Le président de la Banque mondiale pour ’’un monde intelligent sur le plan climatique’’



Dakar, 17 sept (APS) – Le président de la Banque mondiale Robert Zoellick a appelé la communauté internationale à ‘’forger un monde intelligent sur le plan climatique’’, insistant pour ce faire sur la nécessité d’agir de façon immédiate, concertée et réfléchie.

’’Il nous est possible de forger un monde intelligent sur le plan climatique de notre vivant, mais, comme le fait valoir le nouveau +Rapport sur le développement dans le monde+ du Groupe de la Banque mondiale, pour réaliser les transformations nécessaires, il nous faut agir maintenant, il nous faut agir ensemble et il nous faut agir différemment’’, a dit M. Zoellick dans une contribution dont l’APS a reçu copie.

Le patron de la Banque mondiale préoccupé par les effets du changement climatique dans le monde, surtout sur les populations déshéritées des pays pauvres, a estimé que si rien n’est fait, ‘’aucun pays n’est à l’abri de ses effets (climat) et aucun pays ne peut, seul, faire face aux décisions politiques controversées, aux profondes transformations technologiques et autres enjeux indissociables et lourds de conséquences à l’échelle de la planète’’.

Il invite les pays à ‘’agir maintenant’’ pare que dit-il, ‘’ce que nous faisons aujourd’hui détermine le climat de demain et les choix qui définiront notre avenir’’.

M. Zoellick a appelé à réfléchir sur les pratiques actuelles qui polluent gravement l’atmosphère et réchauffe davantage la planète alors que la population mondiale ne fait qu’augmenter.

’’Á l’heure actuelle, souligne-t-il, nous émettons des gaz à effet de serre qui accroîtront la température de l’atmosphère pendant des décennies, voire des siècles. Nous construisons les centrales électriques, les réservoirs, les logements, les systèmes de transport et les villes qui nous serviront ou que nous habiterons probablement au moins pendant les cinquante prochaines années’’.

’’Les technologies et les variétés culturales novatrices que nous testons actuellement dans le cadre d’opérations pilotes peuvent déterminer les sources d’énergie et d’alimentation auxquelles nous aurons recours pour satisfaire aux besoins de 3 milliards d’habitants de plus à l’horizon 2050’’, a poursuivi M. Zoellick.

Plaidant pour une action concertée, Robert Zoellick soutient qu’’’il sera impossible de résoudre le problème du changement climatique si les pays ne coopèrent pas, dans le monde entier, pour améliorer les rendements énergétiques et utiliser l’énergie de manière plus rationnelle, mettre au point et déployer des technologies propres et développer des +puits+ naturels qui absorbent les gaz afin de promouvoir une croissance verte’’.

Il a invité les pays développés à réduire fortement leur empreinte carbone et à encourager la recherche axée sur des solutions vertes. Pour les pays en développement, qui selon lui seront responsables dans l’avenir de la plus grande partie des émissions, le président de la Banque mondiale préconise un ‘’transfert de ressources et de financements adéquats pour pouvoir suivre une trajectoire plus sobre en carbone sans compromettre leurs perspectives de développement’’.

Sur la manière de faire différemment, il pense que des financements plus importants doivent être alloués pour construire des infrastructures plus adaptées. Il en appelle également à une utilisation plus rationnelle des ressources en terres et en eau afin de produire suffisamment de nourritures et de fabriquer des combustibles à partir des plantes tout en préservant l’écosystème.

’’Il nous faudra reconfigurer les systèmes énergétiques dans le monde entier. Nous devrons, pour cela, formuler les mesures d’adaptation sur la base des nouvelles informations disponibles sur l’évolution du profil des températures, des régimes de précipitations et des déplacements des espèces. Face à l’ampleur des changements, il faudra lever d’importants financements supplémentaires à des fins d’adaptation et d’atténuation et aussi intensifier de manière stratégique les travaux de recherche pour déployer à une plus grande échelle les approches prometteuses et explorer de nouvelles idées audacieuses’’, a-t-il analysé.

’’Nous devons prendre un nouvel élan. Les difficultés économiques que connaît actuellement le monde ne doivent pas être un frein, elles nous offrent, au contraire, une opportunité d’adopter un mode de pensée nouveau. Les fonds de relance +verts+ établis dans de nombreux pays pourraient alimenter le lancement des innovations nécessaires pour s’attaquer au problème du changement climatique’’, a ajouté Robert Zoellick.

Le patron de la Banque mondiale a réitéré la volonté de son institution d’apporter son soutien aux différents pays pour une meilleure coopération dans l’action pour la recherche de solutions aux problèmes climatiques.

’’Il faudra faire bien plus. Il nous faut engager une action climatique avant qu’il ne soit trop tard. Si nous agissons maintenant, si nous agissons ensemble et si nous agissons différemment, nous pourrons réellement instaurer pour l’avenir des conditions climatiques propices à une mondialisation solidaire et durable’’, a-t-il dit.

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