Le comité de pilotage de la coalition des organisations de la société civile pour la gouvernance des ressources minières au Sénégal veut contribuer à l’amélioration des politiques et mécanismes pour une gestion plus transparente du secteur minier dans notre pays. La rencontre qu’il a tenue Samedi 10 et Dimanche 11 Décembre derniers à Kaolack, en présence d’une vingtaine de membres issus des régions de Dakar, Thiès, Matam et Kédougou s’inscrit en spécificité dans ce cadre. |
L’objectif majeur visé à travers cette rencontre de Kaolack, est surtout de discuter de manière approfondie pour la réalisation du plan d’actions afin de permettre à la coalition de se positionner comme interlocuteur principal de l’ensemble des acteurs qui gravitent autour du secteur. Elaboré en Octobre dernier lors d’un forum tenu dans la capitale du rail, grâce à l’appui technique et financier d’un certain nombre de partenaires dont ASIWA, OXFAM AMERICA, et L’USAID/ PGP, ce plan renferme entre autres activités, la suite de la campagne intitulée « Publish What You Pay » (Publiez ce que vous payez), initiée en 2002 par un groupe d’ONG à l’image de (Oxfam América, et Open Society Institute et Tansparency International) dont les objectifs s’articulent autour d’une sensibilisation incitant les gouvernements à divulguer les revenus tirés des projets de gestion des ressources minières et pétrolières. Le Sénégal qui a déjà signé un accord de financement de 9 Milliards 750 Millions de Francs CFA avec l’Union Européenne pour la mise en place d’un plan cadastre minier et la création d’un centre de documentation sur l’exploitation minière, bute encore sur un réel problème de transparence dans la gestion de son secteur minier. Car, même avec cet avantage, notre pays n’a pas encore intégré l’organisation Initiative de Transparence dans les industries Extractives (ITIE) proposée à l’époque par l’ex premier Ministre Britannique Tony Blair pour une réponse adéquate des pays par rapport à leur engagement volontaire et la divulgation des secrets de performances de la gestion des ressources. Il faut signaler au passage que malgré la réticence que notre pays, a fait montre pour intégrer l’Itie, un effectif de trente trois (33) pays Africains dont la Mauritanie, le Mali, le Ghana, le Libéria, se sont tous engagés pour trouver une réponse à cette demande sociale. Selon le rapport présenté par la coalition des organisations de la société civile, cette initiative, intéresse pour autant et depuis prés d’une dizaine d’années les partenaires de la Banque mondiale, mais aussi de l’union Européenne, et la plupart des coopérations établies entre certains pays de l’Occident. Cette situation il faut le dire, crée pas mal de conséquences au sein des zones d’exploitation où la société civile continue encore de réclamer une place au centre du débat sur la gouvernance des ressources naturelles. |
Abdoulaye FALL
Sud Quotidien