passer à la phase de construction pour laquelle le concours des bonnes volontés est aussi sollicité. « Que dieu nous donne les moyens de vous aider » laissera échapper Mr Lô, visiblement décider à aller au delà.

L’école de Koromadji mériterait bien mieux. Ici, au cours d’initiation par exemple, non seulement les filles constituent pratiquement le même nombre que les garçons, mais elles leur dictent leur loi. Parmi les cinq premiers de la classe à l’issue de l’évaluation du premier trimestre, figurent quatre filles. Mettre tout le paquet de service nécessaire semble être le credo du chargé d’école, selon lequel, les enfants de ces petites bourgades, qui naviguaient entre les villages de Botou et Diyabougou, ont aussi droit à une éducation de qualité.

La troisième édition des journées culturelles a permis à l’assistance venue nombreuse de savourer la belle prestation de la troupe de Ségoucoura, mais aussi le niveau des élèves qui ont signifié à tous que « l’école bouge, le village avec » , la belle formule « cellule école milieu ». Les directeurs d’écoles et autres coordonnateurs de collectifs de directeurs d’écoles, le chef du personnel de l’inspection de l’éducation de Tambacounda, tous ont magnifié cette belle initiative de l’équipe pédagogique de Koromadji/Néma et de l’engagement des parents d’élèves.

Sud Quotidien

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