La passation des marchés publics joue un rôle stratégique pour une efficacité et une efficience des projets étatiques car, elle occupe une place importante dans le processus d’un projet. De la conception à l’exécution, elle est à tous les niveaux. Mais cette importance est à relativiser puisque les pays africains se voient confrontés à un problème de transparence (dans l’attribution des marchés publics), de formation et de renforcement des capacités des populations locales. Ce qui entraîne une dépendance du continent à la consultation étrangère. Ce diagnostic est ressorti d’une discussion tenue hier, 11 mai 2009, en marge de la 44ème Assemblée générale de la Bad qui se tient actuellement à Dakar.
Autour du thème central : « Rôle stratégique de la passation des marchés publics dans l’amélioration des résultats et l’efficacité du développement », les différents panélistes se sont penchés, chacun, sur plusieurs sous thèmes.
André Philippe Futa, ministre de l’Economie nationale et du commerce de la République Démocratique du Congo (RDC) et président de la séance, a estimé que la stratégie de passation des marchés publics constitue, en soit, un mode de gestion des dépenses publics. Il poursuit en affirmant que « les gouvernants doivent avoir un intérêt particulier pour l’efficacité et l’efficience qui découlent d’une transparence dans l’attribution des marchés publics ». Le président de séance d’ajouter : « avec nos expériences passées, on doit pouvoir mettre en place de bonnes politiques de passation de marchés publics ».
Pierre Arhel, conseiller de la division intellectuelle en charge des marchés publics à l’Organisation mondiale du commerce (Omc), s’est, lui, appesanti sur la nécessité de promouvoir la transparence qui, selon lui, « permet de mieux résister à la corruption ». Mais également sur les avantages que les pays en développement tireraient d’une ouverture de leurs marchés dans le commerce international. Il a expliqué que « l’économie mondiale a besoin de plus de commerce, le protectionnisme ne règle rien et les économies ouvertes seront les plus avantagées après la crise ». M. Arhel a terminé en évoquant le besoin d’améliorer les capacités locales pour, a-t-il expliqué, leur permettre d’accéder aux marchés publics de leurs partenaires commerciaux.
« Donnez-nous l’occasion de mieux vous aider »
En renforçant les compétences locales, la Bad ne peut être que gagnante, a estimé Mme Mayen Adetiba, présidente de Gama-Fidic. Elle a appelée la Bad à encourager le renforcement des capacités des consultants africains et de prioriser ce projet. Elle a ajouté que « les universités d’ici ne donnent pas les moyens de nous améliorer ».
Mme Adetiba d’ajouter que les gouvernements, les institutions et les consultants eux-mêmes, n’ont pas les moyens de cette formation. Comme la plupart des panélistes, elle s’est prononcée sur la nécessité de mettre en place un programme de formation et de renforcement des capacités sur les procédures d’attribution des marchés publics.
« Il faut associer les populations dans les systèmes des marchés publics, les impliquer dans la gestion et qu’elles soient garantes de la qualité d’attribution de ces marchés », a expliqué Yacouba Yaro, directeur du Centre d’études, de recherches et formation pour le développement économique et social (Cerfodes).
Sinay Sharma, directeur des acquisitions et des services fiduciaires de la Bad, est allé dans le même sens en informant que la banque dispose d’un programme très ciblé de formation et de renforcement des capacités.
Sud Quotidien
Autour du thème central : « Rôle stratégique de la passation des marchés publics dans l’amélioration des résultats et l’efficacité du développement », les différents panélistes se sont penchés, chacun, sur plusieurs sous thèmes.
André Philippe Futa, ministre de l’Economie nationale et du commerce de la République Démocratique du Congo (RDC) et président de la séance, a estimé que la stratégie de passation des marchés publics constitue, en soit, un mode de gestion des dépenses publics. Il poursuit en affirmant que « les gouvernants doivent avoir un intérêt particulier pour l’efficacité et l’efficience qui découlent d’une transparence dans l’attribution des marchés publics ». Le président de séance d’ajouter : « avec nos expériences passées, on doit pouvoir mettre en place de bonnes politiques de passation de marchés publics ».
Pierre Arhel, conseiller de la division intellectuelle en charge des marchés publics à l’Organisation mondiale du commerce (Omc), s’est, lui, appesanti sur la nécessité de promouvoir la transparence qui, selon lui, « permet de mieux résister à la corruption ». Mais également sur les avantages que les pays en développement tireraient d’une ouverture de leurs marchés dans le commerce international. Il a expliqué que « l’économie mondiale a besoin de plus de commerce, le protectionnisme ne règle rien et les économies ouvertes seront les plus avantagées après la crise ». M. Arhel a terminé en évoquant le besoin d’améliorer les capacités locales pour, a-t-il expliqué, leur permettre d’accéder aux marchés publics de leurs partenaires commerciaux.
« Donnez-nous l’occasion de mieux vous aider »
En renforçant les compétences locales, la Bad ne peut être que gagnante, a estimé Mme Mayen Adetiba, présidente de Gama-Fidic. Elle a appelée la Bad à encourager le renforcement des capacités des consultants africains et de prioriser ce projet. Elle a ajouté que « les universités d’ici ne donnent pas les moyens de nous améliorer ».
Mme Adetiba d’ajouter que les gouvernements, les institutions et les consultants eux-mêmes, n’ont pas les moyens de cette formation. Comme la plupart des panélistes, elle s’est prononcée sur la nécessité de mettre en place un programme de formation et de renforcement des capacités sur les procédures d’attribution des marchés publics.
« Il faut associer les populations dans les systèmes des marchés publics, les impliquer dans la gestion et qu’elles soient garantes de la qualité d’attribution de ces marchés », a expliqué Yacouba Yaro, directeur du Centre d’études, de recherches et formation pour le développement économique et social (Cerfodes).
Sinay Sharma, directeur des acquisitions et des services fiduciaires de la Bad, est allé dans le même sens en informant que la banque dispose d’un programme très ciblé de formation et de renforcement des capacités.
Sud Quotidien