BAMBILOR : Le jumelage comme rampe de développement



Les activités principales à Bambilor sont, entre autre : l’arboriculture, l’aviculture, le maraîchage ou encore l’élevage. Seulement, avec la forte pression immobilière dans la zone, ces activités perdent du terrain. Comme c’est le cas, du reste, dans presque toute la Communauté rurale de Sangalkam. Partout des blocs de ciment et de fer remplacent les pieds de manguiers et autres arbres fruitiers. Pour les presque 11.000 habitants de Bambilor, cela se traduit par une baisse des revenus, à en croire certains de nos interlocuteurs.Toutefois, Saïbatou Sow, Secrétaire général du Foyer des jeunes de Bambilor, préfère parler de « mutation ». Certains habitants se reconvertissant dans d’autres activités. Beaucoup « plus précaires », il est vrai. Tout compte fait, le village change de visage. Plusieurs services commencent à s’installer, tandis que tout alentour, les projets immobiliers se développent. Dans son processus de modernisation, Bambilor a aussi bénéficié de l’appui de la coopération décentralisée espagnole par le biais d’un jumelage avec une ville catalogne, Mandresa.

« Le jumelage nous a beaucoup apporté dans le domaine de la santé, de l’éducation et de l’environnement », explique M. Sow. Ainsi, grâce à cette coopération, un certain nombre de jeunes du village ont pu s’offrir une formation professionnelle avec les bourses accordées par les Espagnols. Les financements ont également permis de refaire la clôture du Collège d’enseignement moyen (Cem) du village et de construire des salles de classe et des blocs de toilette. Sur le plan sanitaire, l’appui reposait sur des dons de médicaments et sur l’organisation chaque année de journées de consultations gratuites avec des équipes médicales espagnoles, etc. Il faut y ajouter les nombreux jeunes du village qui ont pu émigrer en Espagne par ce biais, renseigne M. Sow. Cependant, depuis quelques années, cette coopération bat de l’aile, admet-il. Ce qui est encourageant néanmoins, c’est que les habitants du village ne comptent pas exclusivement sur un appui extérieur pour prendre en main leur destin. « Ici, les gens sont vraiment entreprenant. Si vous faites le tour, vous verrez que nous n’avons pas attendu le lancement de la Goana (Grande offensive pour l’abondance et la nourriture, Ndlr) pour investir dans le secteur agricole », confie un habitant de Bambilor. Lui, faute de moyens, n’exploite qu’un hectare et fait, entre autre, de l’aviculture et du maraîchage.

S. KA
Le Soleil

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Lutte contre la pauvreté


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