FATICK/ LUTTE CONTRE L’AVANCEE PROGESSIVE DE LA LANGUE SALEE Plus de 800 ha des terres récupérées dans le « sine » et le « ndiombatto »



La récupération des terres envahies par la langue salée a toujours constitué une problématique pour l’Etat et ses partenaires directs, qui n’avaient guère la latitude de reconvertir ces vastes espaces en zone d’exploitation maraîchère ou de cultures irriguées. Ainsi depuis 2005, avec l’arrivée sur le terrain du Projet d’appui des petites irrigations locales (Papil), d’importantes réalisations sont entrain d’être effectuées sur la vallée du Sine qui couvre dans son lit l’ensemble des terres situées de la zone frontalière avec la Gambie jusqu’aux limites de la région de Thiès.

La visite effectuée par le ministre de l’éco village, des bassins de rétention, des lacs artificiels et de la pisciculture, Babacar Ndao, les 18 et 19 Août derniers, a permis à certaines personnes de s’apercevoir qu’en moins de cinq (5) ans, le Sénégal a réussi à reprendre et parfois exploiter plus de 800 ha de ces terres victimes de l’avancée progressive de la langue salée au sein de la région de Fatick.

Dans la plupart des villages du Sine, le Papil qui est le maître d’œuvre de toute cette politique a réussi, grâce au soutien d’un certain nombre de partenaires techniques, à récupérer l’essentiel de ces anciens vastes espaces arides, et à y développe, aujourd’hui, beaucoup d’activités au bénéfice des populations locales. Non seulement ce programme s’assimile à une politique mixte initiée dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et la malnutrition dans le monde rural, mais il constitue aussi un moyen pour l’Etat et son partenaire du Papil d’apporter une réponse positive à la seconde édition de la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana II).

Entre autres défis visés, il revient de développer et surtout renforcer sur le terrain notre patrimoine en écosystèmes, biodiversité et biomasse. Ainsi dans la vallée de Boyard, village situé à environ 60 Kms au Sud Ouest de Fatick, dans la communauté rurale de Loul Séssene, la réfection des deux (2) digues anti-sel, en dépit d’une contribution large au développement des activités agricoles dans cette localité, a surtout permis aux techniciens d’avoir la main sur 200 ha de terrain. Cette vallée qui dispose présentement d’une maille de 150 ha inondable est sur le point d’accueillir dans les années à venir, des activités rizicoles pour les 532 agriculteurs de la zone répartis entre les villages de Sine Boyard Dack, Ndiagamba, Boyard Took, et Boyard Ndiodiom.

Même si aujourd’hui, la vallée n’est exploitée qu’au quart de ses capacités superficielles, les populations continuent encore d’insister auprès des autorités afin que l’État les appuie dans leurs activités afin de concrétiser cette volonté collective de relancer la riziculture dans la zone. Dans la communauté rurale de Diouroup notamment dans le village de Fayil, c’est une superficie de 284 ha qui a été récupérée. Tout comme dans les villages de Médina Djikoye situé dans l’arrondissement de Keur Samba Guèye, Keur Aliou Guèye Toubacouta, et Boly Sèrere dans l’arrondissement de Djilor où d’importantes surfaces ont été relativement traitées et affrétées à la riziculture et au maraîchage.

Les populations proposent du matériel pour décrocher plus de rendement La visite du ministre Babacar Ndao sur les vallées du Sine était naturellement destinée à voir de prés la nature de l’intervention du Papil dans la région de Fatick. Les réalisations ont autant constitué pour les populations locales une occasion de tenir en branle les doléances proportionnelles à leurs activités du quotidien. Ainsi dans la plupart des villages visités, elles n’ont pas manqué à solliciter auprès de l’Etat et ses partenaires des machines décortiqueuses, des batteuses et autres appareils afin de garantir la production du riz depuis la mise des graines au sol jusqu’à l’exportation. Puis qu’à l’heure les ambitions sont devenues de plus en plus réelles, les exploitants des vallées de Fatick veulent mettre la culture du Riz à la place de l’arachide. Estimant, en effet, que l’arachide ne paie plus les efforts de son producteur, ils ont ainsi pris l’initiative de booster ce produit afin de l’introniser sur les marchés nationaux comme internationaux.

Sud Quotidien

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