Contre la stigmatisation et la discrimination des Pvvih : Le Congad fait un plaidoyer auprès de 1 535 leaders d’opinion



Le lancement du projet pour la réduction de la stigmatisation et de la discrimination des personnes vivant avec le Vih et des groupes vulnérables a été effectué hier. C’est un projet du Conseil des organisations non gouvernementales d'appui au développement (Congad) et qui vise les leaders d’opinion.

Les personnes vivant avec le Vih/Sida ne sont pas toujours vues d’un bon œil. Elles sont souvent marginalisées au sein même de leurs propres familles. Pour lutter contre ‘la discrimination et la stigmatisation’ dont elles sont victimes, le Conseil des organisations non gouvernementales d'appui au développement (Congad) lance un plaidoyer qui défend aussi les groupes vulnérables comme les handicapés. C’est un projet porté par le Réseau santé sida et population (Ressip) du Congad et qui sensibilise des leaders d’opinion. Mille cinq cent trente-cinq personnes sont concernées pour la première phase. Les groupements féminins, les acteurs culturels, les associations d’élus locaux, les chefs religieux, les associations d’élus locaux, etc., sont les principales cibles.

Le plaidoyer est financé par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Son coût est estimé à 58 millions de francs Cfa et il durera deux ans, selon le docteur Lamine Sarr du Ressip. Soixante quinze pour cent des personnes qui seront sensibilisées, devront ‘s’engager à accompagner’ le Congad et son partenaire, l’Alliance nationale contre le sida (Ancs), ‘pour faire le plaidoyer auprès des populations’, informe le coordonnateur du projet. Lamine Sarr qui parle d’un taux de prévalence nationale de 0,7 %, constate qu’il y a ‘la féminisation’ de l’infection au Vih/Sida. Mais il estime que les plus infectés sont les travailleurs de sexe, les homosexuels, les routiers et pêcheurs qu’on appelle également les groupes passerelles.

Le président du Congad admet que le Sénégal fait des ‘efforts colossaux’ dans la lutte contre la discrimination et la stigmatisation des personnes vivant avec le Vih/Sida et des groupes vulnérables. Momar Talla Kane soutient tout de même qu’il y a ‘une inégalité dans les actions qui sont menées’ et que certaines zones sont laissées en rade dans les campagnes de sensibilisation, à cause ‘des contraintes socioculturelles et religieuses’. Ce qui, à son avis, limite l’accès de certaines personnes aux services de soin et de prévention. Et pour atteindre les objectifs visés, le Ressip compte étendre son projet dans toutes les régions du Sénégal et il y aura une ‘approche inclusive’ avec l’implication de tous les acteurs concernés, selon Momar Talla Kane.

Yacine CISSE
Wal Fadjri

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Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS)


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