A travers cette contribution, nous nous proposons de mener la réflexion sur le rôle que doivent jouer les autorités locales, en particulier les maires de communes de villes et communes d’arrondissement, pour l’atteinte des objectifs de la décentralisation. Globalement, ces objectifs sont entre autres : un transfert des compétences à la collectivité, une administration autonome de la collectivité, une promotion du développement économique, infrastructurel et social de la collectivité, une promotion des arts et de la culture, une gestion d’un territoire, un approfondissement de la démocratie, une promotion de la coopération décentralisée.
La constitution sénégalaise, dans son article 102 indique clairement : «Les collectivités locales constituent le cadre institutionnel de la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques. Elles s’administrent librement par les assemblées élues. Leur organisation, leur composition et leur fonctionnement sont déterminés par la loi.»
Le développement à la base serait-on tenté de dire. Dans cette technique d’organisation, le pouvoir central opte à transférer un certain nombre de ses compétences à des entités dotées de la personnalité morale et de l'autonomie financière.
D’avis de beaucoup de citoyens et ce que l'on constate en tant qu'acteur et administré, c'est que la décentralisation souffre de certains maux.
Le premier problème et le plus important à mes yeux est l’absence de ressources humaines suffisantes au sein de ces entités capables de relever les défis. Ce n’est pas qu’elles n’existent pas, mais elles ne sont pas exploitées.
La deuxième chose, c’est la rareté des ressources financières. A n’importe quelle réunion d'élus locaux à laquelle vous assisterez, la chanson est la même et les refrains identiques : «L'on nous a transféré des charges sans que les moyens ne suivent.» Et il sera toujours facile de justifier des échecs ultérieurs. De fait, le budget des mairies en général se résume au fonctionnement et plus précisément aux dépenses liées à la rubrique "cabinet du maire". C'est ce service qui est toujours le mieux fourni et le maire y veille personnellement lors de l'élaboration du budget. Inutile de dire que la part cédée à l’investissement reste incongrue et peu exécutée.
La troisième chose, et non moins importante, est la faible implication des citoyens en général et des mouvements associatifs en particulier, dans la planification du développement local. Le jeu est faussé au départ entre la société civile et le conseil municipal ou rural, lorsque l'on constate que ce qui les lie le plus souvent sont les subventions (subvention aux Asc, subvention aux Gpf...). Cela se ressent forcément au niveau des administrés par une faible connaissance des lois de la décentralisation et une capacité de participation à la gestion de la cité très limitée.
La quatrième chose est que peu de collectivités locales disposent de moyens de collecte de l'information et de communications efficaces. Simplement parce qu’elles ignorent que des décisions efficaces se fondent sur l'analyse de données et d'informations fiables. Ce qui fait qu'elles prennent parfois des décisions qui vont à l'encontre des besoins des populations ou qui sortent du cadre légal. Ces décisions sont alors contestées et non exécutées. La conséquence dramatique de ce fait est la fragilisation de leur autorité et des conflits à n'en plus finir.
La liste n'est pas exhaustive, tellement les obstacles à un développement local sont nombreux. Les charges sont très sérieuses pour être confiées à des assemblées souvent d'un niveau très bas s'ils ne sont analphabètes, comprenant très peu les enjeux du développement local et très en déphasage par rapport aux réalités de ce 21e siècle.
La constitution sénégalaise, dans son article 102 indique clairement : «Les collectivités locales constituent le cadre institutionnel de la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques. Elles s’administrent librement par les assemblées élues. Leur organisation, leur composition et leur fonctionnement sont déterminés par la loi.»
Le développement à la base serait-on tenté de dire. Dans cette technique d’organisation, le pouvoir central opte à transférer un certain nombre de ses compétences à des entités dotées de la personnalité morale et de l'autonomie financière.
D’avis de beaucoup de citoyens et ce que l'on constate en tant qu'acteur et administré, c'est que la décentralisation souffre de certains maux.
Le premier problème et le plus important à mes yeux est l’absence de ressources humaines suffisantes au sein de ces entités capables de relever les défis. Ce n’est pas qu’elles n’existent pas, mais elles ne sont pas exploitées.
La deuxième chose, c’est la rareté des ressources financières. A n’importe quelle réunion d'élus locaux à laquelle vous assisterez, la chanson est la même et les refrains identiques : «L'on nous a transféré des charges sans que les moyens ne suivent.» Et il sera toujours facile de justifier des échecs ultérieurs. De fait, le budget des mairies en général se résume au fonctionnement et plus précisément aux dépenses liées à la rubrique "cabinet du maire". C'est ce service qui est toujours le mieux fourni et le maire y veille personnellement lors de l'élaboration du budget. Inutile de dire que la part cédée à l’investissement reste incongrue et peu exécutée.
La troisième chose, et non moins importante, est la faible implication des citoyens en général et des mouvements associatifs en particulier, dans la planification du développement local. Le jeu est faussé au départ entre la société civile et le conseil municipal ou rural, lorsque l'on constate que ce qui les lie le plus souvent sont les subventions (subvention aux Asc, subvention aux Gpf...). Cela se ressent forcément au niveau des administrés par une faible connaissance des lois de la décentralisation et une capacité de participation à la gestion de la cité très limitée.
La quatrième chose est que peu de collectivités locales disposent de moyens de collecte de l'information et de communications efficaces. Simplement parce qu’elles ignorent que des décisions efficaces se fondent sur l'analyse de données et d'informations fiables. Ce qui fait qu'elles prennent parfois des décisions qui vont à l'encontre des besoins des populations ou qui sortent du cadre légal. Ces décisions sont alors contestées et non exécutées. La conséquence dramatique de ce fait est la fragilisation de leur autorité et des conflits à n'en plus finir.
La liste n'est pas exhaustive, tellement les obstacles à un développement local sont nombreux. Les charges sont très sérieuses pour être confiées à des assemblées souvent d'un niveau très bas s'ils ne sont analphabètes, comprenant très peu les enjeux du développement local et très en déphasage par rapport aux réalités de ce 21e siècle.
A notre humble avis, la gestion de ces collectivités locales doit reposer sur un certain nombre de principes qui nous permettraient de réfléchir sur les profils qui doivent siéger au sein de ces institutions.
Le maire doit être capable de conduire, dans le cadre de sa municipalité, toutes les ressources humaines de la collectivité à l'atteinte des objectifs conformes aux finalités de la décentralisation.
Ceci suppose qu'il soit capable de mobiliser des énergies, d'animer les relations entre lui et son conseil municipal, et entre le conseil municipal et ses administrés, de définir les options stratégiques c'est-à-dire clarifier où on va, comment on y va, et pourquoi on y va, de piloter toute l'organisation. En d’autres termes : «Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire. Quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire,» Georges Clémenceau, homme politique français.
Disons-le, il y a un réel problème dans le choix de nos maires. Et la plus grande responsabilité émane des citoyens.
En effet, les populations sont très peu sensibilisées et/ou intéressées à la gestion des affaires publiques locales. Pour nombre de nos concitoyens, c'est l'affaire des partis politiques. Supposons un instant qu'il en soit ainsi. Cela ne doit pas nous empêcher pour autant de jeter un regard sur les capacités, la moralité, le dynamisme des personnes qu'ils nous proposent pour gérer nos affaires. Cela voudrait il dire que le citoyen soit incapable de se choisir les dirigeants qu’il voudrait pour SA localité ? Le citoyen renie t il son pouvoir de dépositaire et de garant du développement de la démocratie locale ? Ou tout simplement, aurait il démissionné ?
Devons nous continuer à accepter que la gestion de nos communes soit confiée à des personnes non averties, dont parfois le seul mérite est d'avoir milité pendant un nombre très important d'années dans un parti pour être récompensé ? Quid de leur savoir-faire et de leur savoir être ?
On ne peut vouloir le développement et confier nos collectivités locales à des personnes qui n'y comprennent pas grand-chose. Ce serait vouloir une chose et son contraire. Certains me rétorqueraient qu'on pourrait toujours les former à leurs nouvelles responsabilités. Ce qui est vrai et normal. Mais pour former quelqu'un, il lui faut un minimum nécessaire : disposer de pré requis ! Devant des élus qui ne savent ni lire et écrire vous parlez de budget, de planification, même les formateurs y perdent de leur souffle. Certes, ils comprendront mais certainement à la fin de leur mandat, après qu'ils eurent passé tout ce temps à subir des formations, qu'ils n'appliquent d'ailleurs jamais !
Les municipalités dépendent de leurs citoyens, il convient donc qu'elles en comprennent les besoins présents et futurs, qu'elles satisfassent leurs exigences et qu'elles s'efforcent d'aller au-devant de leurs attentes. A partir de ce moment, elles doivent créer et maintenir un environnement interne dans lequel les populations pourront pleinement s'impliquer dans la formulation et la réalisation des objectifs.
De leur côté, les populations, à tous niveaux (mouvements associatifs, intellectuels, artisans, artistes, commerçants, ménagères, chefs d’entreprises,..), doivent comprendre qu'elles constituent l'essence même d'une collectivité et qu'une totale implication de leur part permettra d'utiliser leurs aptitudes, leurs capacités et leurs compétences au profit de la collectivité. Les citoyens doivent pouvoir proposer un avenir et se doter des moyens pour l’atteindre dans le cadre de la décentralisation C'est par cet élan que pourrait se faire le développement de la coopération décentralisée.
Si nous partageons cette réflexion de l’ancien Président français Jacques Chirac., «une élection présidentielle ne relève pas d’une simple arithmétique électorale, mais d’une alchimie entre un homme et un peuple», nous devons pouvoir l’appliquer à l’élection des maires, présidents de communautés rurales et présidents de conseils régionaux..
En définitive, le maire doit pouvoir gérer des ressources aussi bien humaines que financières. Les contextes international et national actuels, le niveau de développement de la démocratie sénégalaise, des sciences sociales, des technologies de l'information et de la communication, doivent guider les citoyens dans le choix de nos gouvernants locaux.
Nos maires doivent être de «véritables managers.»
Les politiciens ont tellement maîtrisé cette pensée de Pascal Mourot, philosophe, écrivain français : «L’art de la politique consiste à plonger les gens dans l’obscurité pour en faire des électeurs éclairés.» qu’ils croient toujours maintenir les citoyens dans l’ignorance.
Les citoyens doivent comprendre qu’une élection locale est avant tout l’affaire des populations qui se réveillent dans la circonscription concernée. Ni plus, ni moins. A eux de choisir donc leurs conseillers municipaux, ruraux et régionaux pour leur confier la gestion de cette circonscription.
Demain, il fera jour.
Le maire doit être capable de conduire, dans le cadre de sa municipalité, toutes les ressources humaines de la collectivité à l'atteinte des objectifs conformes aux finalités de la décentralisation.
Ceci suppose qu'il soit capable de mobiliser des énergies, d'animer les relations entre lui et son conseil municipal, et entre le conseil municipal et ses administrés, de définir les options stratégiques c'est-à-dire clarifier où on va, comment on y va, et pourquoi on y va, de piloter toute l'organisation. En d’autres termes : «Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire. Quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire,» Georges Clémenceau, homme politique français.
Disons-le, il y a un réel problème dans le choix de nos maires. Et la plus grande responsabilité émane des citoyens.
En effet, les populations sont très peu sensibilisées et/ou intéressées à la gestion des affaires publiques locales. Pour nombre de nos concitoyens, c'est l'affaire des partis politiques. Supposons un instant qu'il en soit ainsi. Cela ne doit pas nous empêcher pour autant de jeter un regard sur les capacités, la moralité, le dynamisme des personnes qu'ils nous proposent pour gérer nos affaires. Cela voudrait il dire que le citoyen soit incapable de se choisir les dirigeants qu’il voudrait pour SA localité ? Le citoyen renie t il son pouvoir de dépositaire et de garant du développement de la démocratie locale ? Ou tout simplement, aurait il démissionné ?
Devons nous continuer à accepter que la gestion de nos communes soit confiée à des personnes non averties, dont parfois le seul mérite est d'avoir milité pendant un nombre très important d'années dans un parti pour être récompensé ? Quid de leur savoir-faire et de leur savoir être ?
On ne peut vouloir le développement et confier nos collectivités locales à des personnes qui n'y comprennent pas grand-chose. Ce serait vouloir une chose et son contraire. Certains me rétorqueraient qu'on pourrait toujours les former à leurs nouvelles responsabilités. Ce qui est vrai et normal. Mais pour former quelqu'un, il lui faut un minimum nécessaire : disposer de pré requis ! Devant des élus qui ne savent ni lire et écrire vous parlez de budget, de planification, même les formateurs y perdent de leur souffle. Certes, ils comprendront mais certainement à la fin de leur mandat, après qu'ils eurent passé tout ce temps à subir des formations, qu'ils n'appliquent d'ailleurs jamais !
Les municipalités dépendent de leurs citoyens, il convient donc qu'elles en comprennent les besoins présents et futurs, qu'elles satisfassent leurs exigences et qu'elles s'efforcent d'aller au-devant de leurs attentes. A partir de ce moment, elles doivent créer et maintenir un environnement interne dans lequel les populations pourront pleinement s'impliquer dans la formulation et la réalisation des objectifs.
De leur côté, les populations, à tous niveaux (mouvements associatifs, intellectuels, artisans, artistes, commerçants, ménagères, chefs d’entreprises,..), doivent comprendre qu'elles constituent l'essence même d'une collectivité et qu'une totale implication de leur part permettra d'utiliser leurs aptitudes, leurs capacités et leurs compétences au profit de la collectivité. Les citoyens doivent pouvoir proposer un avenir et se doter des moyens pour l’atteindre dans le cadre de la décentralisation C'est par cet élan que pourrait se faire le développement de la coopération décentralisée.
Si nous partageons cette réflexion de l’ancien Président français Jacques Chirac., «une élection présidentielle ne relève pas d’une simple arithmétique électorale, mais d’une alchimie entre un homme et un peuple», nous devons pouvoir l’appliquer à l’élection des maires, présidents de communautés rurales et présidents de conseils régionaux..
En définitive, le maire doit pouvoir gérer des ressources aussi bien humaines que financières. Les contextes international et national actuels, le niveau de développement de la démocratie sénégalaise, des sciences sociales, des technologies de l'information et de la communication, doivent guider les citoyens dans le choix de nos gouvernants locaux.
Nos maires doivent être de «véritables managers.»
Les politiciens ont tellement maîtrisé cette pensée de Pascal Mourot, philosophe, écrivain français : «L’art de la politique consiste à plonger les gens dans l’obscurité pour en faire des électeurs éclairés.» qu’ils croient toujours maintenir les citoyens dans l’ignorance.
Les citoyens doivent comprendre qu’une élection locale est avant tout l’affaire des populations qui se réveillent dans la circonscription concernée. Ni plus, ni moins. A eux de choisir donc leurs conseillers municipaux, ruraux et régionaux pour leur confier la gestion de cette circonscription.
Demain, il fera jour.
Quel maire pour nos collectivités locales ?










