Santé maternelle et néonatale : Lancement du projet de renforcement des soins pour la région de Dakar



Après le succès enregistré dans les régions de Tambacounda et de Kédougou, la deuxième phase du Projet de renforcement de soins de santé maternelle et néonatale (Pressmn 2) a été lancée, hier, pour le compte de la région de Dakar. L’objectif est de faire la promotion des bonnes pratiques de soins pendant l’accouchement conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (Oms).
Le niveau de l’indicateur de la mortalité maternelle, estimé à 392 décès pour 100.000 naissances vivantes, reste encore une préoccupation majeure au Sénégal. C’est dans le but de faire face à cette problématique que la deuxième phase du Projet de renforcement de soins de santé maternelle et néonatale (Pressmn 2) a été lancée, hier, pour le compte de la région de Dakar.
Ce projet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, appuyé par la Coopération japonaise (Jica), a pour objectif principal de passer à l’échelle le modèle de soins de santé maternelle et néonatale, en les rendant plus humanisés, conformément aux bonnes pratiques recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Cela, sur la base des 59 normes de l’Oms sur l’accouchement normal, les politiques, normes et protocoles de services de santé de la reproduction au Sénégal…

C’est le district sanitaire de Dakar-centre qui a été choisi pour la mise en œuvre de cette deuxième phase. Une situation qui, selon le médecin-chef de la région médicale, Marie Khémess Ndiaye, se justifie par son exemplarité. « Le district de Dakar-centre a aidé tout le Sénégal après la fermeture de la maternité de l’hôpital Le Dantec depuis plus de sept ans. Il dispose d’un bloc opératoire et fait un excellent travail », a-t-elle expliqué. Pour Mme Ndiaye, il s’agira donc, à travers ce programme, de renforcer les compétences des prestataires, de partager et de vulgariser le modèle. Lequel met davantage l’accent sur l’accouchement humanisé qui est « un ensemble de conditions permettant à la femme d’être à l’aise et de vivre ce moment comme un évènement heureux ». En outre, il aide la femme à bénéficier d'une offre de soins plus sûre et à l’utilité scientifiquement prouvée.

Ndèye Nguénare Mbodji, l’adjointe au préfet de Dakar qui présidait l’atelier de lancement, a avancé que cette deuxième phase du Pressmn 2 traduit l’intérêt que l’Etat accorde à la politique de la santé de la mère et de l’enfant. Elle a, à cet effet, exhorté l’ensemble des acteurs, notamment les collectivités locales, à s’approprier le projet et à unir leur force pour sa réussite. Pour rappel, la première phase d’expérimentation du projet, lancé de 2009 à 2011 dans les régions de Kédougou et Tambacounda, a enregistré des résultats probants. Il a permis à une bonne proportion de femmes d’avoir accès à des informations et/ou explications lors de l’accouchement. Selon les résultats de ce projet, 90 % des femmes ont réussi à accéder à des informations dans le district de Tambacounda contre 36 % au départ. Et 80 % des prestataires ont autorisé les femmes à boire ou à manger pendant le travail et l'accouchement au poste de santé de Kothiary (Kédougou) contre 0 % au début du projet. C’est à la lumière de cette expérience, jugée « très satisfaisante », que les autorités ont voulu entamer la deuxième phase du Pressmn 2.

Ibrahima BA

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