Gestion du territoire, des ressources naturelles... : Le Sénégal jette les bases de l’utilisation de la géomatique



Le Sénégal s’inscrit résolument dans l’exploitation des opportunités offertes par la géomatique. La formation des formateurs et la sensibilisation des autorités sont le prélude au recours à cette discipline pour l’élaboration de politiques de développement et la résolution des problèmes d’ordre sanitaire, environnemental, entre autres.
Les options se précisent de plus en plus. Le Groupe interinstitutionnel de concertation et de coordination (Gicc) a posé un nouveau jalon dans sa démarche d’exploitation des opportunités de la géomatique. Lors d’une conférence de presse organisée le mercredi dernier, le secrétaire exécutif du Gicc a insisté sur  le recours à cette discipline pour régler des problèmes d’aménagement, de conservation des ressources naturelles ou encore pour la prévision des catastrophes naturelles. « La géomatique est un outil optimal de gestion du territoire, des ressources naturelles et humaines. C’est une plus-value, un outil d’aide à la bonne prise de décisions », a argumenté le secrétaire exécutif du Gicc, Youssou Ndong.
La formation des décideurs et des formateurs des formateurs qui a débuté, il y a quelques semaines, est une étape importante dans le processus d’intégration de cette discipline dans les méthodes de travail. « La gestion du territoire est quelque chose, de plus en plus, complexe. La formation est essentielle pour l’élaboration du Plan national de goématique », a précisé le Pr. Tahirou Diaw, responsable de la formation au sein du Gicc. Jusqu’ici, les champs d’application ne sont pas identifiés pour le Sénégal.

Le partenariat avec le gouvernement canadien
Toutefois, le pays peut s’en servir pour le repérage des pêcheurs perdus, le suivi de l’évolution de l’érosion côtière ou encore la gestion des inondations. La mise en place d’une base de données aidera les différents ministères à élaborer des stratégies efficaces. Pour ce faire, comme l’a dit Cegep Limoilou du Campus du Québec, il faut gagner la bataille de la sensibilisation des acteurs et des décideurs. L’un de ces objectifs, c’est de mieux évaluer le potentiel de la géomatique dans leur milieu de travail. « Grâce à l’utilisation de la géomatique, nous auront des analyses qui peuvent sauver des vies, en ayant des informations sur les réseaux d’évacuation vers les hôpitaux et de prévoir le niveau d’augmentation des fleuves en cas de pluies diluviennes. C’est un instrument avec lequel les ministères rempliront, avec efficacité et avec moins de dépenses, leurs missions », avait expliqué Paul Jolicoeur. Les pays comme les nôtres gagneraient avoir plus de géomaticiens dans divers domaines de la vie active pour tirer profit des opportunités de cette discipline qui a révolutionné le mode de travail en Occident.
C’est donc, a juste raison, que le Canada ait accepté d’accompagner le Sénégal. Cet engagement s’est manifesté par la signature d’un accord entre le ministère d’Etat, le ministre de l’Economie et des Finances du Sénégal, Abdoulaye Diop et l’Ambassadeur du Canada au Sénégal, Perry John  Calderwood. Des institutions comme l’Agence de l’informatique de l’Etat participent au processus d’élaboration du Plan national de géomatique (Png) qui fera office d’une feuille de route. En ligne de mire, la mise en place d’une base de données accessibles à tous.

Idrissa SANE
Le Soleil

 


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