Dakar, 28 nov (APS) - Le Japon compte donner une nouvelle orientation à sa politique de coopération avec le Sénégal, afin de mettre l’accent sur l’appui à la croissance économique durable, de façon à mieux renforcer les actions contre les effets néfastes causés par l’urbanisation accélérée, a indiqué lundi son ambassadeur à Dakar, Hiroshi Fukada.
Depuis des années, le Japon s’était orienté vers le développement rural et les services sociaux de base dans sa politique de coopération en faveur du Sénégal, a-t-il rappelé, à l’ouverture à Dakar d’un séminaire international sur le développement urbain en Afrique et en Asie.
‘’J’ai réfléchi et conclu que ce pays en quête de croissance économique a besoin de l’aménagement des infrastructures urbaines qui sont indispensables pour créer un environnement propice aux affaires et à la création de marchés’’, a déclaré le diplomate.
Pour cette raison, il a indiqué que les services de l’ambassade japonaise ont été instruits dans ce sens afin de mettre l’accent sur l’appui à la croissance économique durable.
‘’Nous voulons désormais renforcer des actions contre les effets néfastes causés par l’urbanisation accélérée comme les inondations’’, a-t-il précisé.
Principalement, il reste préoccupé par la destruction de l’environnement, les inondations quotidiennes, les flux migratoires venant des régions de l’intérieur vers la capitale et l’urbanisation galopante de Dakar.
‘’Il s’agit d’un problème commun, partagé par tous les pays en phase de développement’’, a cependant reconnu l’ambassadeur japonais, avant de se demander : ‘’Comment la ville de Dakar assure-t-elle les services de base à sa population qui compte aujourd’hui près de 5 millions d’habitants ?’’
Se rappelant les expériences qu’il a vécues dans d’autres pays, il a indiqué que cette accélération de l’urbanisation pourrait entraîner toute sorte de catastrophes urbaines, comme les inondations, les éboulements de terrain, les pollutions de l’eau et de l’air, la destruction de l’environnement, les épidémies ou la paupérisation des cités.
‘’C’est la raison pour laquelle j’ai proposé au représentant résident de la JICA d’étudier la possibilité de contribuer à l’échange d’expériences entre les pays d’Asie et d’Afrique dans le cadre de notre coopération’’, a-t-il expliqué.
En marge de la 37-ème réunion ministérielle de suivi de la TICAD IV tenue en mai dernier à Dakar, un séminaire sur la coopération Asie-Afrique a été organisé à l’initiative de la JICA et en collaboration avec le gouvernement sénégalais.
‘’Le transfert d’expériences et de technologies entre l’Asie et l’Afrique fait partie des composants essentiels du processus de la TICAD’’, a indiqué Hiroshi Fukada, estimant que l’idée est d’encourager chacun des pays concernés à l’appropriation de la gestion des actions gouvernementales.
Le séminaire sur ‘’le développement urbain en Asie et en Afrique’’, qui regroupe plusieurs spécialistes en planification de plusieurs pays africains et asiatiques, prend fin mercredi à Dakar. SBS/ASG
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