ÉGALITÉ DE GENRE DANS LA SPHÈRE ÉCONOMIQUE : Les femmes veulent faire entendre leur voix



Au cours d’un point presse, des femmes, à travers l’Initiative des femmes africaines du millénaire contre la pauvreté et pour les droits humains (Awomi) ont demandé à être impliquées dans la définition des politiques macroéconomiques. Cela pourrait aider à une meilleure prise en compte du genre dans la définition desdites politiques.

La lutte contre la pauvreté nécessite le concours de toutes les forces vives du pays. Les femmes, à travers l’Initiative des femmes africaines du millénaire contre la pauvreté et pour les droits humains, communément appelée Awomi, veulent être impliquées dans la définition des politiques macroéconomiques pour une meilleure prise en compte du genre.

Yacine Fall, présidente d’Awomi, note qu’avec une féminisation de la pauvreté, les femmes doivent être associées dans la définition des politiques macroéconomiques. Car, celles-ci, telles que définies et déroulées jusqu’à présent, ne prennent pas efficacement en compte leurs préoccupations, juge-t-elle. “ Nous pensons que les inégalités de genre sont des inégalités fondamentales sur le plan économique du point de vue du travail impayé des femmes et du point de vue de leurs contributions monétaires dans nos économies ”.

Face à cette situation, Yacine Fall déclare que les femmes leaders, qui sont dans les institutions internationales, les mouvements associatifs féminins ont décidé d’agir pour faire en sorte que la priorité qui a été identifiée à Beijing (Chine) par rapport aux politiques macroéconomiques de lutte contre la pauvreté soient au centre des préoccupations des politiques. Cela, aussi bien dans l’élaboration des programmes que le déroulement desdites politiques. “ Nous voulons que l’analyse genre du point de vue des politiques macroéconomiques et des politiques commerciales soit effective ”, indique la présidente d’Awomi. Elle est convaincue qu’on ne peut lutter contre la pauvreté avec des projets. “ On lutte contre la pauvreté à partir d’un cadre macroéconomique cohérent et intégrant les inégalités ”, dit-elle. Or, elle constate pour la regretter que dans la mise en œuvre des politiques macroéconomiques, les femmes n’ont pas voix au chapitre. Elle pense que l’heure est venue pour que les femmes soient associées dans l’élaboration de ces politiques pour une meilleure prise en charge de leurs préoccupations.

Yacine Fall indique que les femmes vont d’abord effectuer un travail de recherche pour sortir une évidence et montrer les gaps existant et les incohérences dans les politiques qui prétendent lutter contre la pauvreté. Toujours selon elle, les politiques mises en œuvre jusqu’ici ont plutôt mis l’accent sur la croissance et la maîtrise de l’inflation. Or, elle constate que cette croissance ne s’accompagne pas avec des mécanismes de redistribution des revenus générés. Les femmes, en s’impliquant dans la lutte contre la pauvreté tout au long du processus, c’est-à-dire de la définition des politiques macroéconomiques, à leur mise en œuvre, vont apporter le changement, de l’avis de Mme Fall.
Le Soleil

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