SÉCURITÉ ALIMENTAIRE, Dendèye propose le « consommer local »

Un « retour à la terre » et l’alternative d’une consommation des produits locaux. C’est le plaidoyer qu’ont fait des femmes transformatrices de céréales locales, samedi dernier à Dendèye (département de Mbacké), pour réussir la sécurité alimentaire du pays.



En effet réunies au sein d’un GIE (Groupement d’intérêt économique), les femmes de Dendèye ont plaidé pour un « retour à la terre » et au « consommer local ». Selon elles, c’est la seule perspective pour réussir la sécurité alimentaire de notre pays. Ces femmes du département ont réaffirmé leur engagement à « lever, avec les autorités, toutes les contraintes qui se posent et voir les enjeux et perspectives de transformation des céréales locales ». Durant cette journée de partage, la directrice générale de la Vivrière, Bineta Coulibaly, pionnière dans le domaine de la transformation des céréales locales au Sénégal, a indiqué que « l’activité de transformation des céréales comme le riz peut présenter des produits prêts à la consommation ». Convaincue de leur expérience et de leur détermination, elle a déclaré que si elles parviennent à avoir du mil en quantité suffisante et en qualité, ainsi que des équipements de production, elles pourront dit-elle prendre une bonne part du marché du riz.

Même si elle a reconnu par la même occasion qu’une bonne sensibilisation de la population serait nécessaire à cet effet. Dans la même perspective, la double lauréate du Grand prix du Chef de l’État, Sokhna Mame Faty Mbacké, présidente du GIE Massalikoul Djinane de Dendèye, a encouragé les populations à « utiliser tous les moyens dont elles disposent pour exploiter les terres de la vallée au profit de la culture des céréales locales ». Ainsi a-t-elle mis l’accent sur les valeurs nutritives des céréales locales, en présentant au ministre de la Famille et à sa délégation, beaucoup de produits transformés notamment du « Thiéré » (couscous), « Thiakri », « Sankhal », « Araw ». Sur le même élan, Mame Faty Mbacké a soulevé le manque de matériels et le défaut d’emballage qui constituent un frein dans l’exploitation de cette filière de la production céréalière. Elle a rappelé que le GIE Massalikoul Djinane créé en 1993 compte 120 employés dont 100 femmes. « Nous avons besoin de matériels pour moderniser davantage nos méthodes de transformation utilisés », a-t-elle déclaré.

De son point de vue, il leur faut mécaniser l’activité de roulage de la farine pour rendre le mil disponible en quantité et en qualité. Car, elle pense que le roulage de la farine pour en faire du « Araw », du « Thiakri » ou du « Thiéré » est ce qui est plus difficile pour elles. Pour sa part, le ministre de la Famille, Awa Ndiaye, a noté que ce qu’elle a vu à Dendèye est une véritable alternative, « une réponse des femmes pour une sécurité alimentaire ». Elle considère que « c’est un moment important d’une réflexion qui va nous permettre d’analyser les contraintes que les femmes rencontrent et les solutions qu’on pourrait apporter pour qu’elles élargissent ce travail ». Le ministre de la famille a par ailleurs souligné que leur objectif est de canaliser toutes les compétences pour que les femmes soient au premier plan et prennent en charge ce déficit céréalier que nous connaissons dans notre pays.

(Source Aps)

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