PÊCHE EN AFRIQUE DE L’OUEST : Mise en place d’un comité régional pour la cohérence des politiques



Un comité régional sur la cohérence des politiques dans le secteur de la pêche en Afrique de l’Ouest a été mis sur pied hier par les acteurs du secteur, après une étude Enda Diapol/Repao en collaboration avec l’Ocde, la commission sous-régionale des pêches (Csrp), le Wwf, le Club du Sahel de l’Afrique de l’Ouest, la Dfid et la Banque mondiale.

La cohérence des politiques dans le secteur de la pêche en Afrique de l’Ouest, selon les initiateurs du comité régional pour la cohérence des politiques de pêche, constitue de nos jours un enjeu de taille pour l’ensemble des acteurs en Afrique de l’Ouest. Elle est une priorité dans le contexte de raréfaction de la ressource, créant des tensions énormes au niveau national, ainsi que régional entre acteurs, soit pour y accéder, soit pour accéder aux marchés. En effet, à l’heure où la pêche en Afrique de l’Ouest fait face à une crise sans précédent marquée par la surexploitation des ressources halieutiques, la recrudescence de la pêche illicite non déclarée et non réglementée et une insertion de plus en plus difficile dans le commerce mondial, il devient urgent de veiller à une utilisation optimale et rationnelle de ces ressources pour atteindre les objectifs de développement assignés au secteur.

En ouvrant les travaux de l’atelier, Souleymane Ndéné Ndiaye, ministre d’Etat, ministre de l’Economie maritime, a d’abord souligné que la mise en place de ce comité régional est l’aboutissement d’un long processus allant du partage des résultats des études sur les enjeux de la cohérence des politiques de pêche en Afrique de l’Ouest à la concertation entre les acteurs de la pêche de la sous-région et les partenaires au développement pour arriver à concilier les bénéfices économiques et sociaux tirés de la pêche à une gestion durable rationnelle et concertée des ressources.

Pour M. Ndiaye, la pêche occupe une place de choix dans nos économies respectives et, de ce point de vue, les activités que mènent les organisations sous-régionales, intergouvernementales comme non-gouvernementales, depuis plusieurs années, ont contribué au développement de ce secteur.

Cette contribution, selon lui, se manifeste surtout dans la réduction de la vulnérabilité des communautés de pêche touchées de plein fouet par le phénomène de pauvreté. Selon le ministre d’Etat, ministre de l’Economie, le secteur de la pêche procure un grand nombre d’avantages aux 7 millions de personnes qui y travaillent dans la sous-région. Il contribue notamment à la croissance économique, procure un moyen d’existence durable à une grande partie de la population et offre pour la majorité une ressource principale de protéines alimentaires. C’est pourquoi, le ministre d’Etat estime que la cohérence des politiques dans le secteur en Afrique de l’Ouest constitue de nos jours un enjeu de taille pour l’ensemble des acteurs. Elle représente, selon lui, une priorité dans le contexte de raréfaction de la ressource, créant des tensions énormes au niveau national ainsi que régional entre acteurs, menant à une remise en question des approches jusque-là menées.

Enfin, le ministre d’Etat dira que pour mettre en place des politiques de pêche qui concilient l’augmentation des revenus, la gestion durable des ressources halieutiques et la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, il faudrait accorder une attention particulière à cette question de la cohérence des politiques sectorielles de la pêche, dont la mise en œuvre nécessite la coordination et surtout le dialogue entre les acteurs.

Le Soleil

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