(Correspondance) - Après chaque hivernage, de nombreux cas de suicide au pesticide sont enregistrés dans le département de Vélingara. L’utilisation abusive de ces pesticides dans les champs menace l’environnement et tue de nombreux animaux. Cela repose encore une fois la lancinante question de la formation des producteurs et des techniciens aux méthodes d’utilisation de ces produits toxiques. Et le plus inquiétant est que la conservation de ces pesticides pose problème. Ces produits nocifs sont souvent emmagasinés dans des chambres, cuisines et autres greniers.
Et face au danger qui guette quotidiennement les producteurs, la Sodagri a organisé un atelier de deux jours à Soutouré sur l’utilisation sécurisée des pesticides. Directeur du projet de la Sodagri, Amadou Diouf note que ‘les pesticides sont, d’une manière générale, très utiles à l’homme dans la mesure où ils lui permettent de protéger ses cultures, ses stocks et même d’améliorer son confort’. Cependant, prévient notre interlocuteur, ‘ils peuvent être objet de risques très importants, s’ils ne sont pas utilisés d’une manière sécurisée et responsable’. Aujourd’hui, les autorités de la Sodagri ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. C’est ainsi que, selon Amadou Diouf, une vaste campagne de sensibilisation et d’information sera menée dans toute cette zone, qui reste la seconde localité où l’on utilise plus de pesticides.
En outre, dans le cadre de la lutte contre la crise alimentaire mondiale, la Bad a mis à la disposition de la Sodagri des intrants constitués de 30 mille litres de propanyl, 5 000 litres de 2-4-D et 30 mille sachets de 100g de Glyphosate. Pour cette présente campagne agricole, qui a déjà démarré dans le bassin de l’Anambé, les techniciens autorisent les premiers semis en début juin. Et même s’il ne pleut pas, ils comptent procéder à une pré irrigation. Les objectifs de la campagne s’établissent comme suit : 3 000 ha de riz seront emblavées ; 500 ha pour le maïs. Ce qui fera un total de 3 500 ha contre 2 000 ha l’année dernière.
Cependant, beaucoup de difficultés ont été notées durant la campagne de contre-saison. Les décisions tardives prises par les producteurs ont entraîné un chevauchement entre les deux campagnes. Pour le coordonnateur du Paderba, ‘la Sodagri travaille à encourager les producteurs, les inciter à prendre des décisions assez tôt et à acquérir l’ensemble des intrants nécessaires pour que ce problème de chevauchement des campagnes soit un mauvais souvenir’.
HIVERNAGE A VELINGARA : Les producteurs inquiets
Les producteurs du département de Vélingara sont inquiets. La précocité des pluies, tombées le 14 mai dernier, est à l’origine de cette psychose. En effet, 46,34 mm de pluie ont été enregistrés dans cette partie du Fouladou contre 121 mm en 2008 durant la même période. Ce qui a fini d’installer la panique dans les coins et recoins des villages où les producteurs s’inquiètent de la mise en place tardive des semences d’arachide et des intrants agricoles.
Producteur à Saré Coly Sallé, Ansou Baldé estime que ‘ce retard constaté dans la mise en place des semences d’arachide n’est rien d’autre que l’expression de la mauvaise volonté de l’Etat de vouloir tuer la filière arachide au Sénégal’. Cet ex-encadreur de la Sodefitex va plus loin pour dire que ‘jusqu’à la date de ce 26 mai, personne n’est encore au courant d’une quelconque mise en place de semences d’arachide dans le département de Vélingara’.
Ce qui ne présage rien de bon pour cet hivernage, avancent les producteurs. Autrement dit, ces derniers doutent de la sincérité du gouvernement à distribuer des semences de qualité cette année. D’autant plus que, selon Aliou Diao, les semences distribuées en 2008 étaient de piètre qualité. Malgré tout, les producteurs s’activent à défricher leurs champs pour éviter toute surprise. Ils procèdent ainsi à la préparation du sol en attendant la réaction de l’état.
Cheikh DIENG
Wal Fadjri
Et face au danger qui guette quotidiennement les producteurs, la Sodagri a organisé un atelier de deux jours à Soutouré sur l’utilisation sécurisée des pesticides. Directeur du projet de la Sodagri, Amadou Diouf note que ‘les pesticides sont, d’une manière générale, très utiles à l’homme dans la mesure où ils lui permettent de protéger ses cultures, ses stocks et même d’améliorer son confort’. Cependant, prévient notre interlocuteur, ‘ils peuvent être objet de risques très importants, s’ils ne sont pas utilisés d’une manière sécurisée et responsable’. Aujourd’hui, les autorités de la Sodagri ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. C’est ainsi que, selon Amadou Diouf, une vaste campagne de sensibilisation et d’information sera menée dans toute cette zone, qui reste la seconde localité où l’on utilise plus de pesticides.
En outre, dans le cadre de la lutte contre la crise alimentaire mondiale, la Bad a mis à la disposition de la Sodagri des intrants constitués de 30 mille litres de propanyl, 5 000 litres de 2-4-D et 30 mille sachets de 100g de Glyphosate. Pour cette présente campagne agricole, qui a déjà démarré dans le bassin de l’Anambé, les techniciens autorisent les premiers semis en début juin. Et même s’il ne pleut pas, ils comptent procéder à une pré irrigation. Les objectifs de la campagne s’établissent comme suit : 3 000 ha de riz seront emblavées ; 500 ha pour le maïs. Ce qui fera un total de 3 500 ha contre 2 000 ha l’année dernière.
Cependant, beaucoup de difficultés ont été notées durant la campagne de contre-saison. Les décisions tardives prises par les producteurs ont entraîné un chevauchement entre les deux campagnes. Pour le coordonnateur du Paderba, ‘la Sodagri travaille à encourager les producteurs, les inciter à prendre des décisions assez tôt et à acquérir l’ensemble des intrants nécessaires pour que ce problème de chevauchement des campagnes soit un mauvais souvenir’.
HIVERNAGE A VELINGARA : Les producteurs inquiets
Les producteurs du département de Vélingara sont inquiets. La précocité des pluies, tombées le 14 mai dernier, est à l’origine de cette psychose. En effet, 46,34 mm de pluie ont été enregistrés dans cette partie du Fouladou contre 121 mm en 2008 durant la même période. Ce qui a fini d’installer la panique dans les coins et recoins des villages où les producteurs s’inquiètent de la mise en place tardive des semences d’arachide et des intrants agricoles.
Producteur à Saré Coly Sallé, Ansou Baldé estime que ‘ce retard constaté dans la mise en place des semences d’arachide n’est rien d’autre que l’expression de la mauvaise volonté de l’Etat de vouloir tuer la filière arachide au Sénégal’. Cet ex-encadreur de la Sodefitex va plus loin pour dire que ‘jusqu’à la date de ce 26 mai, personne n’est encore au courant d’une quelconque mise en place de semences d’arachide dans le département de Vélingara’.
Ce qui ne présage rien de bon pour cet hivernage, avancent les producteurs. Autrement dit, ces derniers doutent de la sincérité du gouvernement à distribuer des semences de qualité cette année. D’autant plus que, selon Aliou Diao, les semences distribuées en 2008 étaient de piètre qualité. Malgré tout, les producteurs s’activent à défricher leurs champs pour éviter toute surprise. Ils procèdent ainsi à la préparation du sol en attendant la réaction de l’état.
Cheikh DIENG
Wal Fadjri