Appui à la transformation de céréales, modernisation de l’élevage, orientation des actions de mise en marché des produits agricoles, etc. L’agence nationale pour le conseil agricole et rural (Ancar) reste satisfaite de son compagnonnage avec les organisations de base.
Thiaroye-sur-mer. La localité est l’une des plus touchées par le phénomène de l’émigration clandestine qui a secoué le Sénégal ces dernières années. Plusieurs jeunes de ce quartier sont partis de là et certains ne sont ni jamais revenus ni arrivés à destination. Et c’est dans cette douleur durement ressentie par un certain nombre de femmes dont les fils ont péri que ces dernières se sont levées pour tenter de freiner l’hémorragie. C’est ainsi qu’est né le collectif des femmes pour la lutte contre l’émigration clandestine.
Des activités économiques, notamment la transformation des produits halieutiques, ainsi que la transformation de céréales locales constituent les principales activités de ces braves dames. Une visite organisée sur le site a permis de relever le dynamisme de ces femmes qui ont pris à deux mains leur courage pour dire non à l’émigration clandestine. Elles démultiplient les activités de production génératrices de revenus.
Selon la présidente du collectif, Mme Yayi Bayam, c’est un Gie qui a été mis en place en 1994 pour mener des activités de transformation. C’est en 2006, avec la perte de plusieurs de leurs enfants qui voulaient tenter l’aventure par la mer, qu’elles ont senti la nécessité d’unir leurs efforts. Ainsi est né le collectif qui regroupe différentes organisations qui bénéficient aujourd’hui des conseils et de l’appui de l’Ancar. Le collectif a d’ailleurs remporté l’édition 2008 du grand prix du chef de l’Etat pour l’agroalimentaire qui lui a rapporté 2 millions de FCFA. Il se distingue aussi pour ses participations aux manifestations économiques internationales et régionales, comme le salon de l’agriculture de Paris (Sia), le Siagro au Mali, la Fiara au Sénégal, etc. « Partout, nous nous sommes bien distinguées par la qualité de nos produits, et cela nous a valu parfois beaucoup de satisfaction par le niveau des ventes », affirme la présidente du collectif.
Autre site autre réalité. Après Thiaroye-sur-Mer, c’est Beunoba, dans la communauté rurale de Sangalkam, vers le Lac Rose, non loin aussi des vagues « meurtrières », qui a accueilli la délégation de l’Ancar conduite par son directeur général, Chérif Salif Sy, accompagné entre autres du directeur régional de Dakar, Mouhamadou Moustapha Diouf. Ici, c’est particulièrement l’hostilité de l’environnement qui focalise l’ardeur des populations, notamment les Gie Wurtudé et Jaaga. Le premier mène des activités de reboisement et de lutte contre l’ensablement des cuvettes maraîchères avec la réalisation d’une bande de filao longue de 16 km.
Mise en Marché
A en croire les responsables de l’organisation, depuis le compagnonnage avec l’Ancar qui a démarré en 2003, plus de 40 000 plans ont été réalisés. Quant à l’association Jaaga, elle œuvre pour l’amélioration des systèmes d’élevages. L’appui de l’Ancar est ainsi orienté vers la mise en place de bergeries modernes. L’objectif est d’encourager le système intensif en mettant l’accent sur la stabulation. Il s’agit, comme l’explique le directeur technique de l’agence, Cheikh Mbacké Mboup, de lutter contre la divagation des animaux et ainsi éviter les conflits entre agriculteurs et éleveurs. C’est une technique qui permet aussi d’améliorer la fertilité des sols par l’utilisation du fumier.
L’autre aspect d’intervention de l’Ancar en faveur ces organisations, concerne la mise en marché des produits agricoles. Parce que « ces dernières années, nous avons constaté qu’à chaque fois qu’il y avait une bonne production, il y avait des problèmes de commercialisation, raison pour laquelle l’Ancar devait aider à régler cette question notamment par une mise en relation entre les opérateurs de marchés et les producteurs », explique le directeur technique.
Dans cette perspective, l’exemple du complexe agroalimentaire des femmes de Guédiawaye qui s’adonnent à la transformation de céréales, est sans doute révélateur de l’importance de l’appui de l’Ancar qui entend poursuivre ces efforts. « Ce sont des femmes engagées dans la transformation des céréales, des fruits et des légumes, donc il est tout à fait envisageable que la direction régionale de Dakar puisse continuer à les mettre en relations avec des organisations de producteurs engagées dans la production de céréales à l’intérieur du pays », affirme M. Mboup.
Au terme de cette mission de supervision technique dont l’objectif était surtout de voir le comportement des projets et programmes liés aux activités de conseil agricole et rural de l’Ancar, les responsables de l’agence se sont dits satisfaits. « Sur les réalisations, il y a particulièrement les efforts manifestes de l’Ancar pour accompagner les organisations de producteurs et, cela dans tous les secteurs notamment la diffusion des innovations technologiques lesquels ont donné des résultants probants », affirme son directeur général Chérif Salif Sy.
Pour ce qui est de la région de Dakar, le patron de l’Ancar en tire un bilan satisfaisant, même s’il reconnaît qu’il reste encore beaucoup à faire pour réellement achever le programme technique 2008. « Ce que nous avons vu est rassurant, ça se passe très bien, mais il faut que nous allions vite pour terminer le programme 2008 », exhorte M. Sy.
Le Soleil
Thiaroye-sur-mer. La localité est l’une des plus touchées par le phénomène de l’émigration clandestine qui a secoué le Sénégal ces dernières années. Plusieurs jeunes de ce quartier sont partis de là et certains ne sont ni jamais revenus ni arrivés à destination. Et c’est dans cette douleur durement ressentie par un certain nombre de femmes dont les fils ont péri que ces dernières se sont levées pour tenter de freiner l’hémorragie. C’est ainsi qu’est né le collectif des femmes pour la lutte contre l’émigration clandestine.
Des activités économiques, notamment la transformation des produits halieutiques, ainsi que la transformation de céréales locales constituent les principales activités de ces braves dames. Une visite organisée sur le site a permis de relever le dynamisme de ces femmes qui ont pris à deux mains leur courage pour dire non à l’émigration clandestine. Elles démultiplient les activités de production génératrices de revenus.
Selon la présidente du collectif, Mme Yayi Bayam, c’est un Gie qui a été mis en place en 1994 pour mener des activités de transformation. C’est en 2006, avec la perte de plusieurs de leurs enfants qui voulaient tenter l’aventure par la mer, qu’elles ont senti la nécessité d’unir leurs efforts. Ainsi est né le collectif qui regroupe différentes organisations qui bénéficient aujourd’hui des conseils et de l’appui de l’Ancar. Le collectif a d’ailleurs remporté l’édition 2008 du grand prix du chef de l’Etat pour l’agroalimentaire qui lui a rapporté 2 millions de FCFA. Il se distingue aussi pour ses participations aux manifestations économiques internationales et régionales, comme le salon de l’agriculture de Paris (Sia), le Siagro au Mali, la Fiara au Sénégal, etc. « Partout, nous nous sommes bien distinguées par la qualité de nos produits, et cela nous a valu parfois beaucoup de satisfaction par le niveau des ventes », affirme la présidente du collectif.
Autre site autre réalité. Après Thiaroye-sur-Mer, c’est Beunoba, dans la communauté rurale de Sangalkam, vers le Lac Rose, non loin aussi des vagues « meurtrières », qui a accueilli la délégation de l’Ancar conduite par son directeur général, Chérif Salif Sy, accompagné entre autres du directeur régional de Dakar, Mouhamadou Moustapha Diouf. Ici, c’est particulièrement l’hostilité de l’environnement qui focalise l’ardeur des populations, notamment les Gie Wurtudé et Jaaga. Le premier mène des activités de reboisement et de lutte contre l’ensablement des cuvettes maraîchères avec la réalisation d’une bande de filao longue de 16 km.
Mise en Marché
A en croire les responsables de l’organisation, depuis le compagnonnage avec l’Ancar qui a démarré en 2003, plus de 40 000 plans ont été réalisés. Quant à l’association Jaaga, elle œuvre pour l’amélioration des systèmes d’élevages. L’appui de l’Ancar est ainsi orienté vers la mise en place de bergeries modernes. L’objectif est d’encourager le système intensif en mettant l’accent sur la stabulation. Il s’agit, comme l’explique le directeur technique de l’agence, Cheikh Mbacké Mboup, de lutter contre la divagation des animaux et ainsi éviter les conflits entre agriculteurs et éleveurs. C’est une technique qui permet aussi d’améliorer la fertilité des sols par l’utilisation du fumier.
L’autre aspect d’intervention de l’Ancar en faveur ces organisations, concerne la mise en marché des produits agricoles. Parce que « ces dernières années, nous avons constaté qu’à chaque fois qu’il y avait une bonne production, il y avait des problèmes de commercialisation, raison pour laquelle l’Ancar devait aider à régler cette question notamment par une mise en relation entre les opérateurs de marchés et les producteurs », explique le directeur technique.
Dans cette perspective, l’exemple du complexe agroalimentaire des femmes de Guédiawaye qui s’adonnent à la transformation de céréales, est sans doute révélateur de l’importance de l’appui de l’Ancar qui entend poursuivre ces efforts. « Ce sont des femmes engagées dans la transformation des céréales, des fruits et des légumes, donc il est tout à fait envisageable que la direction régionale de Dakar puisse continuer à les mettre en relations avec des organisations de producteurs engagées dans la production de céréales à l’intérieur du pays », affirme M. Mboup.
Au terme de cette mission de supervision technique dont l’objectif était surtout de voir le comportement des projets et programmes liés aux activités de conseil agricole et rural de l’Ancar, les responsables de l’agence se sont dits satisfaits. « Sur les réalisations, il y a particulièrement les efforts manifestes de l’Ancar pour accompagner les organisations de producteurs et, cela dans tous les secteurs notamment la diffusion des innovations technologiques lesquels ont donné des résultants probants », affirme son directeur général Chérif Salif Sy.
Pour ce qui est de la région de Dakar, le patron de l’Ancar en tire un bilan satisfaisant, même s’il reconnaît qu’il reste encore beaucoup à faire pour réellement achever le programme technique 2008. « Ce que nous avons vu est rassurant, ça se passe très bien, mais il faut que nous allions vite pour terminer le programme 2008 », exhorte M. Sy.
Le Soleil